Ramana Maharshi : 1950- 2010

Le 14 avril 1950, il y a 60 ans, presque jour pour jour, Ramana Maharshi quittait son corps physique.

Il a laissé au monde le témoignage d'une vie immergée dans la contemplation du Soi.

Cette photo, à elle seule, nous montre la tranquillité de la Présence de l'atman, établi en lui-même dans sa liberté et sa plénitude.

C'est cette paix, cet être libre et sans limite que nous trouvons en nous maintenant.

Ramana a dit :

" Avez-vous besoin de vous regarder dans un miroir pour connaître votre propre existence ? La conscience est le je. Réalisez-le et vous découvrez la Vérité "

" vous cherchez la conscience. Où pouvez-vous la trouver ? Pouvez-vous l'atteindre à l'extérieur ? Il vous faut la découvrir intérieurement. C'est pourquoi vous êtes conduit vers l'intérieur."

Voir aussi : ici même

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Comments

[Eric delmas-Mars]

Ne vous excusez pas, il n'y a pas matière...
C'est très bien d'avoir rectifié; mêmes les détails (sans compliquer les choses à outrance) ont leur importance.
J'ai hésité sur l'orthographe, mais n'ayant pas de moyens pour vérifier, j'ai laissé courir.
En un certain sens, "à plusieurs", nous pouvons faire montre de plus d'intelligence des choses et aller dans des recoins insoupçonnés par "la pensée unique" qui a tendance à se profiler en tous domaines.

En fait tout est "autorisé" : Rire ou pleurer au larmes en s'attendrissant sur tel ou tel aspect de la vie....


Pétales de mots...
Vie s'exprimant à travers la poésie et l'arrangement des mots...
Arithmétique et alchimie de la vie en expression...


Je peux supposer avec une certaine facilité que nous vivons une époque de dégagement,
d'éclosion printanière "à neuf",
de résurrection au delà des pensées fossilisée ou cadavériques enfouies dans des tombes de mots insipides.
C'est ainsi qu'en France et de par le monde, des énergies vitales - Qui ont la propriété de dynamiser -, anciennes, enfermées sous des chapes de plomb d'inertie et d'attitudes égocentriques et de mauvaises mises en mémoire collective,
se réveillent en tous milieux de pensées conditionnelles.
Si résurrection d'entre les mort il faut regarder d'un œil contemporain dégagé de siècles de poncifs et d'idées toute faites (en prêt à porter ou en kit) encroûtées, en plongeant dans des "plaies narcissiques" mal cicatrisées et non guéries, c'est bien dans celle de "trésors" cachés par un certain orgueil et une certaine férocité mâle, machiste, prenant des moyens illicites de dominance. Certainement pas dans des rêves de résurrections corporelles des morts morts.
Remise en place de l'arbre de la connaissance "absolue", en le replantant et en l'enracinant à la place de celui, arraché, de la recherche du savoir lobotomisé ("arbre de la dualité").
Nous sommes un certain nombre, de divers bords, à y travailler.
En ce qui me concerne, c'est en aussi clair et décodé" qu'il m'est possible.

Bonne soirée.

Eric

Ps suite aux mots de placés par manira :
"Ça" à toutes les sauces en quelque sorte !!
Quelle cuisine !

[manira]

ça constate, ça voit, ça entend, ça pleure aussi ...il faut bien arroser les fleurs...

[pascale]

A propos (?) de présence , sans interprétation , un livre de philo facile est sorti : "Eloge de la Présence ". Après tant d'années passées à tout interpréter (les faits , l'Histoire, etc..) on s'interroge là sur la Présence des objets- point barre si j'ose dire, dans les humanities.Une nouvelle façon de tout envisager , sans y mêler ce que nous en pensons!
C'est "Le chevreuil qui pâture" ..comme le dit Eric.Et non pas : j'ai vu un beau chevreuil , et j'ai été ému aux larmes.
NB. A propos de KG Dürckheim , il s'agit du "numineux" et non du "noumineux " .Pardon pour cette précision .

[emalhuob]

excellente intuition
mots et fleurs
oui
c'est cela
merci
salam

[Eric delmas-Mars]

c'est que les R.M. et autres apparences du "jamais apparu et jamais n'apparaîtra", ne sont pas ce qui importe vraiment. Ce n'est pas l'image dans le miroir de ce que nous voyons et nous représentons en image qui est essentiel.
Ce n'est pas non plus, et il faut savoir le dépasser, la correspondance qui se révèle en nous et que nous traduisons par des phrases telles que : Je suis réalisé, ou bien : Celui-ci est mon guru bien aimé ou encore ceci est mon Dieu en qui j'ai toute confiance etc.

Il y a lieu de savoir et apprendre à réaliser que toute chose re présentable ou qui produit un impact en notre système de références expérimentales (peut se décomposer en : expériences mentales) n'est pas la réalité vide, totalement libre que nous sommes en réalité; "pour de vrai" comme le formulent en toute simplicité et spontanéité les enfants... soit Nous enfants.

J'ai en mon économie dans la "présente incarnation", le souvenir très précis de l'impact procuré par la vue (et contemplation pour reprendre un terme utilisé dans la phénoménologie religieuse) de :

1- Une hostie consacrée placée, comme c'était courant à l'époque, dans un ostensoir (présentoir) pour Pâques : Dans un simple élan mystique fréquent lors de l'adolescence, en regardant intensément cette hostie, j'ai basculé dans "une autre dimension" (K. Graf Durkheim nomme cela je crois, un contact "noumineux")

2- En voyant pour la première fois la représentation imagée de Ramana M. correspondant à celle déposée au départ de ce sujet, par José. Instantanément, un phénomène de type samadique c'est produit...

3- Et par trois fois au contact de la présence de Jean Klein :
- En lisant sa prose dans la revue qu'il éditait, "Être", à Bordeaux dans le quartier Saint Pierre, dans une librairie dite ésotérique, en "fulgurance", dans une sorte de saisissement hors temps, je me suis dit: ça y est, c'est exactement ça; depuis le temps que je cherchais... j'y suis !".
- Puis lors du premier entretient auquel j'ai participé, je formulerai ainsi : nos regards ont plongé l'un dans l'autre et ce fut un instant sans temps; d'aucun dirait une extase, un samadi...
- lorsque je l'ai vu pour la première fois, j'ai réalisé que c'est cet inconnu que j'avais vu en image lors d'une sortie de sieste (j'étais alors étudiant en période d'examens); rencontre "sur un autre plan", qui m'avait littéralement ravi.

Si je raconte ces genres d'expérience (ex = en dehors de) qui m'est inhérente,
ce n'est pas pour confirmer une réalisation quelconque de qui se nomme d'après l'État civil "Eric D-M",
ni pour montrer un exemple de ce que serait de fait, ce qu'on a coutume ancestrale et contemporaine de désigner par l'expression "non-dualité".
Non, c'est à contrario,
pour indiquer que la réalité de la non dualité en "elle-même",
en soi,
n'est pas cela, pas cela.
C'est afin de formuler à l'attention de chacun (chaque un) qu'elle ne peut pas faire à proprement parler l'objet d'une quelconque ex périence.
Qu'il y a lieu de la vivre;
très simple : la vivre sans aucune formalité, sans recréer un quelconque conditionnement même exalté.

Une dernière remarque, "pour la route !" : Il en va de l'image de Ramana Maharshi, comme de celle des saints ou des représentations de saints ou autres formes de bouddha etc. Elles nous renvoient "en résonance" (on peut aussi dire "en synchronicité"), un des aspects possibles des maisons où nous avons d'habiter, que nous pouvons occuper ou non.
Si nous savons voir la réalité du "ce que nous ne pouvons atteindre et encore moins retenir dans du temps ou des espaces", alors nous ne plaçons plus l'accent sur tel ou telle apparence de personne. Je crois me souvenir (c'est lointain) d'un épisode rapporté par Yogananda dans "Autobiographie d'un yogi". En voyant un faux sage, il entra en réaction critique avec cette idée. Cependant son point de vue changea rapidement du tout au tout lorsque, dépassant cette situation "bloquée" dans son système de représentation mentale-émotionnelle et son système de valeurs en références,
l'aspect du "faux-sage" se transforma en l'une des images que prend le "Suprême Référent" dans le panthéon hindou qui lui indiqua qu'il se gourait.
Au "fond" du fond sans fond, il n'y a pas de guru, pas de réalisé, pas de "Dieu", pas de pas quelque chose
et c'est tant mieux car c'est grâce à ce "pas quelque chose de définissable à se mettre sous les sens et dans le mental, y compris subtils,
que nous sommes là, à en parler.
K.G.D. qui vient d'être cité, écrit dans "Le son du silence" (Cerf) :
- Là où la nature repose complètement en soi, elle est environnée de silence.
Tel un arbre, simplement, et comme il se tient là, et ne veut rien savoir d'autre.
Un chevreuil qui pâture, et sa manière d'être totalement à ce qu'il fait en prenant sa nourriture.
Un enfant qui s'adonne à son jeu avec un immense sérieux, entièrement absorbé.
Là est ce silence, celui de la vie qui coïncide avec elle-même.

Amicale fin de journée à tous