Une nouvelle video de José
L'éveil dans la relation
"Question : (A Sri Nisargadatta.) Avez-vous des problèmes ?
Nisargadatta : J'ai des problèmes. Je vous l'ai déjà dit. Être, exister avec un nom et une forme est douloureux, et pourtant j'aime cela.
Question : Mais vous aimez tout !
Nisargadatta : Dans l'existence, tout est contenu. Ma nature même est d'aimer ; même ce qui est douloureux est aimable.
Question : Cela ne le rend pas moins douloureux. Pourquoi ne pas rester dans l'illimité ?
Nisargadatta : C'est l'instinct d'exploration, l'amour de l'inconnu, qui m'amène à l'existence. Il est dans la nature de l'être de chercher l'aventure dans le devenir, comme il est dans la nature même du devenir de chercher la paix dans l'être. Cette alternance d'être et de devenir est inévitable, mais ma maison est au-delà."
Atelier avec José et Lorène Le Roy
à PARIS et en ZOOM
samedi 27 avril
Explorer et cultiver la Présence
Atelier animé par José et Lorène Le Roy
en présentiel et en distantiel
José et Lorène Le Roy vous proposeront de partager ensemble des expériences pour nous éveiller à notre Soi profond.
Nous découvrirons une manière d'être au monde beaucoup plus vaste, plus présente, plus ouverte à Soi, au monde et aux autres.
Basée sur l'enseignement de Douglas Harding (La Vision Sans Tête), cette voie très simple, et très efficace nous invite à découvrir une dimension de nous-même que souvent nous ne voyons pas qu'on peut appeler la Présence, ou la Conscience ou l'Être.
Découvir cette Présence, s'éveiller au Soi, est le premier pas de ce chemin direct.
Ensuite, nous verrons comment cultiver cette Présence, comment la vivre dans tous les aspects du quotidien.
L'atelier est se tiendra chez Lorène et José; l'adresse exacte vous sera communiquée après l'inscription.
L'atelier aura lieu
le samedi 27 avril 2024 de 10h à 12h30 et de 14h à 17h
Il est possible de suivre l'atelier en distantiel par zoom
José Le Roy est agrégé de philosophie, écrivain, conférencier et a publié plus de 10 livres sur la spiritualité dont L'éveil spirituel chez Almora en 2018 et S'éveiller à soi-même chez Pocket en 2018. Il a été un ami et un collaborateur proche de Douglas Harding avec qui il a animé de nombreux stages.
Lorène Le Roy a rencontré Douglas Harding en 1993, et elle s'est aussi formée à la méditation de Pleine conscience à l'université de Louvain.
Renseignements :
https://my.weezevent.com/explorer-et-cultiver-la-presence
Article paru dans la revue ETREPLUS de Sophie et Jérôme Raynal
Combien y a-t-il de consciences dans l’espèce humaine ? Nous sommes 8 milliards d’individus sur terre, nous croyons donc assez naturellement qu’il y a autant de consciences que d’individus, c’est-à-dire 8 milliards. Nous pensons que chacun possède sa propre conscience, cachée dans sa tête, à quelques centimètres derrière les yeux, produite par son cerveau privé. Mais est-ce la réalité ?
J’appelle conscience le sentiment d’exister, le fait d’être présent à soi et au monde ; la conscience c’est ce à quoi nous faisons référence quand nous disons « JE SUIS ».
Remarquons d’abord que nous ne faisons l’expérience que d’une seule conscience, que d’un seul « JE SUIS ». Jamais nous n’expérimentons de l’intérieur la conscience de l’autre, son « JE SUIS ». Nous faisons l’hypothèse qu’autrui possède aussi une conscience, toute semblable à la nôtre, mais cette hypothèse est le résultat d’un raisonnement.
Deuxièmement, chacun d’entre nous en parlant de lui-même à quelqu’un, ou en se parlant à lui-même fait référence à soi par le pronom personnel « JE » : nous disons « JE SUIS fatigué », « JE SUIS en pleine forme », « JE SUIS content », « JE SUIS en colère », etc. N’est-ce pas le même « JE SUIS » qui est convoqué à chaque fois ? Ne faisons-nous pas la même expérience de la présence à soi ? Bien sûr, le contenu de la conscience est différent : nous n’avons pas les mêmes émotions, les mêmes pensées, les mêmes sensations. Mais le « JE SUIS » n’est-il pas le même ?
Je fais donc l’hypothèse qu’il n’existe qu’une seule conscience dans l’univers, que nous partageons tous cette même et unique conscience, ce même et unique « JE SUIS ». Mais comme nous sommes identifiés à notre corps, à nos pensées, cette identité nous échappe, et nous avons l’impression d’être des entités séparées.
Cette conclusion entraine des conséquences énormes sur notre façon de vivre le rapport aux autres, car alors vous et moi, nous sommes UN ; nous ne sommes pas séparés ; JE SUIS ce que vous êtes, et vous êtes ce que JE SUIS. Vivre en imaginant être des individus séparés engendre la peur, la méfiance et la guerre ; vivre en réalisant que nous sommes le même ÊTRE ouvre à l’unité, à l’amour.
Il est temps de s’en rendre compte ; il se pourrait que la survie de notre espèce en dépende.
José Le Roy
Article paru dans la revue ETREPLUS de Sophie et Jérôme Raynal
"C’est une question très ancienne en philosophie occidentale et très importante aussi. L’être humain possède-t-il la capacité de choisir ? A priori, nous avons sans doute l’impression de pouvoir choisir : par exemple j’ai bien l’impression d’avoir choisi de mettre mon pull bleu ce matin, plutôt que le rouge…Mais est-ce vrai ?
Cette impression est-elle justifiée ?
En gros, il y a en philosophie deux thèses à ce sujet. Vous avez des philosophes qui défendent l’idée de libre arbitre (Descartes, Bergson, Sartre…) et vous avez des philosophes – tout aussi géniaux d’ailleurs – qui nient qu’on ait un tel pouvoir (Spinoza, Hume, Schopenhauer…).
Le libre-arbitre signifie que nos choix sont contingents, c’est-à-dire qu’ils auraient pu être différents. Ceux qui nient le libre arbitre soutiennent au contraire la thèse du déterminisme, qui affirme que nos choix n’en sont pas.
L’argument principal du déterminisme est que nos actions sont le résultat de causes antérieures, elles-mêmes effets d’autres causes, et ainsi de suite à l’infini ( ou au moins jusqu’à la naissance de cet univers). Ces causes peuvent être la génétique, les neurones, le caractère, l’éducation, la société….Dans une telle perspective, tout est nécessaire, tout suit les lois de la nature, la chute des corps comme ma préférence pour ce pull noir ; il n'y a aucun libre arbitre, aucune volonté libre, aucune contingence ; tout est nécessaire. Cette thèse revient à affirmer que vous êtes comme une machine, ou un ordinateur programmée, et que votre sentiment d’avoir le choix est une illusion, une vaste blague.
Eh bien, je ne suis pas d’accord avec le déterminisme Pourquoi ? Parce que je suis une conscience et pas une machine. Certes quand je suis identifié à mon personnage, j’agis de manière mécanique, répétitive, je suis alors le jouet de forces internes et externes (désirs sociaux, émotions, préjugés, besoins corporels…). Mais quand je suis éveillé à ma vraie nature de conscience, l’action nait à partir d’un espace libre, non-conditionné ; et l’action est alors spontanée et créatrice, imprévisible.
José Le Roy
Voici un extrait d'un film avec Dustin Hoffman qui parle de non-dualité (jusqu'à 2mn 50)