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Eveil et philosophie, blog de José Le Roy
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27 mai 2023

Video de Franck Terreaux

 

Voici l'interview que j'ai faite avec Franck Terreaux à lal ibrairie Almora :

 

 

Commentaires
C
La différence entre la perception du contact d'une chaise et la perception d'une pensée réside dans la nature des expériences et des phénomènes impliqués.<br /> <br /> <br /> <br /> Lorsque nous touchons une chaise, la sensation de solidité et d'immutabilité que nous ressentons est due à la nature physique de la chaise elle-même.<br /> <br /> Les objets matériels tels qu'une pierre, une bicyclette ou une chaise ont une présence tangible et une résistance physique, ce qui donne l'impression de solidité lorsque nous les touchons. <br /> <br /> <br /> <br /> De plus, une chaise ne change pas en fonction de notre attention ; elle conserve ses propriétés physiques même si nous ne la touchons pas ou ne la regardons pas.<br /> <br /> <br /> <br /> En revanche, lorsqu'il s'agit de porter notre attention sur une pensée, la nature est différente. Les pensées sont des phénomènes mentaux dynamiques et évolutifs qui se produisent dans notre esprit. Elles sont influencées par notre attention et peuvent se transformer, se dissiper ou être remplacées par d'autres pensées en fonction de notre état mental et de notre focalisation.<br /> <br /> <br /> <br /> Une pensée n'existe que tant que nous la maintenons activement dans notre attention. <br /> <br /> Si nous détournons notre attention d'une pensée particulière, elle peut disparaître ou se fondre dans d'autres pensées.<br /> <br /> <br /> <br /> Ainsi, la perception de solidité et de permanence associée au contact d'une chaise est liée à sa nature physique et tangible, tandis que la nature éphémère des pensées est due à leur caractère mental et à leur dépendance à l'attention que nous leur portons.<br /> <br /> <br /> <br /> Dans tous les cas, pour qu'il y ait "contact", il faut impérativement des éléments constitutifs essentiels :<br /> <br /> * Stimulus<br /> <br /> * Récepteurs sensoriels<br /> <br /> * Système nerveux<br /> <br /> * Cerveau<br /> <br /> * Perception<br /> <br /> * Conscience (expériences subjectives)<br /> <br /> <br /> <br /> Dans la réalité, l'absence ou le dysfonctionnement d’un seul de ces éléments peut avoir des conséquences complexes et variées. <br /> <br /> Les interactions entre ces éléments sont étroitement liées et peuvent s'influencer mutuellement dans la manière dont nous percevons et interagissons avec notre environnement sensoriel.<br /> <br /> <br /> <br /> Je crois que le bouddhisme, sous une forme un peu différente, accorde une grande attention à ces notions et à cette association d'agrégats qui interagissent pour former l'expérience globale de la réalité.<br /> <br /> <br /> <br /> Ces phénomènes sont considérés comme impermanents, interdépendants et dépourvus d'une essence ou d'un soi permanent.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce que nous appelons "être" n'est qu'une combinaison d'énergies et de forces mentales et physiques en changement constant.<br /> <br /> Quoi d'autre ?
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J
Les personnes malentendantes ne méritent-elles pas un peu plus de respect ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> J'ai remarqué qu'à plusieurs reprises le sous-titrage de cette vidéo ne correspond absolument pas à ce qu'on peut entendre en écoutant celle-ci.<br /> <br /> <br /> <br /> À l'évidence une personne malentendante risque très fortement de se retrouver dans un état de grande confusion puisqu'elle est forcément dans l'impossibilité de saisir une bonne partie du message exprimé ici.<br /> <br /> <br /> <br /> Si vous regardez cette vidéo en fermant le son, si vous vous contentez de lire le texte écrit en bas de l'écran, tel que le fait une personne sourde, disons à partir de 10 minutes 30 secondes, vous constaterez qu'on assiste ici, par moment, a un véritable délire qui rend encore plus incompréhensible ce qui l'est déjà passablement pour certains. <br /> <br /> Par exemple on peut y lire (13.27) ''...tu accordes une importance a marrache, tu écris un article sur ma rage.''<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Je vous propose donc, ci-après, un texte se rapprochant beaucoup plus fidèlement des propos émis par M. Terreaux et Le Roy.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Son thème central est la distinction entre le mode perceptif et le mode discursif. Pour comprendre la différence entre les deux modes il propose de la faire de façon perceptive et avoue utiliser une terminologie empruntée à Marigal dans son livre ''Voyage vers l'insaisissable''.<br /> <br /> <br /> <br /> Commençons par le perceptif. Il suffit par exemple d'évoquer la situation de la chaise sur laquelle vous êtes assis pour que la sensation soit aussitôt ressentie. En terme simple, ce qui est ressenti est le simple sentiment d'être vivant. Avons-nous médité pour ça ? Non. Avons-nous déployé un effort pour ça ? Non, parce que si l'être est ressenti, il est ressenti comme quelque chose qui est déjà présent, comme quelque chose qui est déjà là avant même l'idée d'en prendre conscience, avant même l'idée d'y penser.<br /> <br /> <br /> <br /> En réalité ce n'est pas l'être qui apparait et disparait, car étant impossible de ne pas être, il a toujours été là, tout le temps. Ce qui apparait et disparait c'est le chercheur, c'est le méditant, autrement dit , la conscience individuelle qui se porte ou non sur ce qui est déjà.<br /> <br /> <br /> <br /> Si le perceptif laisse un sentiment de déjà là derrière lui, ce n'est pas le cas du discursif. Pour vérifier cela, je vais vous demander de penser. Fermez les yeux et pensez à la tour Eiffel. Tout en gardant cette image à l'esprit, je vais vous demander de ressentir la sensation du banc sur lequel vous êtes assis. Aussitôt la pensée disparait.<br /> <br /> <br /> <br /> Contrairement au ressenti, la pensée, une fois disparue, ne laisse pas de trace de déjà là. Sa disparition nous ramène simplement au perceptif, nous ramène simplement au ressenti, nous ramène simplement a ce sentiment d'être qui est déjà.<br /> <br /> <br /> <br /> Ici ce n'est pas, je pense, donc je suis. Ça c'est le discursif qui pense le discursif. Ici c'est plutôt si je pense c'est parce que je suis.<br /> <br /> <br /> <br /> Les pensées, comme les émotions d'ailleurs, ne font qu'apparaitre et disparaitre au sein de l'être qui lui n'apparait ni ne disparait, car il a toujours été là avant toute apparition ou toute disparition.<br /> <br /> <br /> <br /> J'irai un peu plus loin dans ce qu'on voit dans cette conscience individuelle au sein du perceptif et du discursif. Dans mon livre je raconte que, lorsque nous étions bébé, il n'y avait que la conscience pure et simple, une conscience inconsciente d'elle-même. Il y avait présence et nous n'étions pas conscients de cette présence. Juste présence sans conscience de présence. Puis plus tard, à l'aube du 4e anniversaire, la conscience est devenue conscience consciente ou conscience consciente d'elle-même.<br /> <br /> <br /> <br /> Si vous mettez vos mains sur vos cuisses vous pouvez vous rendre compte que vous pouvez ressentir tout en vous sachant ressentant. Vous pouvez maintenant me regarder tout en vous sachant regardant. Vous pouvez m'écouter tout en vous sachant écoutant, faire la vaisselle tout en vous sachant lavant. Cela marche pour les cinq sens.<br /> <br /> <br /> <br /> Maintenant allons du côté du discursif, de la pensée. Fermons les yeux et retrouvons notre tour Eiffel. Vous la voyez ? Maintenant je vous demande d'y penser, mais tout en vous sachant pensant. Elle disparait.<br /> <br /> <br /> <br /> Donc on ne peut pas penser tout en se sachant pensant. On ne peut pas être dans la lune tout en sachant qu'on est dans la lune. On peut le savoir qu'après, une fois qu'il y a retour vers le ressenti, vers le perceptif, vers ce sentiment d'être qui est déjà. C'est pourquoi Maharaj dit souvent ''sachez que vous êtes''. C'est une façon de se ramener vers le ressenti. Tu ne peux pas savoir que tu es et penser en même temps ou plutôt gamberger.<br /> <br /> <br /> <br /> Moi je peux savoir qu'on ne pense pas.<br /> <br /> <br /> <br /> José: Dans ton livre tu cherches à nous faire prendre conscience de ce ressenti, de cette présence qui est toujours là. Est-ce la présence de quelqu'un ?<br /> <br /> <br /> <br /> Franck: Non, c'est la présence pure. Même lorsqu'on parle de ''Je suis'' comme Maharaj, ''Je suis'' c'est la conscience individuelle, point. La conscience a lieu sans le dire, tout simplement.<br /> <br /> <br /> <br /> Il affirme que le livre de Nisargadatta Maharaj fut pour lui une révélation totale parce que, dit-il, je me sentais un petit peu seul dans ma conception du comment ce ''je suis'' est arrivé avec ce qui sait passé pendant l'enfance.<br /> <br /> <br /> <br /> Il y avait plein de choses que Franck avait écrites en 210 et 2011 et qu'il retrouvait dans ce livre. Je trouvais enfin un ami, quelqu'un avec qui je suis en adéquation, dit-il.<br /> <br /> <br /> <br /> José: Maharaj fait une différence entre le ''Je suis'', donc la conscience et ce qui est au-delà de la conscience.<br /> <br /> <br /> <br /> José; Maharaj fait une différence entre le ''Je suis'', donc la conscience et ce qui est au-delà de la conscience.<br /> <br /> <br /> <br /> Franck: Dans ses livres ce n'est pas toujours net. C'est un vrai bordel. Il indique que lorsqu'il a lu le livre les choses étaient claires pour lui. Pour lui ''Je suis'' c'est la conscience individuelle, après c'est le plus grand des principes, après c'est la Maya, après c'est l'illusion, on s'y perd. Alors que quand je lisais c'était tout à fait clair, je comprenais.<br /> <br /> <br /> <br /> José: Est-ce que ce que toi tu appelles le ressenti lui il appelle cela l'au-delà de la conscience, CE QUE TU APPELLES ''SUIS'' , LUI IL APPELLE CELA L'AU-DELÀ DE LA CONSCIEMCE ? C'est ça ?<br /> <br /> <br /> <br /> Franck: Oui, pour lui en fait la conscience individuelle c'est ''Je suis'', mais ''Je suis'', point. Ce n’est pas je suis (sans) avec fioritures, c'est dire je suis accordeur de piano, je suis un tel ou un tel. Non, non, c'est ''Je suis'' sans fioritures. Simplement, c'est ''Je suis'' sans le dire. C'est beaucoup plus clair comme cela.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais après le ''Je suis'' était très important, un principe presque divin parce que c'est grâce a ce ''Je suis'' qu'on pouvait totalement le dépasser. Il fallait bien passer par le ''Je suis'' pour le dépasser. Il fallait bien passer par le ''Je suis'' pour y arriver.<br /> <br /> <br /> <br /> On peut faire marcher le discursif avant, mais ça ne mène nulle part. C'était une méthode qu'il employait. Il disait que vous n'avez qu'à vous rappeler que vous êtes. C'est une chose très simple que ce qu'il proposait.<br /> <br /> <br /> <br /> José: Pour toi ce ressenti, en fait, il n'est pas conscient de lui-même.<br /> <br /> <br /> <br /> Franck: Il n'est pas conscient de lui-même. C'est ça qui m'a plu. Il n'a pas parlé de conscience consciente comme Spira.<br /> <br /> <br /> <br /> José: Tu n'aimes pas trop l'expression de Spira ''être conscient d'être conscient'' ?<br /> <br /> <br /> <br /> Franck: Non, on parle de quelque chose de complètement différent. On ne parle pas du tout de la même chose, c'est tout.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand tu vois mon approche. Quand c'est conscience consciente on doit toujours porter son attention et ce qui fait cela c'est le moi et il faut qu'il lâche à un moment donné.<br /> <br /> <br /> <br /> On va faire une chose très simple pour essayer de voir entre ''Suis'' et ''Je suis''. On va faire comme fait Spira.<br /> <br /> <br /> <br /> Portez votre attention sur votre mental ou sur votre corps ou plutôt sur moi, puisque je suis la vedette ce soir.<br /> <br /> <br /> <br /> En portant votre attention, vous êtes bien d'accord que là vous êtes en train de me regarder tout en vous sachant regardant. Vous êtes bien conscient d'être conscient. Votre attention va là sur moi. Il y a Franck qui est là. Ça, c'est la conscience consciente. Donc ce qui fait ça c'est le ''Je suis''.<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a ''Je'' et ''Suis''. On va essayer d'enlever le ''Je'' pour qu'il ne reste que ''Suis''. Il suffit de poser une question très simple. En ce moment je suis là en face de vous, avez-vous besoin de porter votre attention pour le savoir ? Non, il y a déjà attention, c'est déjà en train de regarder, que le méditant soit là ou pas. Qu'est-ce qu'il vient faire là celui-là, il sert a rien. Il y a déjà attention.<br /> <br /> <br /> <br /> Cette attention c'est une attention qui ne se porte sur rien, c'est une attention complètement relâchée. <br /> <br /> <br /> <br /> En fait cette attention ne dit pas ''Je suis''. Elle n'a pas de personnalité, elle est totalement ouverte, exactement comme ce que José partage avec sa vision (son index pointe au-dessus de ses épaules). C'est totalement ouvert, il n'y a rien à faire pour cela, au contraire il faut s'abandonner.<br /> <br /> <br /> <br /> On abandonne, c'est déjà en train de regarder. Là, je suis là. Pourquoi rajouter mon attention, pourquoi dire il faut que je porte mon attention sur ce qui est. De toute façon ce qui est est inévitable. Là c'est inévitable que tu sois devant moi, sans effort, sans rien c'est là et il faut s'abandonner à cette présence qui est déjà. Simplement dire ce oui c'est déjà, j'arrête, j'arrête. Et j'ai arrêté toute ma recherche. J'ai arrêté.<br /> <br /> <br /> <br /> José: C'est pourquoi tu insistes tant sur le non-effort, parce que tout ce que tu fais ça ne sert à rien.<br /> <br /> <br /> <br /> Franck: Comme le disait si bien Jean, ''chaque pas entrepris dans sa direction nous en éloigne''. C'est un truc qui me parle énormément, contrairement à ceux qui disent qu'il faut faire ceci, faire cela.<br /> <br /> <br /> <br /> Si tu écoutes, mon message en faisant fit totalement de tout ce que les autres ont dit, c'est clair et simple. Ce que je partage me semble clair, une évidence.<br /> <br /> <br /> <br /> José: Les autres parlent de l'éveil comme quelque chose qu'on atteint, comme un plus. Toi tu parles d'EXTINCTION. Pour toi c'est un moins.<br /> <br /> <br /> <br /> Franck: C'est un moins, ça ne fait aucun doute.<br /> <br /> <br /> <br /> À un moment donné dans mon enfance cette conscience est devenue consciente. Ce n'est pas quelque chose qui m'est arrivé, c'est quelque chose qui est arrivé.<br /> <br /> <br /> <br /> Avant, avec cette conscience il y avait présence, mais je n'étais pas conscient de ma présence, il n'y avait personne qui était là.<br /> <br /> <br /> <br /> Par la suite toute ma recherche était de retrouver ce paradis que j'avais perdu. Quand j'ai réalisé que Nisargadatta Maharaj disait la même chose, je suis tombé en amour avec lui.<br /> <br /> <br /> <br /> José, tu partages bien cette vision. Lorsque les gens se rendent compte qu'au-dessus des épaules il y a espace vide, ce n'est pas quelque chose qui se rajoute, au contraire, il y a quelque chose qui s'éteint. Là il y avait ce visage et là il y a cet espace qui a toujours été là. Depuis très petit, il n'y a eu aucun effort pour le faire.<br /> <br /> <br /> <br /> Un soir j'étais chez José et tout le monde disaient ''cette espace je l'oublie tout le temps, il faut que je m'en souvienne''.<br /> <br /> Mais en fait ils ne se rendent pas compte qu'il faut qu'ils oublient ce qui les fait oublier. Ce n'est pas se rappeler de la présence puisque la présence est toujours là. Simplement il faut se débarrasser de ce quelque chose qui cache ce qui est toujours là. <br /> <br /> <br /> <br /> Quand ça tombe, il n'y a pas un effort à faire. C'est déjà là. Tu n'as pas à faire un travail pour ça. La présence c'est tout le temps là, tout le temps.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est impossible de ne pas être. C'est déjà quelque chose sur quoi on peut s'appuyer.<br /> <br /> <br /> <br /> Puis Franck indique que selon lui il y a deux modes par rapport aux émotions, le mode velcro et le mode téfal. Il dit être constamment téfal comme un enfant. Les choses ne collent pas. L'effet de cette extinction fait que les choses ne font que glisser.<br /> <br /> <br /> <br /> Suite à une question , il avoue que la sensation d'être est difficile à définir pour lui. Il n'y a plus cette conscience consciente, il n'y a que conscience pure et simple, conscience tout court. Il n'y a pas deux, c'est conscience pure et simple. Il y a PRÉSENCE, mais je ne suis plus conscient de ma conscience. Mais il y a conscience. Je ne peux le dire autrement.<br /> <br /> <br /> <br /> Son ami Joël Brassy que l'on peut qualifier, sans grand risque de se tromper, de philosophe non dualiste est intervenu.<br /> <br /> <br /> <br /> En vérité, en vérité je vous le dis: '' Il y a dédoublement s'il y a conscience de soi ou conscience d'être. Il y a un effort.''<br /> <br /> <br /> <br /> Pour lui aussi c'est pareil dit-il. Il suffit de ne rien faire, de s'arrêter et c'est déjà donné. <br /> <br /> Souvent les gens s'imaginent que c'est le ''Je Suis'', la conscience consciente qui va s'éveiller alors que ce n'est pas ça du tout, au contraire elle va faire celle qui s'éteint.(?)<br /> <br /> <br /> <br /> C'est comme José fait avec la vision sans tête. Le visage, ça s'éteint, c'est l'extinction.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est la disparition de celui qui regarde nous dit José.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est aussi quelque chose qu'il faut oublier ce qui me la fait oublier. Quand est oublié ce qui la fait oublier, c'est plus là.<br /> <br /> <br /> <br /> Joël indique que ça s'inscrit dans un champ visuel qui est déjà là. Il n'y a aucun effort...<br /> <br /> <br /> <br /> Franck: Il y aurait une inversion qui se produit. En fait les objets, les perceptions avant allaient dans ce sens-là (il pointe l'index vers l'avant) et maintenant ce sont les objets, les personnes qui apparaissent, mais ils apparaissent devant un regard qui lui ne regarde rien, qui est déjà en train de regarder. C'est pas là en train de regarder. Tout apparait dans une attention qui ne regarde rien, qui n'est rien.<br /> <br /> <br /> <br /> Joël: Il n'y a plus de distance à ce moment-là. Entre toi et moi il y a deux mètres parce que je me prends pour un individu, un point dans un champ visuel, mais si, comme exactement dans la V.S.T., je reviens au champ visuel, il y a distance zéro a ce niveau là et le simple fait de rester, de ne rien faire dans l'état naturel. En fait cette V.S.T. est déjà là ,contenue, sauf que je n'ai rien à nommer.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est être sans dire, c'est une vision, une attention relâchée au lieu de portée. <br /> <br /> <br /> <br /> Franc dit que ce n’est pas contre cette façon de la v.s.t. (?), c'est différent. Il y a déjà regard, il y a déjà vision. Tu ne fais rien parce que c'est déjà là. <br /> <br /> <br /> <br /> Je suis en train de regarder, si je suis en train de percevoir sans aucun effort de ma part, sans rien faire, j'abandonne.<br /> <br /> <br /> <br /> Maharaj demande d'assoir cette conviction. Comme pour la V.S.T. il suffit d'avoir cette conviction que cette vision est là tout le temps. Ne pas dire ''Ah ! La vision, j'ai oublié. IL faut que je m'exerce, il faut que je pointe de l'indexe.'' Mais non, avant que tu fasses ça elle est déjà là. <br /> <br /> <br /> <br /> Essayer de trouver le moment où il n'y a pas de vision c'est impossible. Il y a toujours vision. On voit les nuages, mais on sait qu'il y a le ciel bleu qui est derrière et toujours là.<br /> <br /> <br /> <br /> Donc on lâche, on lâche. C'est un lâcher-prise total parce qu'on sait ce qu'il faut lâcher.<br /> <br /> <br /> <br /> Fin<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Merci à José et Franck pour cette intéressante vidéo contenant, entre autres, les subtilités suggérées par un brillant paresseux.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> N.B. Si Ramana Maharshi avait eu la chance de rencontrer Franck et ses amis fainéants, je me demande maintenant si celui-ci aurait continué d'affirmer qu'il est plus facile de voir sa véritable nature que de voir une prune dans le creux de sa main.
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J
Merci, José, pour le partage de cette vidéo.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce que Franck veut dire, me semble-t-il, c’est que lorsqu’on porte notre attention sur du perceptif, notre attention peut se poser sur lui, comme sur du solide, parce qu’il ne se dérobe pas. Alors que lorsqu’on porte notre attention sur une pensée, celle-ci n’existe qu’aussi longtemps que notre attention se porte sur elle. Dès qu’on cesse de penser à la Tour Eiffel, la pensée de la Tour Eiffel disparaît. Mais si on cesse de porter son attention sur les sensations du contact des cuisses avec la chaise, ces sensations ne disparaissent pas. Elles demeurent en arrière-plan. La perception ouvre sur un monde qui est la réalité : celle-ci est consistante. Les pensées ouvrent sur un monde qui est virtuel : c’est une histoire qui n’existe qu’aussi longtemps qu’on se la raconte. <br /> <br /> <br /> <br /> Pourtant, je trouve le raccourci de Franck très osé, et même fautif, lorsqu’il conclut, puisque la sensation de la chaise demeure même lorsqu’on cesse d’y porter notre attention, que cette sensation existerait sans cette attention. Sans mon attention porté sur elle, aucune sensation n’existe. Franck semble considérer que celui qui exerce son attention en la portant sur ceci ou cela, serait superflu. A mon avis, il n’est pas superflu : c’est lui qui fait que la réalité est. Franck place la réalité dans un domaine où la personne exerçant son attention devient une intruse ; pour ma part, je place la réalité dans cette attention même. <br /> <br /> <br /> <br /> «Si je pense, c’est parce que je suis», dit-il. «Les pensées, comme les émotions d’ailleurs, ne font qu’apparaître et disparaître au sein du ressenti, ne font qu’apparaître et disparaître au sein de l’être, qui lui n’apparaît ni ne disparaît, car il a toujours été là avant toute apparition ou toute disparition.» Cet être qui existerait avant toute apparition ou toute disparition, c’est-à-dire indépendamment du fait que l’attention se porte sur lui ou pas, c’est une pensée, un concept. Pour qu’il soit réel, pour qu’il soit l’être, il faut que l’attention se porte sur lui. C’est l’attention qui le fait sortir du néant, qui l’amène à être. La question du Maharshi : «Qui suis-je ?», est équivalente à mon avis à celle-ci : «Qu’est-ce que l’attention ?»
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C
Dans cette vidéo, Franck a demandé avec humour, s’il était ici possible de penser. José avec le sourire a spontanément répondu oui.<br /> <br /> J’en profite pour vous faire part de mes pensées. :)<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne saisis pas très bien la pertinence de l'exercice de la Tour Eiffel. <br /> <br /> Le phénomène où la pensée d'un objet ou d'une idée disparaît lorsque vous portez votre attention sur autre chose est dû aux limitations de l'attention sélective et à la capacité de maintenir activement les informations en mémoire.<br /> <br /> <br /> <br /> L'attention sélective nous permet de nous concentrer consciemment sur un stimulus ou une tâche spécifique, ce qui peut réduire l'attention accordée à d'autres pensées ; économie d'énergie oblige.<br /> <br /> <br /> <br /> De plus, la mémoire de travail joue un rôle en supprimant les informations non pertinentes pendant que nous nous concentrons sur une tâche. Ce phénomène est normal et nous aide à traiter efficacement les informations.<br /> <br /> <br /> <br /> Après tout, quelle pertinence et quel intérêt (à part de se prêter à l'exercice) Homo sapiens aurait-il à associer la vision d'une Tour Eiffel et la sensation de ses fesses sur une chaise ? :)<br /> <br /> <br /> <br /> Néanmoins, c’est une erreur très répandue de croire que la perception est simplement une réception passive d'informations sensorielles provenant du monde extérieur. Ce n'est pas parce qu'une fonction biologique est réalisée quotidiennement avec facilité et naturel que le fondement de notre expérience perceptive est simple.<br /> <br /> <br /> <br /> La perception est un processus interactif et dynamique où différentes régions du cerveau travaillent en collaboration pour créer notre expérience consciente du monde. <br /> <br /> Toute la "tambouille" sous-jacente est relayée dans l'arrière-cuisine ; l'assiette finale présentée n'en est qu'une infime partie de l'iceberg, tout le reste nous est naturellement caché. Heureusement, par ailleurs.<br /> <br /> <br /> <br /> Réaliser des actions complexes différentes simultanément n'est possible que si certaines actions sont suffisamment répétées pour en devenir automatiques.<br /> <br /> <br /> <br /> Nous sommes biologiquement "construits" de cette façon. <br /> <br /> Cet état ne tombe pas tel quel du ciel, mais est le résultat d'un long, TRÈS LONG processus évolutif qui remonte jusqu'à l'origine de la vie.<br /> <br /> <br /> <br /> Encore une fois, la perception implique une construction active et continue qui se déploie en permanence aux moindre stimuli, et non une action passive, tel un filet déployé sous un arbre pour en recueillir les fruits.<br /> <br /> <br /> <br /> L'émergence de la complexité, sur la durée et le "temps long", est une notion qui ne se prête pas intuitivement et spontanément à l'esprit. <br /> <br /> <br /> <br /> La nature faisant bien les choses, on peut parfaitement vivre sans ces connaissances. Mais pour les petits curieux qui aiment comprendre et apprendre, il existe une foisonnante littérature scientifique sur ces sujets.
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C
L'exercice de Franck m'amène des réflexions-questions.<br /> <br /> Si j'imagine une tour Eiffel et que je tourne une partie de mon attention sur la sensation du siège, en effet, la tour Eiffel disparaît. Ou plutôt, je remarque mon attention qui va et vient de la tour Eiffel à la sensation du siège. De même, comme Franck le fait remarquer ailleurs, si je tourne mon attention sur les pensées, elles se taisent.<br /> <br /> Mais lorsque José me demande si je peux retourner une partie de mon attention sur ce que je suis, sur ce qui perçoit, tout en gardant une partie de mon attention sur les paroles qui sortent de ma bouche, en effet, je le peux.<br /> <br /> Pour voir si ça fonctionne lorsque la parole ne sort pas de la bouche, j’ai fait l'exercice avec une chanson que je chante dans ma tête. Ça marche aussi.<br /> <br /> Dans le sac que j'étiquette "Pensées", il y a en fait des choses bien différentes…
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