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Eveil et philosophie, blog de José Le Roy
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28 février 2014

Où sont les cicatrices ?

voici un témoignage de Gaëlle.

Gaelle est née au printemps 1985. Tout de suite après sa naissance elle est hospitalisée durant 6 mois, sans espoir médical, pour finalement survivre à un angiome avec graves complications. De retour auprès de sa mère et de ses 3 frère et soeurs, son enfance est rythmée par de longues et nombreuses hospitalisations.

Elle en a gardé des cicatrices sur son visage.

Biographie ici

Gaelle a découvert qu'elle n'est pas son visage mais l'espace clair et ouvert dans lequel il apparait.

Gaelle rapproche elle-même son expérience de l'enseignement de Douglas Harding qu'elle ne connaissait pas alors.

Merci à Michel de m'avoir signalé cet article

jlr

 

"Cicatrices...Quelles cicatrices ?

Publié le 22 Février 2014 par Gaëlle

En réponse aux questions qui m'ont été posées concernant mon rapport avec mon image, voici cette expérience:

Enfant, je ne connaissais pas mon visage. Je ne me sentais pas concernée par ce reflet dans le miroir, qui étant ce qu’il était, ne soulevait là aucune histoire et ne ramenait à personne, à aucun individu et certainement pas à moi.

Impossible, de confondre sa présence vivante d’avec un dessin dans le miroir. Aussi, je n’avais encore aucune cicatrice. Les adultes autour de moi, ont tricoté une histoire autour de ces cicatrices, allant jusqu’à associer ce que je suis à ce simple reflet vers le monde. Confiante, je me suis attribuée par une grande méprise, pendant 28 ans, des cicatrices qui n’avaient rien à voir avec moi.

Mais un matin, j’ai cherché mes cicatrices, sans intermédiaire, directement de moi à moi, et je ne les ai pas trouvées !

Où étaient-elles passées ?

Comment était-ce possible d’avoir vécu si longtemps accrochée à une certitude aussi concrète et tangible que celle d’avoir des cicatrices, et un matin, réaliser qu’il n’y en a jamais eues ! Enfant, je le savais bien, que je n’avais pas de cicatrices. Et je ne comprenais jamais ce que soignaient les chirurgiens, ni ce qu’il y avait à arranger-là. D’ailleurs tout ce travail demeurait toujours vain, je ne voyais absolument aucun changement !

Bizarrement, il fallait toujours que je sois liée à cette histoire. Avec le temps, petit à petit, l’image de ces cicatrices semble être passée de l’autre côté de mon regard, et bientôt, je crus les voir à l’intérieur de moi. Pire encore ! Je crus être quelqu’un avec des cicatrices.

Dès lors, tout s’est beaucoup compliqué. Je me retrouvais coincée, minuscule, effrayée, derrière un visage particulier et souffrant. Barrière désormais infranchissable pour atteindre le monde, il fallait voir le monde à travers le prisme de ces cicatrices. Phénomène tout à fait étrange, même ma famille, y a cru ! D’ailleurs ces personnes le croient toujours, elles y croient de la manière la plus sage qui puisse être, elles y croient avec amour, avec tolérance, avec empathie, et même avec admiration parfois.

Mais un matin, comme je le disais, je me suis réveillée et je n’avais plus de cicatrice. Comme un nuage chassé par le vent, elles se sont envolées. Quand mes vrais yeux se sont ouverts, il n’y avait plus aucune cicatrice. C’était évident, dans le vécu véritablement, rien de ce genre n’existait. Il n’y a eu qu’un concept vague, dépendant d’autrui, du temps et des circonstances, sans réalité constante. Mes cicatrices n'étaient qu'un conflit intérieur, induit lui-même par cette confusion entre ce que je suis et ce qui se reflète devant moi.

Le miracle, c’est de m’être brutalement aperçue que tout cela n’était qu’une histoire.

Pendant toute mon adolescence j’ai prié qu’arrive un moyen de m’enlever ces cicatrices ! Qu’un jour enfin je n’en ai plus.

Ma prière a été entendue et exaucée, j’ai juste arrêté de me prendre pour un visage qui en réalité, appartenait au monde.

Depuis, je regarde ce reflet dans le miroir avec la même innocence que l’enfant de 4 ans croisé dans la rue qui scrute ce visage différent des autres visages, à qui il n’associe personne. Libre de mon reflet, ce visage est restitué au monde et n’est plus captif d’un regard s’étant approprié ce qui n’était pas lui.

Et vous, que portez-vous inutilement, qui ne vous appartient pas et que vous pourriez remettre au monde ?

* A voir: Douglas Harding, "la vision sans tête",que mon expérience spontanée n'est pas sans rappeler à quelques particularités près." Gaelle

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G
Merci pour ces commentaires. Je viens aussi de créer une page Facebook: https://www.facebook.com/riendutoutetcesttout?ref=profile
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G
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A
« Ce qui réintègre une personne dans son état naturel,<br /> <br /> cette personne et non telle autre, je n'en sais rien.<br /> <br /> <br /> <br /> Peut-être est-ce inscrit dans les cellules. C'est a-causal.<br /> <br /> Ce n'est pas de votre part un acte «volontariste» vous ne pouvez pas le provoquer. <br /> <br /> Il n'y a rien que vous puissiez faire. <br /> <br /> <br /> <br /> Vous pouvez vous méfier de l'homme qui vous dit comment il a assumé cet état. <br /> <br /> Il y a une chose dont vous pouvez être sûr, c'est qu'il ne le sait pas lui-même <br /> <br /> et n'a pas la possibilité de vous le communiquer.<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a dans la structure du corps un mécanisme de détente. <br /> <br /> Si la structure expériencielle se relâche l'autre processus prend le relai à sa manière propre. <br /> <br /> Le fonctionnement du corps est dès lors totalement différent sans l'interférence de la pensée sauf en cas de nécessité pour communiquer avec quelqu'un. <br /> <br /> Pour employer la formule du «ring», vous n'avez plus qu'à « jeter la serviette » et déclarer forfait. <br /> <br /> <br /> <br /> Personne ne peut vous venir en aide et vous ne pouvez pas vous aider vous-même.»<br /> <br /> <br /> <br /> U.G.
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R
Cela pense à ceci puis à cela... (La pensée signifiant ici ce qui apparaît en cela).<br /> <br /> <br /> <br /> Cette perspective pourrait mener à la perspective (qui n'est pas mienne) qu'il n'y ait que soi qui soit le Soi, et que tout le reste ne soit que sa pensée, c'est à dire que ça n'existerait pas réellement. Donc, qu'il n'y aurait que mon point de vue. Car il est vrai que rien ne me prouve dans mon expérience directe que "les autres" notamment, existent tels que je suis, et qu'ils ne sont pas le fruit de "mes pensées". Je n'ai pas cette approche qui sentirait un peu la "psychose" ou le film fantastique.. Mais la réalité pourrait bien être à de claires nuances près toute aussi folle..<br /> <br /> <br /> <br /> Le Soi pense à ceci ici, mais aussi à cela là-bas, et aussi à... à l'infini ou presque.<br /> <br /> Donc à l'instant T, le Soi pense à des tonnes de choses différentes reliées entre elles et en même temps. Et/ou alors, Il pense à, qui pense à, qui pense à... en même temps..<br /> <br /> Ou alors, ce qui est pensé ici serait à un instant T différent de ce qui est pensé là, bien que ça ne semble se passer au même moment...<br /> <br /> (Si l'instant T existe...)<br /> <br /> <br /> <br /> Ah, voilà le mental qui se manifeste et tente de saisir quelque chose. Bon, c'est ce qui se passe.
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É
🎈UG🎈<br /> <br /> "Ce qui m'intéresse c'est de vous montrer que vous pouvez marcher, et s'il vous plaît, jetez toutes ces béquilles. Si vous étiez vraiment handicapés, je ne vous conseillerais pas de le faire. Mais l'idée d'être un handicapé vous est imposée par les autres qui veulent vous vendre leurs béquilles. Jetez-les et vous pouvez marcher. C'est tout ce que je peux dire. "Si je tombais..." : c'est là votre peur. Abandonnez vos béquilles, et vous <br /> <br /> n'allez pas tomber."<br /> <br /> 🌸<br /> <br /> U.G. propose une comparaison: « Vous vous faites une image de New York, vous en rêvez, et vous rêvez d’y être. Quand effectivement vous y êtes, Il n’y a rien de ce que vous espériez. C’est un trou perdu que les diables eux-mêmes ont déserté. Vous trouvez un lieu qui ne correspond pas à ce que vous avez cherché (…).<br /> <br /> 🌸<br /> <br /> "La nature s'occupe de créer des individus absolument uniques, alors que la culture n'a inventé qu'un seul gabarit auquel tous doivent se conformer. C'est grotesque.<br /> <br /> 🌸<br /> <br /> "Mon enseignement, si c’est le mot que vous souhaitez utiliser, n’a pas de copyright. Vous êtes libre de reproduire, distribuer, interpréter, mal interpréter, tordre, déformer, faire ce que vous aimez, même réclamer les droits d’auteur, sans mon consentement ou la permission de quiconque"
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  • Ce blog présente la philosophie comme un chemin d'éveil à notre vraie nature. La philosophie n'est pas un simple discours mais une voie de transformation et de connaissance de soi. Ce blog s'inscrit dans l'enseignement de Douglas Harding.
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