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Eveil et philosophie, blog de José Le Roy
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5 janvier 2020

Si ce n'est pas simple, cela ne peut pas être vrai

Suite de l'entretien entre Jan Kersschot et Douglas Harding.

Les autres parties de l'interview sont ICI et ICI.

 




Jan Kersschot :Certaines personnes se plaignent du fait qu'elles semblent manquer le but de vos expériences.


Douglas Harding : Les gens ont tellement d'excuses pour l'éviter : ils disent qu'ils ne le comprennent pas, qu'ils s'attendaient à quelque chose de bien plus spectaculaire, qu'ils n'en voient pas l'intérêt, ou qu'ils s'endorment tout simplement. C'est le même évitement, la même peur de ce " Rien ", la même peur de disparaître.


JK : Et nous devons accepter ce phénomène de résistance. Quand le courant électrique est trop fort, je pense qu'il vaut mieux utiliser ses propres fusibles de sécurité que d'avoir un court-circuit complet du système nerveux. Peut-être que cet évitement n'est qu'un mécanisme d'autoprotection. Quelque chose que les gens utilisent "quand ils ne sont pas encore prêts".


DH : Catherine et moi faisons le tour du monde pour donner des ateliers, et nous savons que seule une petite partie des gens le voit vraiment. Mais avec les années, le groupe grandit, et les graines germeront quand le moment sera venu.


JK : Je pense qu'il y a aussi une joie à partager cela.


DH : Oh vraiment. Absolument.


JK : C'est l'une des plus belles choses que l'on puisse partager avec quelqu'un, n'est-ce pas ?


DH. C'est la plus précieuse.


JK : Et beaucoup de gens ne le réalisent toujours pas.


DH : C'est un mystère de savoir qui est prêt pour ça. Nous ne savons pas qui est prêt et qui ne l'est pas. Dans le groupe de 80 personnes que nous avons eu ici en Belgique aujourd'hui, peut-être quelques unes, trois, quatre ou cinq, vont vraiment le réaliser et voir leur vie changer.


JK : Ne pensez-vous pas que plus de gens que jamais sont "ouverts" à ce genre d'approche ?


DH : Eh bien, Jan, il me semble - non pas à cause de Douglas mais en dépit de Douglas - que c'est une percée spirituelle dans l'histoire parce que les expériences transforment le "ouï-dire" en "regard" et que cela est révolutionnaire. Il est étonnant que depuis les 5000 dernières années, personne n'ait insisté pour regarder juste " ici " [en montrant son visage], juste en tournant l'attention à 180 degrés.


JK : C'est comme mettre toute la théorie en pratique.


DH : C'est  le Dzochgen le formule très bien : "Voir avec la conscience nue." C'est évident, naturel, et tout le monde le vit.


JK : Et c'est simple.


DH : Et c'est partageable. Et aussi totalement négligé. Je pense que le temps est venu maintenant pour que cela fasse surface. viennent pour le laisser remonter à la surface, maintenant. Vous voyez, dans le passé, seules quelques personnes sont parvenues à cette vision béatifique. Il y avait des masses de gens qui étaient sur la route, cherchant, mais seulement quelques-uns ont réalisé l'union absolue avec Dieu. Je pense que que maintenant davantage de gens vont venir à cela.


JK : Mais vous ne suggérez pas que c'est seulement pour les quelques heureux.

DH : En un certain sens, vous redevenez comme un enfant. C'est ce que Jésus disait : "A moins que tu ne deviennes comme un petit enfant, tu n'entreras jamais dans la le royaume des cieux."


JK : Si vous deviez résumer votre message à des gens qui ne sont pas familiers avec vos ateliers et vos livres, que diriez-vous ?


DH : Je peux le résumer en 7 mots : "Je ne suis pas ce que je parais être." Je suis le contraire de ce que je parais. Vous avez mon apparence, j'ai ce que je suis. Et ce à partir de quoi je regarde est différent de ce que je vois dans le miroir. Quand je regarde dans le miroir, je vois mon apparence, mais ce à partir de quoi je regarde, c'est l'espace. C'est une différence totale, à tous égards. J'ai l'air d'être une masse solide, mais " ici " je suis transparent : encore une fois, une différence totale. Je donne l'apparence de regarder à partir de deux yeux, alors que " ici " il n'y a qu'un seul œil.


JK : Cette vision est à la fois si simple et si profonde. C'est un paradoxe : elle change tout, sans rien changer en réalité. Il n'y a rien à changer pour voir " Ceci ".


DH : Les choses profondes sont simples. Si ce n'est pas simple, cela ne peut pas être vrai. Mais les choses simples sont difficiles.


JK : Les gens préfèrent les théories compliquées.


DH : L'humanité déteste la simplicité.


JK : La rendre compliquée est une autre façon d'éviter cette vision."


jan kersschot

Jen Kersschot

Commentaires
D
plus de cinéma et plus de scénario...
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A
Crois-tu qu’être « éveillé » et tassé, tordu dans un fauteuil roulant depuis sa naissance c’est du cinéma ? Vision sans tête et souffrance mentale (et physique) sont compatibles, hélas. Desjardins écrit quelque part qu’il ne peut pas y avoir d’éveil stable sans une vie d’homme (relativement) épanouie. Il y a tout un pan de la réalité que tu ne sembles pas voir. C’est facile de faire des beaux discours sur l’éveil, l’amour, la joie, quand on est en bonne santé, aimé, entouré.
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D
quel magnifique encouragement kidam :)
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D
bonne année a vous aussi alain :)
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A
Je comprends très bien la réaction des personnes qui de prime abord ne trouvent pas d’intérêt à la Vision sans tête (C’est tout ?). J’ai « découvert » la vision sans tête, que j’appelais alors « vision miroir », avant de connaître Douglas Harding. Et la différence entre ce vécu et l’idée que je me faisais de l’éveil est simplement abyssale! On me parlait de « Conscience cosmique », de « Vérité », de « Connaissance », d’ »Illumination » etc. On me parlait de « Vies antérieures », de « Savoir absolu ». Et quand « ça » vous tombe dessus sans crier gare, vous vous dites : Etait-ce vraiment « cela », l’éveil, cette vision cristalline ?<br /> <br /> D’autant plus que « devant » cette Paix indicible, le mental continue à s’agiter, et à se démener pour survivre. Je m’attendais à un « coup de pouce » du Destin pour sortir de l’ornière dans laquelle ma vie s’était enlisée (normal quand on vous dit que « votre vie va changer »). Or si ma vision sur la vie et l’homme a effectivement changé, mon quotidien est resté le même. Ma vie s’est déroulée de façon mécanique, sans que rien ni personne (et surtout pas une intervention divine) n’y puisse rien modifier.<br /> <br /> Aujourd’hui, j’arrive à la fin de ce parcours, et malgré moi, je dois bien reconnaître qu’il y a quelque ressentiment envers certains (que je ne nommerai pas par charité) qui utilisent ce vocabulaire ambigu pour jouer au « maître » et asseoir leur pouvoir. Mais je me console en me disant que si je n’avais pas vécu et étudié cette Vision sans tête sous toutes les coutures, qu’est que j’aurais bien pu faire de ma petite vie d’homme monotone, frustrée, triste ? Ca vous change des discours sur la Joie, l’Amour, la Béatitude, hein ? Car c’est une évidence trop souvent passée sous silence : la Vision sans tête ne change pas votre quotidien. Si vous ne savez pas jouer du piano avant, vous ne savez pas davantage après, si vous êtes né chétif et disgracieux avant, les femmes ne vont pas se précipiter sur vous après…<br /> <br /> La Paix qui demeure est là, sans nul doute ; mais la tristesse aussi (même si je sais bien que ce n’est qu’une pensée qui flotte dans la Conscience).<br /> <br /> Bonne année à tous.
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  • Ce blog présente la philosophie comme un chemin d'éveil à notre vraie nature. La philosophie n'est pas un simple discours mais une voie de transformation et de connaissance de soi. Ce blog s'inscrit dans l'enseignement de Douglas Harding.
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