Dans mon livre Retour à soi, retour au Soi, j'ai rassemblé de nombreux textes sur le retournement de l'attention dans différentes traditions. Le retournement de l'attention est en effet une clef sur le chemin spirituel pour s'éveiller à qui nous sommes vraiment.
Un lecteur du blog, Hani Amra, me signale un exemple d'un texte mettant en avant ce retournement de l'attention dans le soufisme.
"Je voulais te faire part d’ un passage d’un commentaire d’un texte soufi du 11 eme siècle qui parle d’un « retournement de l’attention », commentaire du livre « les stations des voyageurs » de Al-Harawi, c’est un classique, mais un certain commentateur dit à propos d’un passage (chapitre 3, livre 3) je cite :
« Le troisième état et de prendre conscience que tu existes en lui et cela en retournant ton attention vers toi-même, c’est alors que tu te trouveras en train de l’adorer à l’intérieur de lui-même.
En effet, gloire à celui qui s’adore lui-même, à l’intérieur de lui-même, et s’évoque lui-même par lui-même, rien d’autre ne l’évoque autre que lui-même,
car il n’y a rien qui existe à ses côtés autre que lui-même.
Cette réalisation est appellée « l’unité de témoin », où « l’unité de l’être ». »

Merci Hani Amra
L'acceptation profonde de jeff Foster
chez Almora

"Nous disons « Je vois un arbre », et cette affirmation soulève la question : « Qui est donc en train de voir cet arbre ? » Y-a-t-il deux choses : moi et la vie ? L’arbre et celui qui le voit ? Ou bien y-a-t-il plutôt cette réalité unifiée et ineffable qui est la vie elle-même, une réalité dont je ne peux en rien me séparer ? Je reviens à l’expérience du présent, tout ce que je constate est une expérience de la vision qui se produit sans effort à l’instant même, sans l’ombre d’une division entre celui qui voit et tout ce qui est vu.
La vie n’a pas de limites. La vision n’a pas d’intérieur ni d’extérieur. Il y a simplement vision, simplement des formes, des couleurs et des textures qui apparaissent dans le vaste océan de conscience que je suis. Je ne peux simplement pas trouver une quelconque ligne de division entre qui je suis et tout ce qui apparaît. Je ne peux trouver le lieu où je m’arrêterais et où la vie commencerait. Peut-être cette ligne de démarcation n’existe-t-elle pas, et n’a jamais existé ?
C’est seulement plus tard que la pensée dit « Je. Je vois. Je vois…un arbre. » Maintenant il semble qu’il existe deux choses – moi et l’arbre. Maintenant je me sens séparé de l’arbre d’une manière inexplicable ; il semble que l’arbre est d’une certaine façon à l’extérieur de moi. Et d’une certaine manière je me sens maintenant limité et nostalgique ; je me sens séparé de mon corps et j’aspire à m’y unir à nouveau. Je me sens séparé du ciel et j’aspire à m’y unir. Je me sens séparé de mon corps et j’aspire à m’y unir. Je me sens séparé de vous et j’aspire à l’union.
Mais antérieurement à la pensée et au rêve d’un intérieur et d’un extérieur, y-a-t-il vraiment quelque chose pour nous séparer ? N’y-a-t-il pas uniquement intimité ? La réunion est-elle nécessaire quand il y a déjà union ?
Antérieurement à la pensée : qui est séparé de la vie ?
Qui est incomplet ?
Qui aspire à l’union ?"
Jeff Foster
Traduction Alexandre Quaranta
Almora
Les trois étapes
« Je suggère qu’il y a ou devrait y avoir trois étapes.
La première, c’est voir Qui nous sommes, sans le moindre doute.
La deuxième, c’est continuer à le voir jusqu’à ce que cela devienne notre façon de vivre, jusqu’à ce que nous le fassions naturellement.
Et en même temps, tout au long des deux premières étapes, se développe la confiance en Qui nous sommes vraiment, vraiment, vraiment. Et cela signifie que lorsque je dois agir, je ne le fais pas à partir des ressources de ce petit dans le miroir, mais à partir de celles du Je Suis, de ce côté-ci du miroir. »
Douglas Harding


"La réalisation est notre nature, ce n’est pas quelque chose de nouveau à acquérir.
Ce qui est nouveau ne peut pas être éternel.
Ainsi, aucun doute ne devrait s’élever, le Soi ne pouvant être gagné (acquis nouvellement) ni perdu (définitivement).
Quand j’ai eu l’expérience de la mort à l’âge de seize ans, j’ai réalisé le Soi et depuis lors, je n’ai pas progressé ou bougé d’un iota.
Cet état est resté le même depuis lors, il n’y a pas eu de développement."
Ramana Maharshi
Sophie et Jérôme Raynal de la revue EtrePlus m'ont demandé d'animer une heure de méditation en zoom.
Voici la video
Déjà partagé sur ce blog,
mais vraiment belle citation

Le chat profite du soleil enfin revenu sur Paris...
Rien qu'une Présence tranquille

Une video sur le nouveau livre de Douglas Harding
J'ai reçu ce message de Michèle (et les photos du rouge-gorge).
Je les partage avec vous, car le récit de Michèle est très encourageant.
Merci Michèle.
josé
"Bonjour José
Je participe depuis deux ans à tes ateliers zoom du jeudi et je voudrais te raconter un peu comment ça se passe pour moi.
A l'âge de 15 ans, après une grave chute de montagne, j'ai commencé une quête sans savoir qu'elle était spirituelle.
A 20 ans j'ai eu une expérience brêve d'éveil où j'ai vu que tout était parfait, mais n'ayant pas d'outils pour comprendre et ne sachant pas ce qu'était l'éveil, je ne m'en suis plus occupée.
Puis ma recherche s'est affinée, et à 30 ans j'ai eu la superbe opportunité de vivre pendant 9 mois aux côtés des moines du monastère Bouddhiste Zen fondé par Hakuïn au Japon, le Ryutaku Ji. Ce fut une expérience extraordinaire, au niveau de la vie communautaire avec les moines, mais je n'ai pas eu de révélation profonde.
Ce n'est qu'en Juillet 2022 (il y a 7 mois), à 63 ans, et après un an d'ateliers zoom avec toi, que ton enseignement et les livres de Douglas Harding m'ont fait basculer dans la conscience de l'espace éveillé. Depuis décembre 2022 (il y a 2 mois), je peux enfin comprendre et être inspirée par les textes des sages, et je regarde tous les jours avec délice une ou deux pages entières de ton blog en remontant petit à petit dans le temps.
Le texte de Shakya Shri Jnana m'a particulièrement marquée, car il utilise la métaphore de la botte de foin ou de paille dont on coupe la corde. Hors, depuis mon enfance, ce geste m'a toujours procuré une grande jouissance lorsque je nourrissais les animaux, et aujourd'hui je le savoure chaque fois que le retour à soi déclenche en moi cette détente caractéristique.
Je pense que pendant toute ma vie, les petits fils qui composaient la corde se sont rompus un à un de manière inconsciente, et qu'en juillet 2022, de manière tout à fait douce, non spectaculaire, et en même temps définitive et consciente, le dernier fil a lâché... Il reste encore l'intégration au quotidien, mais je suis surprise de sa rapidité.
Donc, MERCI JOSE ! Et merci à LORENE aussi ! "
Michèle


"Je te joins la photo de mon ami Georges le rouge-gorge, qui n'a qu'une patte valide, et qui vient tous les matins depuis un mois derrière ma fenêtre pour que je lui ouvre. Il rentre dans la maison et se pose en repliant sa patte valide sous lui. Pendant un bon quart d'heure nous méditons ensemble, puis il part quand je lui ouvre la porte."
Michèle
Une interview de José Le Roy par Véronique Kohn :