Nicole Maroger parle de Douglas Harding et de la Vision Sans Tet

J'ai animé un stage sur la Vision Sans Tete avec Catherine Harding cet été en Ardèche à Coeurs et Jardins.
J'ai recueilli des témoignages d'amis pour qui cette "pratique" est essentielle et qui voient leur vraie nature.
Voici le témoignage de Nicole Maroger, qui a rencontré Douglas Harding en France en 1979.

Comments

[josé le roy]

Michel

heureux d'avoir de vos nouvelles.
J'avais vu votre spectacle "le fou du rien" il ya longtemsp déjà consacré à cet enseignement si direct, et si simple.
Rien à faire en effet, sinon voir, voir et vivre à partir du voir et du vide.
amitiés
josé

[Duc]

Une nuance importante il me semble.
Connaître ce lieu n'est pas y demeurer.
L'important est de savoir s'y rendre.
Avec des techniques.
La vie n'est qu'un aller retour de rien à quelque chose.

Laisser entendre qu'on puisse vivre totalement dans le centre est comme dire que nous disparaissons définitivement et dans ce cas nous disparaissons pour de vrai.

Le tout est de connaître la chose. De la pratiquer. De la connaître. Fin de l'ignorance.

C'est pourquoi il est très malsain selon moi de parler d'éveil et de transmettre ce virus, ce poison.

Il vaut mieux transmettre l'outil est précisant que si on est en vie jamais on ne pourra échapper à ce va et viens entre intériorité et extériorisation.

Car c'est notre nature aussi d'être sur le devant de la scène.

En toute connaissance de cause, si chacun connait l'outil et la croix à porter alors là le monde change pour nous humains si ignorants.

Cette pratique de la vision sans tête à cette noblesse (à mes yeux) d'être un pratique et non une promesse de félicité définitive. Il s'agit de ne pas oublier. Rester éveillé donc...

Bienvenue au fait langinieux

[langinieux]

L'important est le "lieu d'où l'on regarde" (theatron : chez les anciens grecs), pour indiquer
"le spectateur" créateur de son propre spectacle. Ce qui change toute la perspective communément admise. Le théatre n'est plus ... le lieu que l'on regarde, mais le lieu d'OÙ l'on regarde.
Ca, alors !

Scruter ce "OÙ", revient à s'atteindre soi-même.
Entrer, s'enfoncer, dans sa propre gueule.
L'on passe du 180° bien connu, à un 360° incluant.
Le théâtre de la vie est un théâtre en soi.
La scène en court, ici ... est une scène en soi.

Cogiter sur ce sujet ne sert de rien. Le retour en arrière de la pensée (la réflexion) ou du regard vers sa base, se retrouve dans le mot grec "metanoïa" qui signifie, à la fois, entrée en soi-même et la transformation.

Voir : "L'Evangile selon Thomas" (la Gnose) : "Lorque vous faites le deux UN, vous entrez dans le royaume" !"Connais ce qui est devant ton visage et ce qui t'es caché te sera dévoilé", etc.

Egalement, l'astrophysicien Michel Cassé :"Etre dans le vide, c'est être chez soi". "Le vide est en vous" (Palais de la découverte, avril 1995.

Parmi les voyants qui m'ont infiniment touché : Paula Mango, qui a maintenant 100 ans et vit en Haute Provence. Emile Gillabert. Philippe d'Aulan. Tous deux disparus. Le scientifique Dominique d'Anglésio qui traduit avec moi : "La Science de la Première Personne". Jean Couvrin, comédien de Bruxelles. Des milliers de personnes rencontrées le long de mes voyages pour partager cette prise de conscience directe, par le biais du théâtre : "Qui sommes-nous derrière nos masques ?".

Tout ramène au lieu sien, tout de suite : il suffit de porter l'attention là OÙ il faut. De s'y tenir. C'est tout. Rien du tout.

Se placer au centre de l'univers. Se rendre grâce. Se sacrer roi/soi d'éternité. Zéro ne passe ni par la pensée, ni par le raisonnement. On ne peut donc rien en faire. Si ce n'est le voir, ici.

Aucun jeu de pouvoir dans le rien. Pas de manipulation. Plus de dictature, ni d'autorité. Personne ne pourra plus mettre la main sur vous l'invisible. La gueule des autorités et des élites !!! Là où ils s'imaginaient trouver un gogo à plumer ou à posséder, plus un chat. Nada. Bien fait !

M.L.

[greg]

Ce témoignage est intéressant parce qu'il illustre bien la confusion commune à tout chercheur spirituel. Il y est question d'une personne qui fait des expériences spirituelles, et non d'une réalité spirituelle qui se redécouvre par la dissolution de la projection personnelle. Tant et aussi longtemps qu'on a besoin d'outils pour se rappeler à la dimension fondamentale de l'être, c'est qu'il y a identification et « erreur de compréhension ». L'éveil n'est pas un lieu où la personne peut se réfugier au besoin, par exemple lorsque la colère surgit. L'éveil est ce que nous sommes, nous n'y entrons ni n'en sortons jamais. Je ne sais que penser de cette idée de pratiquer la présence et d'en faire une habitude. Bien sûr, d'un point de vue pédagogique, c'est intéressant et incontournable, mais je crois que ça doit être radicalement renversé un jour ou l'autre. C'est toute la question de l'approche progressive versus directe, dont Jean Klein et d'autres ont si bien traité.
Récemment, je lisais Denis Marie dire une chose très significative à ce propos : « Venez de la paix, n'y allez pas ! »

[Philippe A.]

Votre dernier post est exquis, Duc.