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Eveil et philosophie, blog de José Le Roy
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3 juillet 2015

Oh mon Dieu, ça a toujours été là !

Amberchele est un condamné à perpétuité dans une prison des Etats-Unis. Il ne sortira jamais.

Il a découvert l'éveil en prison grâce à l'enseignement de Douglas Harding. Il a partagé sa découverte dans plusieurs livres dont La lumière que je suis, que nous avons publié chez Almora, il ya quelques années.
Cette expérience qui a changé sa vie a aussi changé la vie de sa fille alors en dépression, et qui avait tenté de se suicider.

Voici le récit de ce partage entre Amberchele et sa fille, dans la salle des visites de la prison.

Impressionnant.

jlr

amberchele-jc

"Juste avant Noël ma fille a essayé de se tuer en avalant 150 cachets de calmant, avalés avec une bouteille de Vodka. Quand elle est sorti du coma à l’hôpital (un ami l’avait trouvé et appelé le 911), elle a dit qu’elle était accablée de découvrir qu’elle était toujours en vie.

Cette tentative était le point culminant de trois années d’une dépression dont les prémisses avaient débuté avec la mort de son frère (son meilleur ami), et s’achevant cette année-là par un mariage désastreux. Comme elle restait suicidaire, ses amis la décourageaient de me rendre visite, convaincus que ce serait « l’au-revoir » qu’elle m’adresserait. Mais elle est venue, et à un moment de la visite, me sentant moi-même plutôt désespéré, j’ai décidé de lui montrer « l’expérience du doigt qui pointe » de Harding – je ne me rappelle pas lui en avoir donné la raison ;  je crois bien que je l’ai décrit comme un « jeu » ou une bizarrerie intéressante.

La salle des visites de cette prison est toujours bondée et les tables sont serrées, mais je savais que ma fille essaierait presque n’importe quoi, alors je lui ai demandé de pointer du doigt une chaise à côté, de noter sa forme, sa couleur, son opacité, sa manière d’être un objet « là devant ». Ensuite, elle à pointé son pied, observant que lui aussi était une « chose » solide avec couleur et texture. Elle pointa ses genoux, sa hanche, son abdomen, et finalement sa poitrine, s’arrêtant pour observer à chaque fois les qualités de forme, de « chosité ».

Et puis, elle a pointé du doigt ce à partir de quoi elle voyait, et je lui ai demandé de retourner son attention de 180 degrés et de me dire ce qu’elle voyait – non pas ce qu’elle pensait voir, ce qu’elle avait appris, mais ce qu’elle voyait de fait, en cet instant même.

Elle dit, « Mon nez ? », et j’ai répondu, « Okay, une tache de nez. Et quoi d’autre ? » Elle dit, après une pause durant laquelle elle eut l’air perdu, « Mon visage ?... », et je dis, « Est-ce que tu vois ton visage ? » - et ce qui s’est passé ensuite fût vraiment l’un des moments mémorables de ma vie – elle s’immobilisa, interloquée, et ensuite des larmes se mirent littéralement à sortir de ses yeux et elle a gémit en même temps qu’elle se couvrait le visage avec ses mains, et quand elle m’a regardé à nouveau elle a dit, « Oh mon Dieu, ça a toujours été là ! »

Et ce fût le début, le début et la fin d’une vie qui ne marchait pas pour elle. Voilà une femme qui l’année précédente avait perdu une carrière qui rapportait, sa maison, ses voitures – tout – et qui était à présent sans domicile et brisée. Elle décrit l’expérience dans la salle des visites :

« Je l’ai vu immédiatement. Cela m’a ramené à ce dont je me souviens étant enfant. C’était comme si une lumière s’était allumée, mon don était revenu ! Le moi en souffrance n’était pas moi du tout – c’était une farce ! Oh je l’ai « pigé » entièrement – on ne peut pas le rater ! Feu d’artifice, larmes, hoquets – il y eut tout cela ! »

Dans les semaines qui ont suivi, elle écrivit :

« J’ai peu ou pas d’argent du tout, mais cela ne semble pas compter. Pour la première fois je réalise que je suis heureuse. Je n’ai jamais pu définir le bonheur auparavant. Ecouter les autres est devenue une joie. C’est comme si j’arrête de penser quand je « Vois » - j’accueille simplement la personne qui me fait face.

Je sens, littéralement, leur paroles se fondre dans la conscience, devenir une partie de moi. La beauté de la Vision, c’est cela : je ne demande pas pourquoi, comment, quoi, ou et quand. C’est juste cela, et l’a toujours été. Il n’y a pas de questions avec la Vision. En parlant avec mon amie D. aujourd’hui, je vis cette clarté. Je vis quelque chose de remarquable : je vis aucune chose entre nous – pas de distance, ni d’espace, ni de barrières. Je n’avais jamais senti cette sorte de paix avant.

Le Vision surgit quand je m’y attends le moins. Quand elle surgit, plus rien n’est le même. Je ne sais pas comment les autres en font l’expérience, si cela change leur vie dès le départ, mais cela fut le cas pour moi. Je sais que cela doit sembler étrange aux autres, mais quand je fais quelque chose, je pratique aussi la Vision : accomplissant les corvées du quotidien, en lisant un livre, en regardant la télévision, en mangeant (assiette, fourchette, nourriture, j’amène tout dans – le Rien !). Ce n’est pas quelque que je dois essayer de faire. La conscience prend juste le dessus. »

J.C. Amberchele

Trad. David Dubois


Commentaires
G
Oui le mental pleurniche toujours. Laisse le faire ! Point à la ligne. Tu n'es pas le mental. Tu es toujours avant. C'est une totalité. L omniscience comme tu dis. Et la vie n'est pas un rêve. Mais les rêves ainsi que le rêveur sont le rêve de "je". Tu es le reste absolu.
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G
Tu penses que tu dois nourrir ce cadavre que tu appelles ego ? Le maintenir en vie artificiellement ? Que se passerait t il si tu ne le fais pas? Tu te rendrais compte que rien n'est à faire pour être. Cette ombre de toi même vit de plaisir et de déplaisir mais l arrière plan vit simplement sans plus. Rien ne se bat contre la réalité. Laisse déprimer ce mental . Ce n'est qu'une ombre dépressive . Ta nature ne déprime jamais. Arrête de te croire vivre cet état ci ou cet état la. C'est un rêve.
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G
Ce que tu es est en permanence ce que c'est. L impermanence ce sont les objets manifestés. Ils ne sont pas ce que tu es. Tu es la permanence ainsi que la sécurité absolues . Tu es l'être qui jamais ne peux se connaître en tant que connaissance limitée mais qui se connaît toujours. C'est permanent car à quel moment n'es tu pas ce que tu es? Le mental veut juste mettre des mots sur ce qui le dépasse.il n'est pas le canal adéquat par lequel on peut se connaître.
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G
Le personnage relatif cherchera toujours satisfaction car c'est la souffrance dêtre quelque chose ou quelqu'un de relatif . L'absolu que tu es n'en a pas besoin. Dieu n'a pas besoin d'un petit dieu pour être. Il n'a pas besoin de se connaître car il ne peut connaître qu'un dieu imaginaire. Il est déjà connu et ce qui connaît.
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G
Si l harmonisation devient l état paisible et bien il y aura dysharmonie à un moment donné. Aucune possibilité de s accrocher quelque part. Le principe même de la vie c'est l évacuation de toutes tentatives de s accrocher à un état paisible. L'éveil c'est la chute sans filet de sécurité dans le vivant. C'est ici et maintenant. Rien n'a jamais été planifié. Rien n'est jamais "c'est comme cela". Nous somme des usines à détritus et en même temps des usines à réalité. Nous produisons dans 2 camps. L'idée de l eveil et la personne qui réve de l atteindre commencent à sentir fort la moisissure. .
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  • Ce blog présente la philosophie comme un chemin d'éveil à notre vraie nature. La philosophie n'est pas un simple discours mais une voie de transformation et de connaissance de soi. Ce blog s'inscrit dans l'enseignement de Douglas Harding.
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