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Eveil et philosophie, blog de José Le Roy
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5 mars 2017

La fin du voyage

J'ai posté il y a quelque semaines un texte sur Nisargadatta Maharaj dans lequel je disais que pour lui, le JE SUIS n'était pas la fin du voyage, et que l'ABSOLU ne pouvait pas être la conscience. L'Absolu est au-delà de toute conscience.

Voici un autre enseignant qui dit la même chose (c'est ce que je pense en tout cas).

Il s'agit de la plus grande mystique chrétienne contemporaine : Bernadette Roberts.

Dans le livre WHAT IS SELF? , elle distingue très clairement deux états : la fin de l'ego, la fin de la conscience.

Le livre est fascinant et est pour moi un des plus grands livres de ces 25 dernières années sur l'éveil.

 

bernadette

 

"L’état sans ego ou l’état unitif est la condition mature de l’homme dans le monde, mais ce n’est pas son état final ou sa destinée ultime. Le but de l’état sans ego est de nous emmener vers un autre but ou une autre fin, qui est le non-soi ou la non-union. Ainsi l’état d’union sans ego n’est pas la fin du voyage ; au contraire, il est le véhicule ou la condition pour nous y emmener.

Nous ne pouvons aller vers une existence mature sans passer d’abord dans l’état d’union sans ego. Seule le vrai Soi uni est capable de vivre pleinement et sans peur dans le monde – ou dans la vie quotidienne. C’est seulement après que le vrai Soi a été vécu dans tout son potentiel qu’il peut disparaitre. La Soi ou la conscience disparait parce que son but et son potentiel pour une vie humaine pleine a été atteint, c’est fini. Avec son accomplissement, l’homme avance vers sa destinée divine finale.

Encore une fois, l’erreur commune à dissiper c’est de croire que l’état sans ego est la fin du voyage et le but ultime à atteindre. Ce dont on a besoin pour comprendre le chemin total est une claire distinction entre ego et soi, et une claire distinction entre la disparition de l’ego et la disparition plus lointaine du Soi et de la condition unitive sans ego. Ce sont deux évènements tout à fait différents et deux expériences différentes séparées par des années de vie dans l’état unitif jusqu’à la fin ultime.. Là où la littérature contemplative parle seulement d’UNE grande expérience (la disparition, la transcendance, la cessation de l’ego), elle ne parle pas de l’évènement plus lointain : la disparition de tout soi et de toute conscience et celle de l’état unitif sans ego.

Sans ce second évènement, nous n’avons pas une carte complète du chemin humain. Tant que nous parlons uniquement d’un grand et unique évènement (l’état sans ego) nous n’avons que la moitié de l’image, qui nous amène à la moitié de notre passage. Pour avoir l’image complète, nous devons comprendre la vraie nature du Soi ou de la conscience et nous devons faire la distinction entre la disparition de l’ego et celle plus lointaine du vrai Soi et du centre divin."

Bernadettes Roberts

Bernadette-Roberts

Commentaires
M
- Ah! non, c'est MOI qui ait raison :-)<br /> <br /> - Oui, mais non parce que MOI :-)<br /> <br /> - etc.<br /> <br /> - etc.
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C
Jean-Pierre, que de complexité! <br /> <br /> Vous écrivez: "Mon existence, je la connais directement". Oui, alors restons<br /> <br /> là-dessus. Qu'est-ce qui vous permet de connaître cette existence? La<br /> <br /> conscience. Exister ou être est conscience.<br /> <br /> Il n'y a rien d'autre que cela. Aucune autre preuve n'est nécessaire.<br /> <br /> Etre est conscience. C'est être en toute Connaissance de soi.<br /> <br /> Cette conscience, la seule conscience qui existe, ne disparaît jamais.<br /> <br /> Pourquoi mettre en avant "un abîme inconnaissable"qui n'existe pas?<br /> <br /> Ce qui existe existe pour toujours, ça c'est la vérité.<br /> <br /> Si vous trouvez quelque chose de nouveau, ce n'est pas la vérité.<br /> <br /> La vérité est ce que vous CONNAISSEZ depuis toujours, même si vous<br /> <br /> n'y pensiez pas.<br /> <br /> Pour exister, vous n'avez besoin de personne, ni du corps, ni d'aucune <br /> <br /> pensée. Telle est la vérité.<br /> <br /> Tout est une question d'existence ou d'être ou conscience.
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G
Il n'y a que des concepts et de la spéculation justement . Mais être est au delà de ceux ci . Simplement parce que la pensée est limitée par nature. La pensée cible un objet en particulier qui n'existe pas indépendamment. En dehors du concept qui le fait naître l objet n'a pas d existence. Il en est de même de toutes choses y compris de l individu qui pense faire une expérience ou qui pense avoir une pensée. Tu ne pourras jamais être ce que tu penses etre car se sera toujours faux et limitant. Ton enfant ne pourra jamais être ce que tu penses qu'il est . Il se déroberà toujours car il existe indépendamment des mots qui définissent ou non. Ainsi en utilisant une réthorique particulière tu peux t amuser un parler d un monde, le construire, l améliorer mais tu ne pourras jamais parler de la vérité car l existence n'est pas contenue dans les mots . Elle le sera jamais. Le mystère est ainsi déjà une subtile interprétation, un subtil étiquetage de ce qui est toujours libre.
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J
ÊTRE N’EST PAS UN MYSTÈRE ?<br /> <br /> <br /> <br /> Mercredi 5 avril 2017<br /> <br /> <br /> <br /> Je termine la relecture des sept ou huit dernières interventions. Celles-ci me semblent pour la plupart sortir des sentiers battus. Je constate qu’elles n’ont pas été commentées autant que je le souhaiterais. Malgré le fait que je n’ai aucune formation en philosophie, je vais tenter humblement (?) d’y remédier.<br /> <br /> <br /> <br /> Je remercie atipic qui m’a permis de lire un texte non conformiste de Nisargadatta que j’ignorais. '' Vous avez la connaissance du monde grâce à la conscience ; et vous n’êtes pas la conscience. '' '' En amont de la conscience il n’y a pas de connaissance de (je suis). '' Votre véritable état est sans connaissance (vous êtes). ''<br /> <br /> Cela rejoint sans doute les propos de Mme Roberts pour qui existent la fin de l’ego et la fin de la conscience. Celle-ci un jour disparaîtrait puisque la vie éternelle serait au-delà de la conscience.<br /> <br /> Comme le suggérait M. Harding, exprimant lui aussi une conception de l’absolu qui ne se limiterait pas à la conscience, il pourrait s’avérer que d’un abîme inconnaissable jaillisse continuellement et sans effort une de ses manifestations que l’on désigne sous le nom de conscience. Cet abîme inconnaissable serait donc notre véritable identité qui serait au-delà de la conscience. (Corrigez-moi S.V.P. si mon interprétation est incorrecte)<br /> <br /> Même s’il s’avérait que cette dernière conception imagine correctement la réalité inaccessible, inconcevable, force est d’admettre que d’adhérer à celle-ci c’est se situer au niveau de la foi.<br /> <br /> Un philosophe de formation suggérerait sans doute ici l’existence de l’aspect transcendance et immanence de l’Un.<br /> <br /> Il va de soi, me semble-t-il, que ce qui jaillit, émane de la seule réalité existant de toute éternité, ne peut être distinct de celle-ci. En somme, qu’il s’agisse de cet abîme inconnaissable ou de l’énergie associée aux constances universelles qui la structure ou encore de la conscience et de ses vécus potentiels, il s’agit toujours, me semble-t-il, de différentes façons d’être d’une seule réalité constituant tout, nous inclus.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Merci Georges pour votre sage suggestion. Vous avez raison, '' j’abandonne '' car l’absolu, le non né n’est vraiment pas à notre portée en tant qu’individu né.<br /> <br /> Toutefois avant d’abandonner, je persiste à affirmer que le fait d’être est énigmatique même s’il est selon vous sans caractéristique et sans attribution, même si je ne peux me séparer de ce que je suis qui n’a pas commencé et ne peut avoir de fin. Je n’arrive pas à comprendre que vous puissiez affirmer que '' Le fait d’être n’est pas énigmatique et ni quoi que ce soit car il est sans caractère et sans attribution. '' Le mystère n’est-il pas qu’existe quelque chose plutôt que rien ?<br /> <br /> <br /> <br /> Merci csce de me donner l’opportunité de lire un beau texte. À l’évidence vous n’avez pas débuté il y a seulement quelques jours votre réflexion sur le sujet qui nous préoccupe ici.<br /> <br /> Comme vous, je me propose de porter mon attention sur cette réalité impensable, inconcevable et que nous désignons sous le nom de Soi.<br /> <br /> <br /> <br /> Jeudi 6 Avril 2017<br /> <br /> <br /> <br /> Vous allez bondir, grâce à vous je comprends que le fait qu’il y ait quelque chose plutôt que rien risque fortement de s’avérer constituer un immense mystère pour le Soi.<br /> <br /> <br /> <br /> Bien entendu que celui-ci n’est pas une personne et on ne peut savoir si, en l’absence de pensées, le Soi peut réaliser par exemple qu’il existe de toute éternité (de rien naît rien), ni savoir si cette éventuelle constatation peut constituer un mystère pour lui, même s’il s’agit de sa propre existence.<br /> <br /> Vous écrivez avec raison que '' la conscience n’est pas un truc lointain ou un concept flou, c’est notre existence. ''<br /> <br /> Toutefois je ne suis pas d’accord lorsque vous affirmez qu’être n’est pas un mystère. Vous écrivez que '' Le mystère demeure entier parce que tu ne fais que penser à un mystère. Être n’est pas un mystère. Penser est le mystère. Tu préfères le mystère (la pensée) à la connaissance (être). ''<br /> <br /> La pensée ne pourrait pourtant pas exister sans la connaissance que prend la conscience de celle-ci et du mystère qu’elle désigne parfois. C’est la conscience qui sait, qui est consciente du mystère, qui réalise son existence grâce à la pensée.<br /> <br /> Je sais que je suis et selon moi cela constitue un mystère inouï. En somme, que je sache que je suis est pour moi, moi la conscience, un constat complètement énigmatique. Même s’il n’y a rien d’autre que l’existence de mon existence, même si rien ne peut être au-delà de moi, ou en dehors de moi, même si tout dépend de être et que être ne dépend de rien, son existence se révèle constituer, grâce à la conscience qui le réalise, un mystère pour elle-même, pour le Soi.<br /> <br /> Mon existence je la connais directement, je réalise que je suis. En même temps je ne la connais absolument pas. Si je sais que je suis, je ne sais pas qui je suis ni pourquoi je suis et cela de toute éternité. Donc, probablement que le silence de la conscience d’être est suffisant, mais cela ne peut empêcher le Soi (il n’y a personne ici) d’utiliser certaines structures d’expériences neuronales qui lui permettent de constater le mystère incommensurable relevant du fait d’exister.<br /> <br /> L’activité électrique inconsciente de certains circuits neuronaux ne peut-elle pas causer l’apparition, dans la conscience impersonnelle, de pensées qui lui font réaliser l’évidence du mystère que constitue son existence ?<br /> <br /> Je me répète, je ne comprends pas que vous puissiez être certain que le mystère est complètement ignoré par le Soi. Il me semble donc impossible d’affirmer avec vous qu’il n’y a pas de mystère qui puisse apparaître évident à la conscience.<br /> <br /> <br /> <br /> Le Soi, le Non Né se manifeste, pour ce qu’on en sait, sous la forme d’innombrables galaxies. Celles-ci sont constituées par une énergie minutieusement réglée par quelques constances universelles qui permettent probablement l’émergence, ici et là, de milliards de structures d’expériences plus ou moins semblables à celles qui existent sur terre. (Le hasard est, selon toute vraisemblance, encadré par la nécessité.)<br /> <br /> Est-il possible, comme vous semblez le suggérer, que cette inaccessible réalité qui se manifeste de façon si bien organisée, ne puisse être en mesure de prendre conscience de son existence comme étant forcément sans début et de ce fait très mystérieuse.<br /> <br /> Il me semble que notre observation des manifestations du Soi, du Non Né qui constitue tout ce qui est, ne puisse nous permettre de conclure, sans l’ombre d’un doute, contrairement à ce que vous suggérez, qu’en l’absence de pensées le mystère n’existe pas pour le Soi et que suite à cela nous puissions affirmer, ainsi que vous le faites, qu’il n’y a pas de mystère.<br /> <br /> <br /> <br /> Vendredi 7 Avril 2017<br /> <br /> <br /> <br /> Si je vous ai bien compris, selon vous, malgré le fait qu’il soit impossible de savoir pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien, ni quelle est la nature de ce quelque chose (matière/énergie et conscience/vécus), cette constatation ne peut constituer un mystère parce qu’il n’y a personne ici pour constater l’existence de celui-ci étant donné qu’existe seulement l’apparition dans la conscience de pensées affirmant l’existence d’une énigme insoluble.<br /> <br /> Je suis d’accord avec vous, c’est effectivement un mystère pour personne. Vous comme moi n’existons pas vraiment, nous sommes deux aspects impermanents de l’Univers qui se manifeste ici sous la forme de structures neuronales pouvant causer l’apparition de pensées dans la conscience impersonnelle que nous sommes. Nos cerveaux ne fonctionnent-ils pas de façon totalement inconsciente tout en suivant les lois de la physique (influx nerveux causés par des dépolarisations au niveau des neurones etc.) ce qui permet l’apparition dans la conscience, dans le Soi, d’innombrables vécus qui constituent ce que l’on désigne sous le nom de pensées.<br /> <br /> C’est donc uniquement la Conscience qui peut connaître les pensées apparaissant à zéro centimètre d’elle, en tant qu’elle, grâce à une certaine activité neuronale (un autre mystère).<br /> <br /> Je présume que vous êtes d’accord, si quelques pensées font prendre conscience à la Conscience qu’elle existe de toute éternité ou qu’elle jaillit depuis toujours, continuellement et sans effort, d’un abîme inconnaissable non né, il s’avère que dans les deux possibilités, c’est le Soi qui prend conscience que son existence est sans début et que compte tenu de ce fait il peut comprendre qu’il s’agit là d’un mystère pour personne mais pour lui en tant que conscience qui connaît ce que désignent ces pensées.<br /> <br /> Même si vous avez la conviction que c’est impossible, s’il s’avère que la deuxième possibilité désigne tout de même la réalité, il me semble que l’on se doit de considérer que ce à partir de quoi la conscience jaillit ne peut que constituer le Soi, le Non Né et surtout que la conscience est également le Soi qui se manifeste en tant que celle-ci, en tant que cette présence possédant la capacité de connaître. Bien entendu que je présume ici que seul le Soi existe et que tout ce qui se manifeste, y compris la conscience, ne peut être que celui-ci qui constitue ce que je suis vraiment.<br /> <br /> <br /> <br /> Samedi 8 Avril 2017<br /> <br /> <br /> <br /> Je résume mon propos (je radote). Puisqu’il n’y a personne ici qui puisse savoir quoi que ce soit, je suppose que grâce à certaines pensées émergeant dans la Conscience, le Soi comprend qu’il existe de toute éternité et que compte tenu de ce fait il sait qu’il n’a pas choisi d’exister et ainsi pas choisi sa nature, son essence, ce qu’il est et compte tenu de cela, la façon dont il se manifeste. Lorsque ces pensées apparaissent en lui il devrait probablement être conscient qu’il n’est pas libre et que son existence éternelle constitue un mystère pour lui, à moins qu’il puisse s’expliquer comment il se fait qu’il existe sans avoir débuté ou comment il aurait pu choisir d’exister sans commencement.<br /> <br /> On peut sans doute supposer que la Conscience, qui connaît ces pensées apparaissant en elle, ne soit pas en mesure de réaliser consciemment le sens de celles-ci. Alors quoi d’autre pourrait réaliser cela puisqu’il n’y a personne ici pour être conscient des pensées révélant l’existence de ces mystères.<br /> <br /> Je (qui est je ?) demeure tout de même convaincue que personne ne peut posséder la certitude de détenir la vérité lorsque sa réflexion porte sur la réalité ultime, moi inclus.<br /> <br /> Se pourrait-il que la Conscience ne soit pas vraiment consciente de quoi que ce soit lorsqu’elle n’est pas associée à une structure neuronale puisque dans ce cas elle serait sans mémoire.<br /> <br /> De plus, à cause du fait qu’elle soit consciente d’un nombre très élevé de pensées (de vécus) apparaissant tous en elle simultanément, peut-elle vraiment être consciente d’une pensée particulière ? Même en admettant que le Soi, en somme la Conscience prenne conscience des pensées apparaissant en elle, tel celles désignant les mystères qui la concernent, il demeure qu’on peut douter que celle-ci, qui est forcément consciente de ces pensées, le soit vraiment pour elle-même en tant qu’unique présence consciente existant.<br /> <br /> Même en faisant abstraction des innombrables entités existant probablement dans les milliards de galaxies répertoriées et qui tous permettraient l’apparition de vécus dans l’unique Conscience, même en éliminant tous les animaux de notre planète qui font eux aussi surgir d’innombrables vécus dans celle-ci à chaque instant et simultanément (les poissons seraient conscients), en ne tenant compte que des humains qui ne sont pas présentement en train de dormir profondément, il demeure qu’existent présentement sur terre environ cinq milliards de terriens qui font apparaître en même temps dans la Conscience environ cinq milliards de vécus, cinq milliards de pensées et que parmi celles-ci seulement au maximum quelques dizaines de ces structures d’expériences neuronales font surgir en elle les pensées nécessaires pour qu’elle réalise les mystères qui la concernent. Force est d’admettre qu’a l’échelle cosmique et même terrestre, les pensées concernant les mystères de son existence constituent une infime partie des vécus apparaissant simultanément et dont elle est présentement consciente ou pas vraiment.<br /> <br /> Finalement il se pourrait que vous n’ayez pas tort. Il semble que les pensées, y compris celles désignant les mystères concernant l’être, ne soient que des pensées apparaissant localement dans la conscience pour aussitôt disparaître et qu’elles ne soient pas réellement accessibles au Soi, à la Conscience dans sa totalité. La prise de conscience du mystère que constitue le fait qu’il y ait quelque chose plutôt que rien ne serait donc accessible ni à la personne qui y réfléchit, puisqu’elle n’existe pas, ni à la Conscience universelle, en somme ni au Soi.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Dimanche 9 Avril 2017<br /> <br /> <br /> <br /> En vérité, en vérité je vous le dis, mes propos se situent uniquement au niveau des concepts. Les spéculations réalisées par la structure d’expérience ici présente ne décrivent pas forcément la réalité, surtout ne sont pas vérifiables, non prouvables. Comme Nisargadata, je pense qu’il n’y a vraiment qu’une réalité incontestable, qui ne demande aucune preuve, celle d’être.<br /> <br /> Ainsi que je l’écrivais il y a quelques jours, à première vue il m’apparaissait que vous aviez tort de refuser de supposer qu’il soit possible que la Conscience puisse réaliser que le fait qu’elle existe de toute éternité est complètement inexplicable, incompréhensible pour elle. Selon vous, cela ne peut faire partie de ses préoccupations.<br /> <br /> Je réalise maintenant qu’en effet il se peut qu’existent seulement des pensées apparaissant dans la Conscience concernant ce mystère. Le '' quelque chose '' et le '' rien '' sont en effet des idées, des mystères pour personne, pas même pour la conscience pourtant consciente de ces concepts. En somme, il s’avère peut-être que la Conscience ne se demande pas si elle existe ou pas ? Si elle est un mystère ou pas ? Peut-être que de telles questions surgissent en elle uniquement lorsqu’elle s’associe à certaines manifestations du Soi, soit à celles qui constituent les structures d’expériences neuronales. Probablement que ces pensées apparaissent en elle pour disparaître aussitôt sans qu’elle ou le Soi dans sa totalité, qui n’est pas une personne, le réalise.<br /> <br /> <br /> <br /> Permettez-moi, au risque de perdre toute crédibilité, de terminer avec quelques affirmations qu’un philosophe de formation ne se permettrait pas et qui, sans l’ombre d’un doute, relèvent de l’ANTHROPOMORPHISME.<br /> <br /> <br /> <br /> La seule réalité existante, la cause non causée causante de tout, peut-elle, ainsi que vous le suggérez, ressembler à un robot qui ne peut savoir qu’il existe, à une grande niaise qui ne peut réaliser une très importante réalité la concernant, soit le fait qu’elle n’a pas débuté. En somme, serait-elle une immense débile ou plutôt une gigantesque comateuse tout à fait inconsciente d’exister et qui se manifesterait malgré tout de façon complètement fortuite sous la forme d’une puissante énergie possédant un éternel et mystérieux dynamisme intrinsèque tout en étant assujetti à quelques constances universelles, venant on ne sait d’où, et qui semblent être exactement ce qu’il faut pour que puisse émerger de sa substance toujours en mouvement des entités vivantes et conscientes comme vous et moi. (Ouf ! Il s’en est fallu de peu et je manquais d’air avant la fin de cette phrase.)<br /> <br /> Cette réalité qui constitue tout ce qui existe et cela d’une manière telle que puissent émerger de son être des structures d’expériences pouvant permettre l’apparition de mystérieux vécus pour personne d’autre qu’elle-même en tant que Conscience (puisqu’il n’y a personne ici.), cette réalité dis-je peut-elle être vraiment dans l’impossibilité d’être à même de réaliser, à un certain niveau, consciemment ou autrement (?), le mystère que constitue sa présence sans début, en somme le fait qu’il y ait quelque chose plutôt que rien.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La réalité absolue est réellement impensable, inconnaissable pour nous qui vivons l’impression d’être une personne.<br /> <br /> Qu’il s’agisse de sa description ou que cela concerne son éventuelle préoccupation concernant le mystère que constitue pour elle la constatation que son existence est sans commencement et qu’ainsi elle ne peut avoir choisi librement d’exister et d’être ce qu’elle est, par souci d’honnêteté, ne vaut-il pas mieux reconnaître qu’on n’en sait rien.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Un philosophe de formation conclurait sans doute sagement qu’AU CŒUR DE L’IMMANENCE DE ''JE SUIS'' EST UN MYSTÈRE ABYSSAL QU’AUCUNE PHILOSOPHIE NE PEUT DÉTERMINER OU LIMITER ''<br /> <br /> <br /> <br /> Finalement, il y a une seule réalité incontestable, qui ne demande pas de preuves, celle d’être.<br /> <br /> <br /> <br /> En tant que manifestations locales, impermanentes et interdépendantes de l’Être, de l’Un indivisible, il ne nous reste plus qu’à faire confiance à qui l’on est réellement de toute éternité. Comme ce qui a trait à tout le reste, est-ce que l’on à vraiment le choix.<br /> <br /> <br /> <br /> Tournant mon attention de 180 degrés, présent à qui je suis vraiment, j’ai espoir que l’état de sérénité qui se manifeste maintenant est de bon augure pour la suite des choses.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> N.B. Désolé, je constate que par moments j’ai complètement oublié que je m’adressais à vous csce qui, de toute évidence, n’avez pas besoin de conseils ou d’une leçon de spiritualité venant de moi.
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G
La souffrance est de croire que des personnes. De grands sages . Ont vécus quelque-chose de spécial . Et de vouloir vivre cette même chose. Mais ces personnes la ont simplement arrêtés d être des personnes . Ils ont arrêtés la futilité d agir à partir de la personne et de ses désirs . Pas par volonté ou croyance mais par la grâce qui te montre que tous désirs et toute idée proviennent d un monde séparé à ce que tu es en nature . Ce n'est pas toi qui tire les ficelles malgré tout ce que l on pense . Mais tà nature c'est toi . C'est le paradoxe. C'est toi mais c'est pas pour toi. C'est inutilisable par quiconque et c'est la beauté de ce que tu es . Donc personne ne pourra jamais réaliser ou s éveiller car la il n'y a personne . La personne s effondre. Ainsi bouddhas et les autres n'ont pas réalisés. Ils ont lâchés les armes.
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  • Ce blog présente la philosophie comme un chemin d'éveil à notre vraie nature. La philosophie n'est pas un simple discours mais une voie de transformation et de connaissance de soi. Ce blog s'inscrit dans l'enseignement de Douglas Harding.
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