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Eveil et philosophie, blog de José Le Roy
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27 février 2017

La vie quotidienne en pleine conscience

Blog de mon ami Fabien Devaugermé : Centre de pleine conscience

jlr

 

"La vie quotidienne en pleine conscience

Que faisons-nous toute la journée ? Sommes-nous en pleine conscience ? Quel est le petit changement d’attitude qui nous permettrait de laisser plus de présence s’immiscer dans nos activités ? Est-ce que cela changerait quelque chose de transformer toute notre vie en une « méditation » ?

Johannes Vermeer - Het melkmeisje - Google Art Project

Une étude semble montrer que faire la vaisselle en pleine conscience réduisait le stress de 27% et augmentait l’inspiration de 25% par rapport à un groupe témoin qui se contentait de faire juste la vaisselle (article « Washing Dishes to Wash the Dishes: Brief Instruction in an Informal Mindfulness Practice » dans le journal scientifique Mindfulness).
51 étudiants ont participé à ces travaux pour le moins originaux. Avant de nettoyer les 18 plats qui leur ont été assignés, ils ont été séparés en deux groupes. Le premier a directement effectué cette tâche ménagère. Le second a auparavant lu un texte du célèbre moine bouddhiste et poète Thich Nhat Hanh, qui évoque la vaisselle.

« Lorsque nous lavons les assiettes, lavons les assiettes. C’est tout. Cela signifie que nous devons être complètement conscients du fait que nous sommes en train de laver des assiettes. A première vue, cela paraît un peu idiot. Pourquoi accorder autant d’importance à une chose aussi évidente ? Mais tout est précisément là. Le fait même que je sois là, debout près de l’évier, à laver ces assiettes, est tout simplement merveilleux. Je suis entièrement moi-même, en harmonie avec ma respiration, conscient de mon corps, de mes pensées et de mes gestes. »

Ce petit texte fait partie d’un texte plus long de Thich Nhat Hanh :

« Il y a trente ans, alors que j’étais encore novice à la pagode Tu Hieu, laver la vaisselle était une tâche difficilement plaisante. Lors de la saison de retraite, quand tous les moines revenaient au monastère, deux novices devaient cuisiner et faire la vaisselle parfois pour plus de cent moines. Il n’y avait pas de savon, seulement des cendres, de la balle de riz et de noix de coco, c’est tout. Nettoyer une telle pile de bols était une vraie corvée, surtout l’hiver lorsque l’eau était glacée. Il fallait alors faire chauffer une grosse marmite d’eau avant de pouvoir commencer à récurer.
De nos jours, faire la vaisselle est infiniment plus plaisant. Les cuisines sont équipées de savon liquide, de brosses à récurer et même d’eau chaude courante qui rendent les choses tellement plus agréables. N’importe qui peut la faire en un rien de temps, puis s’asseoir pour boire tranquillement une tasse de thé. Bien que je lave mes vêtements à la main, je conçois parfaitement l’utilité d’une machine à laver le linge, mais je trouve qu’une machine à laver la vaisselle, c’est aller un peu trop loin.
Lorsque nous lavons les assiettes, lavons les assiettes. C’est tout. Cela signifie que nous devons être complètement conscients du fait que nous sommes en train de laver des assiettes. A première vue, cela paraît un peu idiot. Pourquoi accorder autant d’importance à une chose aussi évidente? Mais tout est précisément là, ainsi qu’il est expliqué dans le Satipatthana Sutta, le Soutra de l’Etablissement de la Conscience.

Le fait même que je sois là, debout près de l’évier, à laver ces assiettes, est tout simplement merveilleux. Je suis entièrement moi-même, en harmonie avec ma respiration, conscient de mon corps, de mes pensées et de mes gestes. Je suis fermement présent et non pas distrait, dispersé, semblable à une bouteille ballottée à la crête des vagues sur une mer agitée. (…)

Lorsque nous nettoyons les assiettes, si nous pensons à ce qui nous attend – une tasse de thé – nous allons tenter de nous débarrasser de la vaisselle au plus vite. Cela devient une véritable corvée, un moment franchement déplaisant. Ce n’est pas laver la vaisselle pour laver la vaisselle.

De plus, pendant tout ce temps, nous ne sommes pas vraiment vivants car complètement ignorants du fait que c’est un authentique miracle de la vie que d’être debout, là, près de l’évier !

Le problème est le suivant : si nous ne savons pas faire la vaisselle, il y a fort à parier que nous ne saurons pas non plus apprécier notre tasse de thé. Quand nous boirons notre tasse de thé, nous penserons à des tas d’autres choses, remarquant à peine le tasse entre nos mains. Nous nous trouvons constamment aspirés par le futur, totalement incapables de réellement vivre la moindre minute de notre vie.

Le miracle, c’est de vivre profondément le moment présent.« 

Woman-with-a-balance-by-Vermeer
Jan Vermeer van Delft 016
Pieter de Hooch 005

Peintures : de Pieter de Hooch (dernière) et Vermeer (1632-1675) dont les peintures sont actuellement exposées au Louvres. « Vermeer reste essentiellement connu pour ses scènes de genre. Celles-ci présentent, dans un style qui conjugue mystère et familiarité, perfection formelle et profondeur poétique, des intérieurs et scènes de la vie domestique »(wikipedia)."

Commentaires
G
Tu peux chercher a comprendre ou expliquer mais pour beurre. Si tu cherches a saisir quelquechose par tes comprehensions ou tes explications. Tu vas te perdre. Ce sont 2 choses a jamais séparé. Ce que tu es. Et les mentalisations. Aucun rapport entre ces 2 choses.
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D
oui georges...dès que l'on cherche a comprendre ou a vouloir expliquer, c'est le petit personnage, la Vie en nous n'a besoin de rien, elle Est tout..<br /> <br /> ' tout ce qui arrive a n'importe qui, n'importe ou n'importe quand est fixé par ELLE'<br /> <br /> "MA ANANDA MOYI"<br /> <br /> Là... on peut se détendre ...:)))
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G
Ta nature est déjà ce qu'elle est . Aucun mot ne peut la définir sinon elle deviendrait quelque-chose de trouvé ou de fixé. C'est possible mais ce n'est plus ce que c'est . C'est un aveuglement en apparence. Une perte apparente . Car ta nature ne peut jamais être perdue ou cachée. Ta nature c'est toi personnellement . Le doigt qui pointe vers soi de douglas le montre très clairement. C'est à dire ce que tu es . Ainsi tu es ce qu'est la conscience qui est toujours ce qu'elle est mais elle n'existe jamais en tant qu objet . Ainsi en parler, fondamentalement, c'est déjà une erreur mais bien sur on a le droit. Il n y a pas de séparation entre ce que tu es et la conscience. Aucune . Ainsi tout ce que tu fais à partir du personnage ou volontairement en agissant avec le monde des idées c'est une perte de temps ainsi que quelque-chose de totalement impossible. Car ainsi tu prends appui sur de l imaginaire pour tenter de te hisser vers dieu . Un concept face à un autre concept . Tu es émerveillé par les idées ! Ainsi c'est plutôt dans la perte des idées que tu te trouves . Dans la dé construction de tout ce qui peut être construit <br /> <br /> Que tu emerges. Et si quelque chose revient c'est l idée de séparation . C'est l avidité du personnage qui veut posséder absolument . Mais il nexiste pas ! Il n'y a rien à posséder ! Tu es ce qu'est l existence dans sa globalité. L existence que tu es n'a pas besoin des désirs du petit personnage envieux.
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C
Merci !
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F
Oui, on peut détecter une certaine volonté d'être attentif dans ce texte, ce qui ne correspond pas exactement à mon intention.<br /> <br /> Votre remarque rejoint d'ailleurs un autre billet : https://www.centrepleineconscience.fr/vivre/legerete<br /> <br /> <br /> <br /> Il me semble que la question de la volonté dépend de là où on se situe dans l'instant. <br /> <br /> Si nous nous ressentons comme individu, nous avons alors besoin de bien vouloir abandonner "ce qui veut"/"ce qui ne veut pas" (l'ego) en nous par la prise de conscience réelle de son inutilité. <br /> <br /> Si nous sommes pleinement l'Etre, alors la question ne se pose même pas et ce vouloir abandonner (quoi ?) devient un "faire" inutile.<br /> <br /> <br /> <br /> Tout peut être récupéré par le mental et par l'individu -l'état de pleine conscience tout comme la remarque de Jean Klein ou les instructions de TNH- et devenir ainsi une règle, une technique, qui rentre en opposition avec d'autres règles, d'autres "faire". <br /> <br /> <br /> <br /> Dans ce contexte d'une activité quotidienne comme la vaisselle, être en pleine conscience nous amène à PRENDRE CONSCIENCE de ce qui nous empêche d'être pleinement (solidifier un souvenir désagréable, anticiper de faire autre chose et le jugement qui en découle par rapport au présent). <br /> <br /> C'est VOIR ce qui NE VEUT PAS faire la vaisselle et crée une souffrance et un évitement chez le jeune moine TNH, pour mieux l'abandonner, dans "un état d'abandon innocent", grand ouvert au fait de faire la vaisselle.<br /> <br /> La pleine conscience offre un choix à ce qui se perçoit en nous comme un individu : lutter/éviter ou abandonner la résistance à vivre, y compris dans les tâches utiles du quotidien. Le quotidien imbibé de conscience peut devenir alors un acte "sacré" de Vivre.<br /> <br /> <br /> <br /> Voir ainsi : https://www.centrepleineconscience.fr/category/vivre<br /> <br /> <br /> <br /> Portez-vous bien !<br /> <br /> Fabien
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  • Ce blog présente la philosophie comme un chemin d'éveil à notre vraie nature. La philosophie n'est pas un simple discours mais une voie de transformation et de connaissance de soi. Ce blog s'inscrit dans l'enseignement de Douglas Harding.
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