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Eveil et philosophie, blog de José Le Roy
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12 avril 2024

Libre-arbitre?

Libre-arbitre?

Article paru dans la revue ETREPLUS de Sophie et Jérôme Raynal

 

 

"C’est une question très ancienne en philosophie occidentale et très importante aussi. L’être humain possède-t-il la capacité de choisir ? A priori, nous avons sans doute l’impression de pouvoir choisir : par exemple j’ai bien l’impression d’avoir choisi de mettre mon pull bleu ce matin, plutôt que le rouge…Mais est-ce vrai ?

 

Cette impression est-elle justifiée ?

 

En gros, il y a en philosophie deux thèses à ce sujet. Vous avez des philosophes qui défendent l’idée de libre arbitre (Descartes, Bergson, Sartre…) et vous avez des philosophes – tout aussi géniaux d’ailleurs – qui nient qu’on ait un tel pouvoir (Spinoza, Hume, Schopenhauer…).

 

Le libre-arbitre signifie que nos choix sont contingents, c’est-à-dire qu’ils auraient pu être différents. Ceux qui nient le libre arbitre soutiennent au contraire la thèse du déterminisme, qui affirme que nos choix n’en sont pas.

 

L’argument principal du déterminisme est que nos actions sont le résultat de causes antérieures, elles-mêmes effets d’autres causes, et ainsi de suite à l’infini ( ou au moins jusqu’à la naissance de cet univers). Ces causes peuvent être la génétique, les neurones, le caractère, l’éducation, la société….Dans une telle perspective, tout est nécessaire, tout suit les lois de la nature, la chute des corps comme ma préférence pour ce pull noir ; il n'y a aucun libre arbitre, aucune volonté libre, aucune contingence ; tout est nécessaire. Cette thèse revient à affirmer que vous êtes comme une machine, ou un ordinateur programmée, et que votre sentiment d’avoir le choix est une illusion, une vaste blague.

 

Eh bien, je ne suis pas d’accord avec le déterminisme Pourquoi ? Parce que je suis une conscience et pas une machine. Certes quand je suis identifié à mon personnage, j’agis de manière mécanique, répétitive, je suis alors le jouet de forces internes et externes (désirs sociaux, émotions, préjugés, besoins corporels…). Mais quand je suis éveillé à ma vraie nature de conscience, l’action nait à partir d’un espace libre, non-conditionné ; et l’action est alors spontanée et créatrice, imprévisible.

 
La conscience est tout ce qui est ; elle n’entre pas dans la chaine des causes (qu’est-ce qui pourrait l’attacher ? Elle est tout.).
De plus la conscience n’est pas un simple miroir passif, un écran inactif ; elle est aussi désir, volonté et élan de vie. La conscience ne demande qu’à créer du neuf à travers moi et par moi ; en fait elle est ce que je suis vraiment. Quelle joie de participer ainsi au pouvoir le plus grand qui soit, pouvoir divin en réalité : créer librement !"

 

José Le Roy

 
 
Commentaires
C
« Je ne crois pas au mystère, ce serait trop simple. » 😄<br /> Jean Rostand<br /> <br /> Affirmer que « la réalité N’EST PAS un concept » est déjà un concept. <br /> Tout comme de dire : « la réalité EST un concept », est aussi un concept. <br /> Le langage lui même est un concept, comme l’écriture et la lecture. <br /> <br /> Toutes ces activités liées au langage, sont des concepts dans la mesure où elles représentent des constructions mentales abstraites qui sont utilisées pour communiquer, transmettre et traiter des informations.<br /> <br /> On ne peux pas y échapper. <br /> <br /> Notre point de vue subjectif est comme notre ombre : il nous accompagne partout où nous allons, indissociable de notre expérience et de notre perception du monde qui nous entoure.<br /> <br /> Tout comme notre ombre est le résultat de l'interaction entre la lumière et notre présence physique, notre point de vue subjectif est le produit de notre conscience, de nos expériences, de nos croyances et de nos valeurs. <br /> Il est toujours présent, influençant notre compréhension et notre interprétation de la réalité.<br /> <br /> Même la « pensée magique » peut être considérée comme une abstraction car elle implique la création de concepts ou de représentations mentales qui transcendent notre perception de monde. <br /> <br /> Faire abstraction de l’abstraction de notre point de vue subjectif est… une abstraction 😄<br /> <br /> S’en extraire en quelque sorte, est lui-même une abstraction, et par extension, un concept.<br /> <br /> Exister signifie être situé dans le temps et dans l’espace.<br /> le point de vue de nulle part n’existe pas. C’est un fantasme.
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J
JE SUIS PRÉSENTEMENT ATTENTIF À LA MYSTÉRIEUSE PRÉSENCE CONSCIENTE QUE JE SUIS.<br /> <br /> Il va de soi que je ne suis pas attentif à une mystérieuse présence qui possède une conscience (dualisme), mais attentif à une mystérieuse présence qui est la conscience, présentement consciente d'elle-même . <br /> <br /> Toutefois, selon certains il ne faudrait pas oublier qu'au-delà de la conscience nous sommes l'Abime inconnaissable d’où la Conscience jaillit éternellement et sans effort. Là ce serait chez nous.<br /> <br /> Finalement, si cela sévère vrai, cet Abime inconnaissable serait ce à quoi je suis présentement attentif puisque sans cette Source, sans cet Abime inconnaissable (ma véritable identité) il n’y aurait pas de conscience, je n'existerais pas, absolument rien n'existerait.<br /> <br /> Comme vous, je sais que la réalité n’est pas un concept. Elle est ce qu’elle est, quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense. ''On ne peut pas ne pas être ce que nous sommes, nous sommes la réalité et sa réalisation, une de ses manifestations''.
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D
pour sur..avec la tête rien ne peut être compris..<br /> avec le Coeur par contre... ;)
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C
Il n’y a pas d’un côté : « et le dos et les ailes et le cou et le bec et le cœur et la tête… Alouette 😄<br /> <br /> Plutôt que de les opposer de manière dichotomique, la compréhension la plus profonde émerge lorsque l'intellect et l'émotion (le cœur ❤️ ) sont en harmonie.
C
@ José<br /> <br /> « Mais je maintiens mon intuition que la conscience est libre, créatrice, inventive, novatrice. <br /> La créativité des plus grands artistes l'illustre bien. »<br /> <br /> Le manque de créativité de certains artistes l’illustre bien également. 😄<br /> <br /> Une intuition reste une intuition impliquant souvent une activité subconsciente basée sur des expériences passées, des schémas mentaux ou des sentiments intuitifs. <br /> <br /> Car bien que l'aperception et la conscience soient liées dans le sens où elles font toutes deux référence à la perception consciente d'un stimulus, elles ne sont pas simultanées.<br /> <br /> La conscience humaine est en quelque sorte "en retard" par rapport à nos perceptions sensorielles et à nos réponses somatiques.<br /> Elle ne contrôle pas nécessairement nos actions de manière directe. <br /> Elle n’a en aucun cas la possibilité de décider des orientations que nous allons prendre : <br /> une fois que nous sommes conscients, nous sommes déjà depuis un bon moment engagés dans un sens ou dans un autre.<br /> <br /> L’homme a l’impression d’être libre de faire ce qu’il veut, mais il n’est pas libre de vouloir ce qu’il veut. <br /> <br /> On peut toujours dire que la conscience est « libre, créatrice, inventive et novatrice », mais celle-ci est largement déterminée par des facteurs inconscients, tels que des processus cognitifs automatiques, des biais perceptuels et des schémas mentaux préexistants. Encore une fois, c’est pas si simple. <br /> <br /> Je pense que la conscience est un peu l’arbre qui cache la forêt. Qu’elle puisse jouer un rôle dans l'interprétation et la réflexion sur nos expériences, oui, néanmoins elle est limitée dans sa capacité à être véritablement libre et créative. <br /> <br /> Mais on aime tous à le croire.
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J
Ma conclusion est que le Mystère est total, complètement inaccessible et que la réponse à l'énigme que constitue l'existence de quelque chose plutôt que rien se situe probablement au-delà de la conscience et sans le concept de liberté.<br /> <br /> <br /> JE SUIS PRÉSENTEMENT ATTENTIF À LA MYSTÉRIEUSE PRÉSENCE CONSCIENTE QUE JE SUIS.<br /> <br /> <br /> Sincèrement je ne peux savoir si celle-ci, que je suis, peut présentement s'avérer être libre, créatrice, inventive, ou si elle est un simple miroir passif et que ce serait uniquement le travail inconscient du cerveau qui permettrait qu'apparaisse en elle (en moi) tel ou tel désir, telle ou telle décision.<br /> <br /> Qui sait, José a peut-être raison d'affirmer ce qui suit. <br /> <br /> '' Mais quand je suis éveillé à ma vraie nature de conscience, l’action nait à partir d’un espace libre, non conditionné ; et l’action est alors spontanée et créatrice, imprévisible.''<br /> <br /> En somme, peut-être que j'ai, moi la conscience, un rôle a jouer, en plus de celui de miroir, pour expliquer mes choix. <br /> <br /> Toutefois je demeure très septique. Il ne faut pas oublier la réalité. Moi la conscience, étant non né, sans début, je n'ai pas décidé d'exister et d'être ce que je suis et de ce fait pas choisit ma nature, mon essence qui détermine forcément mes choix (si choix il y a) qui eux, de ce fait, ne peuvent pas être considérés comme émergeant d'un espace libre et être qualifiés de libre, de non conditionnés, me semble-t-il.<br /> <br /> Même si une réalité existant depuis toujours est non conditionnée, ses choix, ses décisions sont conditionnées par une réalité (elle-même) qu'elle n'a pas choisie. Où est la liberté ici ?
J
Vous écrivez :<br /> <br /> ''Mais quand je suis éveillé à ma vraie nature de conscience, l’action nait à partir d’un espace libre, non-conditionné ; et l’action est alors spontanée et créatrice, imprévisible.<br /> <br /> La conscience est tout ce qui est ; elle n’entre pas dans la chaine des causes (qu’est-ce qui pourrait l’attacher ? Elle est tout.). <br /> <br /> De plus la conscience n’est pas un simple miroir passif, un écran inactif ; elle est aussi désir, volonté et élan de vie. La conscience ne demande qu’à créer du neuf à travers moi et par moi ; en fait elle est ce que je suis vraiment. Quelle joie de participer ainsi au pouvoir le plus grand qui soit, pouvoir divin en réalité : créer librement !"<br /> <br /> <br /> J'ai longtemps hésité, mais je n'ai pas le choix, j'écris ce commentaire.<br /> <br /> Après la lecture de votre texte apparut dans la conscience la réflexion suivante qui , je le sais, pourrait être verbalisée plus clairement par une personne douée pour l'écriture et la philosophie.<br /> <br /> <br /> 1) De rien , d'absolument rien ne nait rien. S'il n’y avait eu rien à un moment donné il n’y aurait toujours rien. Cela me semble évident.<br /> <br /> <br /> 2) Cette réalité qui n'a jamais commencé, personne ne la connaît vraiment et n'a la capacité intellectuelle de la comprendre, de se représenter mentalement son nécessaire non-début.<br /> <br /> <br /> 3) Cette présence sans début est nécessairement en filiation directe avec tout ce qui est et constitue par le fait même tout ce qui est, la Conscience, l'Univers , nous inclut.<br /> <br /> <br /> 4) José, je ne comprends pas comment vous pouvez supposer que la Conscience soit libre.<br /> <br /> N'est-il pas vrai qu'elle n'a forcement pas choisit d'exister et ainsi son essence, sa véritable nature.<br /> <br /> Si elle fit ou fait présentement des choix (?) c'est forcément à partir de ce qu'elle est et qu'elle n'a évidemment pas choisit.<br /> Est-on libre lorsqu'on agit (?) à partir des dictats de ce qu'on n’a pas choisi, soit à partir de l'essence de notre propre être?<br /> <br /> <br /> Ma conclusion est que le Mystère est total, complètement inaccessible et que la réponse à l'énigme de l'existence de quelque chose plutôt que rien se situe probablement au-delà de la conscience et sans le concept de liberté.
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C
Concernant le point N°1 <br /> « De rien , d'absolument rien ne nait rien. S'il n’y avait eu rien à un moment donné il n’y aurait toujours rien. Cela me semble évident. »<br /> <br /> Je me garderai bien de porter une conclusion sous la forme d’une vérité absolue, telle que :<br /> «rien ne naît de rien ».<br /> N’est-il pas préférable avant tout de se demander quelle est le sens exact que l’on attribue à « CHOSE » ainsi qu’à « RIEN » ? <br /> <br /> Le vide par exemple, n'est pas simplement un "rien absolu", mais plutôt un état quantique dynamique rempli de fluctuations d'énergie et de particules virtuelles qui apparaissent et disparaissent continuellement. Ces particules virtuelles peuvent naître spontanément et temporairement à partir du vide, puis disparaître à nouveau dans un court laps de temps, conformément aux principes de l'incertitude quantique.<br /> <br /> Les particules virtuelles ont une durée de vie si brève qu'elles n'ont jamais pu être observées. Nous ne pouvons que détecter leurs effets indirects.<br /> <br /> Le piège de l’affirmation "rien ne naît de rien", tout comme à la question "pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?", sous-entend implicitement une ORIGINE, une notion de commencement à partir de laquelle quelque chose émerge ou a émergé. <br /> <br /> Cependant, si l'univers n'avait pas d'origine au sens traditionnel, mais plutôt une existence éternelle (sans début ni fin) avec une structure fondamentale dont les fluctuations quantiques sont inhérentes, alors cette question perdrait sa pertinence dans ce contexte.<br /> <br /> Nous sommes ici face à un paradoxe très intéressant qui reflète les limites de notre capacité à concevoir des notions aussi vastes et abstraites que l'origine de l'univers ou son éternité.<br /> <br /> L’idée d'un univers éternel, sans début ni fin, défie notre compréhension intuitive du temps et de la causalité. Notre expérience quotidienne nous montre des événements qui ont un début et une fin, ce qui rend difficile d'imaginer un état où le temps n'a pas de commencement. De plus, notre tendance à rechercher des causes et des explications pour les événements nous pousse à envisager une origine pour tout, y compris l'univers lui-même.<br /> <br /> D’autre part et paradoxalement un univers ayant un début est également difficile à appréhender. Car si l'univers a commencé à un certain moment dans le passé, cela soulève la question de ce qui est arrivé avant ce début, ou même si une telle question a un sens. Essayer d'imaginer un état où il n'y avait rien avant l'existence de l'univers peut être tout aussi troublant pour notre esprit.<br /> <br /> A l’échelle humaine, il est inconcevable d’appréhender et de visualiser de manière concrète ces questions cosmologiques dans leur ensemble. <br /> <br /> Nous avons à notre niveau, que la liberté de vivre (si vivre peut être considéré comme une liberté).<br /> <br /> Mais je pense que nous avons surtout juste le pouvoir d’ouvrir la fenêtre à l’arrivée des beaux jours ou de la refermer au premières pluies de printemps. <br /> <br /> Ce qui est déjà miraculeux. 😊
J
bien d'accord avec vous pour dire que le mystère est total.<br /> Mais je maintiens mon intuition que la conscience est libre, créatrice, inventive, novatrice. La créativité des plus grands artistes l'illustre bien.
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