Le chemin spirituel

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[Jean-Pierre]

J’ai regardé les six vidéos du stage d’été de la V.S.T. grâce à la chaîne youtube de José Le Roy. Puis j’ai rédigé le commentaire qui suit avec l’intention de l’expédier sur ce blog dès que le dernier vidéo y apparaîtrait. Cela ne se produisant pas, j’envoie donc mon commentaire aujourd’hui.







Lorène, José et les autres, je vous remercie. Rien à débourser et me voilà en train d’assister à un stage de trois jours de la V.S.T. C’est un magnifique cadeau.



Comme la plupart de ceux et celles qui assistaient à ce stage, je sais comment me rendre compte que je suis aussi une mystérieuse présence consciente, un espace d’accueil transparent, sans contour, immatériel et impersonnel. En somme je comprends que je suis aussi une présence non humaine, invisible et infinie que je ne peux définir, décrire véritablement. Ce mystérieux vide est conscient de lui-même.



Aucun doute, selon moi, si le but du stage était d’aider les participants à revenir à la présence, à l’espace conscient qu’ils sont, c’est réussi.



On sort de ce stage convaincu qu’il y a qu’UNE CHOSE À FAIRE, RETOURNER L’ATTENTION DE 180 DEGRÉS ET PRENDRE CONSCIENCE DE L’ESPACE (LA PRÉSENCE)… C’est l’Absolu qui se voit lui-même.



Lorsque je fais pivoter mon attention de 180 degrés je ne vois absolument rien, c’est le vide, mais accompagné d’une certitude, soit d’un mystérieux sentiment de présence au-delà des mots.

En fait ce revirement de l’attention s’accompagne d’une certitude d’exister, pas en tant qu’individu, mais en tant que ce qui sait que je suis ici, en tant que cette énigmatique présence consciente.



Je n’ose pas (sortir du placard) et le dire ouvertement à mes amis. J’ai maintenant la conviction que je suis le non né, Dieu lui-même, une de ses manifestations impermanente et interdépendante, tout comme eux.





Après le visionnement de ces 10 heures 33 minutes de ce stage, que j’ai grandement apprécié, je n’ai qu’une observation moins positive a exprimé (Pour qui il se prend ce type pour se permettre de faire la leçon ?). J’espère que celle-ci s’avérera constructive.



Voici donc le seul reproche que je peux exprimer concernant ce que j’ai entendu, ou plutôt pas entendu, lors du visionnement de ces six vidéos.





Même s’il ne s’agissait pas d’un stage en neurologie, je suis surpris que ceux qui participaient à celui-ci aient tous semblé ignorer, ou du moins négliger un aspect du réel qui me semble capital lorsqu’on s’intéresse à la conscience et ses vécus.



On m’a donné l’impression d’oublier le rôle indispensable joué par les organes des sens et l’activité neuronale exécutée par les dizaines de milliards de neurones de nos cerveaux, en somme d’oublier complètement l’existence du cerveau pour expliquer l’apparition de vécus dans la conscience.



Celle-ci serait une des données de base de l’Univers, un matériau de celui-ci '' (au même titre que l’espace-temps, la masse, la charge) c’est-à-dire des aspects fondamentaux de la physique, que nous avons l’habitude de considérer comme tels sans avoir à les expliquer'' écrit le neurologue Dominique Laplane.

l a aussi écrit ''Je suis persuadé que la conscience fait partie des composantes de l’Univers (car on ne peut trouver une cause pour expliquer son existence) et qu’une théorie de l’Univers ne pourrait être complète sans l’inclusion de la conscience au même titre que les champs électromagnétiques et gravitationnels.''



Donc la conscience que nous sommes n’est pas le résultat d’une activité neuronale, pas créée par la matière, pas dépendante du cerveau, contrairement aux vécus (qualia) qui eux apparaissent en elle en tant qu’elle, suite à un traitement de l’information exécuté inconsciemment par une partie du cerveau.

Il semble que ce soit les deux voies, assez bien localisées, d’auto et d’hétéro activation du psychisme, qui rendent accessible à la conscience le résultat des calculs (?) effectués par certains circuits du cerveau.



Les patients vivant dans un état de conscience vide semblent permettre de prouver ce qui précède.







Revenons au stage. José nous a parlé '' d’une sphère de conscience éveillée dans laquelle le monde est révélé.''





S’il est vrai que tout se révèle dans la conscience que nous sommes, il m’apparaît toutefois que semblé suggérer que le monde extérieur est ainsi directement révélé constitue pour le moins une demi-vérité.



Selon moi, qui ne suis vraiment pas neurologue, tout ce qui apparaît dans la conscience, en tant que celle-ci, est toujours causé par l’envoi vers elle de signaux provenant d’une partie de l’activité neuronale inconsciente du cerveau, sauf, me semble-t-il, ce qui à trait au sentiment de présence que celle-ci peut ressentir lorsque son attention pivote de 180 degrés et qu’elle est présente à elle-même.





J’ai trouvé il y a peu de temps un allié crédible pour corroborer ce point de vue.





Dans le chapitre V (La conscience) du livre du neurologue Dominique Laplane (Penser, c’est-à-dire ?) est écrit ce qui suit.



''Les neurones d’origine rétinienne représentent moins de 20 % des afférences du ganglion géniculé (relais aboutissant dans le cortex occipital spécialisé dans la vision), les 80 % restants proviennent des diverses formations cérébrales dont du cortex visuel lui-même. La disproportion entre les deux quantités d’afférences est impressionnante. Les informations provenant de la rétine sont ainsi traitées, calculées, modifiées par les données provenant d’autres parties du système nerveux.

L’afférence vers le cortex n’est certes pas sans rapport avec les informations rétiniennes, mais revues et corrigées par une censure permanente, si l’on ose cette comparaison. Cette (trituration) de l’information lui fait définitivement perdre, s’il en était besoin, toute prétention à une reproduction objective du monde extérieur… Le point de vue de la représentation corticale objective est totalement abandonné. Il faut ajouter que ce qui est vrai du système visuel l’est tout autant pour les informations sensitives, qu’elles proviennent du milieu extérieur ou du milieu intérieur, avec les (filtres) multiples, pour l’audition etc.''





Le monde apparaît dans la conscience grâce aux sens et au cerveau qui en fabrique une image faite de formes, de couleurs, de sons, d’odeurs etc. qui n’existent absolument pas dans l’Univers, sauf peut-être les formes.



En effet, dans l’environnement qui entoure nos corps, n’existent, entre autres, que des photons incolores et non lumineux de différentes fréquences, des vibrations silencieuses du volume d’air ambiant et des molécules sans odeurs, sans goûts. En fait ce qui nous entoure est une mystérieuse présence faite d’une énergie totalement invisible, silencieuse, sans odeur et aussi, j’allais l’oublier, d’une présence, tout aussi invisible et énigmatique, que l’on nomme la Conscience Universelle.



C’est donc grâce aux sens et a l’activité neuronale d’un grand nombre de modules du cerveau que peut apparaître dans la conscience une création du mental faisant surgir un monde immatériel très différent de réalité existant là-bas.





N.B. En terminant, je me dois de nuancer mes propos.

Un participant à ce stage a tout de même suggéré de tenir compte de l’importance du corps qui apparaît dans l’espace que l’on est.

De plus on a sans doute voulu parler du rôle du cerveau lorsqu’on a dit que le corps est un instrument qui permet à la conscience d’explorer le monde.



Toutefois il m’apparaît que l’on sort de ce stage avec la fausse impression que l’univers environnant apparaît directement dans l’espace que nous sommes. On oublie que les vécus par la conscience sont créés par un traitement de l’information provenant de l’activité neuronale inconsciente exécutée dans le cerveau (sauf le sentiment de présence au-delà des mots)..





Admettons que si une demi-vérité n’empêche pas de prendre conscience de l’espace et même favorise cela, cette illusion s’avère sans doute sans grande importance pour une partie de ceux qui cherchent leur véritable identité.





N.B. Ce sujet fut abordé suite à la carte postale N*9 (blog du 8 août 2020).

[Jean-Pierre]

C’est déjà la !

Pour le comprendre la plupart des chercheurs ont tout de même besoin que leur soi indiqué où regarder.