trouvez celui qui est derrière la rétine de l’œil
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Poonjaji
V (visiteur) :Comment puis-je vous servir durant mon séjour en Europe ? Que puis-je faire pour vous ?
P. (Poonja) : Ce que vous pouvez faire ? Regarder toujours derrière vous, pour voir celui qui vous suit quand vous descendez la rue. Et qui ne vous quitte jamais, même lorsque vous êtes endormi. Celui qui est conscient de toutes vos activités, dans les états de veille, de rêve, ou de sommeil Trouvez cette personne qui vous donne la force de bouger la langue quand vous parlez. Quand vous voyez, trouvez celui qui est derrière la rétine de l’œil. Faites ceci pour moi et vous resterez en contact avec votre propre Soi. »(p.295)
« C’est le dedans du dedans, plus proche de vous que votre souffle. Une fois qu’on a compris, l’effort prend fin de lui-même. Mais si vous ne comprenez pas où est votre Bien-aimé, il faut faire un effort pour l’atteindre. S’il est derrière votre rétine, comment irez-vous à sa recherche? Vous n’y arriverez pas. Les yeux vont voir l’un ou l’autre objet, mais pas les yeux mêmes, car ils n’ont pas besoin d’être vus. Cela qui est Au-dedans, si proche et si cher, se tient caché dans votre propre cœur. Ne faites aucun effort : Lui-même se révélera à vous. » p. 367-8)
V «Je n’arrive pas à voir celui qui voit, et me donnera la paix. [J’essaie] mais je n’y arrive pas. »
P : « Si vous ne pouvez pas voir celui qui voit, c’est une bonne expérience ! …Vous voyez à travers vos lunettes mais les lunettes ne peuvent pas voir. Voyez ce qui est derrière le verre de vos lunettes, ce qui est derrière les yeux. Qui est-ce qui permet à un voyant de voir ? Les yeux d’un homme mort ne peuvent pas voir, parce que celui qui voit n’est plus là. Alors je me répète, essayez de voir celui qui voit ! » (p.185)
P : « Il s’agit d’être celui qui voit, pas l’objet de la vision. Tout ce que vous voyez est un objet, et vous ne pouvez pas être un tel objet. Celui qui voit ne fait que voir, et il n’est pas un objet. Par conséquent vous devez rejeter la perception visuelle.
Commencez par votre propre corps. Il est vu, et c’est un objet. Maintenant je vais vous mener au-delà tous les objets. Tout ce vous pouvez voir, penser, goûter, entendre, sentir, toucher, est un objet. Ceci inclut l’univers entier. Les cinq éléments sont des objets qu’on peut voir, mais vous êtes au-delà. Maintenant voyez qui est celui qui voit.(…) Faites un demi-tour sur vous-même, Faites face à l’au-delà des choses ." (p. 268)
« C’est très proche. En fait la proximité est trop forte, voilà l’ennui. C’est plus proche que tout. Pourquoi n’arrive-t-on pas à voir la rétine ? (…)
Dieu n’est pas aussi proche que ceci, car vous pouvez encore dire son nom et dessiner sa forme. Mais ceci, qui est trop près, ne peut être défini d’aucune manière, par un mot, un signe, une pensée ou un effort. » (p. 268.)
P : « Qui vous a dit qu’en regardant quelqu’un dans les yeux vous trouveriez paix et repos ? En un sens c’est Vrai. En voyant les yeux d’une personne dont le mental est tranquille, vous pouvez aussi trouver la Paix au-dedans de votre propre Soi. Ou bien vous regardez les yeux d’un homme dont le mental est silencieux, ou bien vous regardez son Cœur. Alors votre mental sera tranquille. Regarder dans les yeux ou dans le Cœur, c’est la même chose. Vous trouverez la Paix. Attiré par ces yeux, vous oublierez de regarder ailleurs.
Regardez vos yeux à vous, derrière vos yeux, pas en direction d’un objet extérieur. Regardez vos yeux, de l’arrière. Alors vous connaîtrez le bon truc qui permet d’être tranquille. »
P : « La vision véritable n’a rien à voir avec les yeux. Il s’agit d’une vision intérieure, d’un Être intérieur. Si vous faites cela, vous allez Voir du même Œil, que vous regardiez au-dedans ou au-dehors. » (p. 284)
V : « Je suis tout excité de vous revoir, et d’être en votre présence. »
P : « Vous êtes le bienvenu. Je vous verrai, mais vous ne Me verrez pas. Quel est ce phénomène ? D’ordinaire, si je vous vois vous devez me voir aussi, mais vous ne Me voyez pas. Vous voyez seulement mon visage. Ne regardez pas ma face, voyez uniquement ce qui ne peut être vu. Alors vraiment vous Me verrez et je vous Verrai.
Embrassez votre propre Soi et parlez-moi de son goût. Ce baiser-là ne peut se décrire que par un autre baiser. Il est indescriptible car il surpasse tous les concepts du mental. Ce baiser est non-mental, et il goûte l’absence de désir. Ainsi, n’ayez pas de désirs et connaissez de goût. Voilà comment viennent les choses. Quand vous n’avez pas de désirs, le bonheur arrive. Faites-en l’essai Maintenant, et c’est le bonheur. » (p. 98.)
V : « J’ai senti votre « baiser sans visage ». Ce qui était autrefois une peur de l’inconnu devient en cet instant une invitation à la Liberté. »
P : « Excellent. Cet enseignement n’est disponible dans aucune bibliothèque ! Vous devez être sans visage pour assister au Satsang. Alors l’Enseignant qui n’a pas tête sur les épaules pourra vous éclairer parce que vous n’avez pas de tête. Il vaut mieux éviter les enseignants qui ont une tête : tête signifie ego .C’est entre l’enseignant sans ego et l’étudiant sans ego que le Satsang peut advenir. » (ibid. p. 82.)
Sri H.W.L. Poonja , "The truth Is »,
India 1997. Choix de textes : Jean Couvrin
Ce texte a publié dans le « Cahier Métanoïa » n°125
(Decembre.2006)