Video de José Le Roy : méditation sur le je suis

Méditation sur le je suis

Comments

[Nicolas]

Le "je suis" semble être un concept encore pour certains. L'absolu se "regardant lui même". Au delà du "je suis", il y a cet abyme inconnaissable, l'absolu qui est sans se le dire. Au delà de la conscience et de l'inconscience. Pour certains donc, le "je suis" est la Conscience universelle dans laquelle tout se manifeste (et où il est possible de dire "je suis tout", "je ne suis rien", "je suis"). "Au delà" il y a le non né, le non manifesté et rien n' y est dit...C'est.

[danielleg]

formidable explication jp...;)

[Jean-Pierre]

chalik



''Ce "Je suis" que devient-il dans le sommeil profond et après la mort du corps-mental ?''





Sans l'ombre d'un doute, il existe des visiteurs de ce blog plus compétents que moi pour répondre à votre question.



En attendant qu'ils ou qu'elles se manifestent, voici les pensées qui apparaissent dans la conscience suite à la lecture de votre interrogation.





En premier, je ressens le besoin de rappeler une vérité. En fait, il me semble prioritairement essentiel que soit compris que ce que l'on croit généralement être, en tant qu'entité distincte, est loin de constituer notre véritable identité. Il s’agit plutôt d'une illusion, d'une création du mental, d'une pensée qui ne désigne que l'ombre de nous même.



Il m'apparait de plus nécessaire que soit réalisé le fait que le corps mental n'est qu'une manifestation impermanente et interdépendante de ce que nous sommes vraiment, soit une manifestation éphémere de l'univers, de l'un, du ''Je suis''.





On reconnait ainsi que, pour exister temporairement et illusoirement en tant qu’entité séparée et distincte du reste (?), ce corps mental éphémère et inconscient a besoin de ce ''Je suis'', soit de ce que nous sommes vraiment .

Simultanément, on reconnait que ce ''Je suis'' que nous sommes, n'a absolument pas besoin du corps mental pour exister (ou très peu, puisqu'on ne doit pas négliger le fait que tout ce qui existe fait partie de l'un, du ''Je suis'', même un quartz ).



Ainsi, lorsqu'on cesse de s'oublier, lorsqu'on médite tel que le suggère José, il devient évident que le ''Je suis'' , soit cette source de l'Être, cet abime inconnaissable que nous sommes, se révèle comme étant vraiment nous, existant mystérieusement, actuellement, depuis toujours et pour toujours.



Ce qui précède s'avère toujours exact, que ce soit pendant le sommeil ou après la mort du corps mental auquel on s'identifie lorsqu'on oublie notre véritable identité immuable.





Malgré qu'il nous soit totalement impossible de comprendre le mystère relevant de l'existence de quelque chose plutôt que rien.

Malgré qu'il nous soit totalement impossible de comprendre le mystère relevant de l'existence de notre présence consciente et notre impossibilité de décrire celle-ci.

Malgré l'inaccessibilité de tout cela pour notre mental, il me semble tout de même que l'on puisse affirmer que ce que nous sommes vraiment, le ''Je suis'', continu d'être ce qu'il a toujours été, en somme continue d'exister, même pendant le sommeil profond et après la mort du corps mental.



Donc, pour répondre à votre question chalik, il est nécessaire de réaliser qu'au-delà du personnage imaginaire, ce que nous sommes vraiment et éternellement est une mystérieuse présence consciente qui surgit continuellement d'un abime inconnaissable qui lui constitue notre véritable identité, le ''Je suis'', la source de l'être, le non né. (sauf erreur).



Ce que l'on est vraiment est donc une très très mystérieuse présence sans commencement, impersonnelle, immatérielle et éternelle.

On ne dort jamais et forcément on ne meurt pas, contrairement au corps.



En réalité, on ne sait pas d'avantage ce que le ''Je suis'' fait que ce qu'il est, cela même s'il s'agit de nous. Il s'avère impossible pour qui que ce soit de vous indiquer ce que devient le ''Je suis'' a quelque moment que ce soit puisqu'il ne peut le connaitre, mais seulement l'être.



Nous sommes, pour le mental, un mystère inaccessible, mais nous savons que nous sommes et seront, cela que le corps du personnage illusoire et éphémère auquel on s'identifie soit vivant ou mort.







N.B. Je m'excuse pour ce trop long texte imparfait qui exprime ce que plusieurs visiteurs de ce blog savent et comprennent souvent mieux que moi.

J'ai encore oublié que l'important c'est d'être (retournement de l'attention), pas de regarder des concepts.

[Chalik]

Ce "Je suis" que devient-il dans le sommeil profond et après la mort du corps-mental ?

[Christophe]

Bravo José, magnifique !