Pub et vision sans tete

Elisabeth m'envoie cette photo "sans tête".

La pub a toujours su utiliser les images en premiere personne pour nous vendre tout et n'importe quoi.

Car comme il y a un vide dans l'image, on peut prendre sa place et s'identifier au consommateur invisible.

Se servir des images première personne pour vendre des produits est une forme de perversion.

Voir les films de Jean Couvrin à ce propos, qui fait le lien avec la vision sans tête.

http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2009/04/30/13559007.html

Comments

[CHNOPS]

Etablir un rapport intersubjectif entre un annonceur/émetteur et le consommateur/récepteur dans le but de susciter un désir afin de provoquer un passage à l’acte d’achat, est le propre du travail d’un publicitaire.

Que l’on aime ou pas, on ne peut le lui reprocher.

C’est l’objectif de toutes « réclames » et de la pub en général.



Pour ce qui est de la forme utilisée, comme ici une image en première personne, ce n’est pour moi qu’une figure de style comme une autre.

Il est plus simple et plus facile “techniquement” de représenter une situation de ce genre (comme croquer dans un burger) en première personne qu’en troisième.

A posteriori on peut toujours y accoler n’importe quel discours psychologique ou philosophique, mais à la base je pense qu’un graphisme à la première personne à le mérite d’être simple, direct et donc économe en énergie.



J’ajouterai que rien ne dit qu’une représentation en troisième personne ne soit pas non plus efficace. Car nous utiliseront alors des aires cérébrales différentes, faisant intervenir des neurones miroirs spécialisés.

Ces cellules cérébrales liées à un comportement empathique, social et d’imitation s’activent lorsque nous voyons quelqu’un faire quelque chose.

En transmettant dans le cerveau des émotions suscitant ainsi le désir de reproduire par mimétisme des actions réalisées par d’autres, oriente inconsciemment l’observateur sur un terrain également propice au déclenchement de l’acte d’achat.



Mais quid alors de la perception visuelle périphérique non consciente ?



Si la plupart des bannières publicitaires apparaissant tout autour de l’écran sont peu ou pas regardées, elles entrent néanmoins dans le champ visuel des récepteurs.



Les occasions où les internautes ne portent pas d’attention aux publicités sont bien plus fréquentes que celles où ces dernières focalisent de l’attention.



Pendant qu’une personne est concentrée sur la lecture d’un texte, quid des effets cognitifs et d’influence des messages de pub présents dans le champ visuel périphérique des récepteurs situés hors des zones de vision centrale sur lesquelles est focalisée l’attention ?



Plusieurs recherches ont montré que les messages publicitaires entrant dans la partie périphérique du champ visuel, sont perçus et traités sans attention et provoquent des effets psychologiques.



Dire : « se servir d’images en première personne pour vendre des produits est une forme de perversion », est à mon sens exagéré.



Par contre, la publicité perçue « sans conscience » en vision périphérique est pour moi, beaucoup plus insidieuse qu’on le croit.

[Michel]

Cette pub a deux particularités .

La première est en effet le recours à la VST. La seconde milite en faveur de l’idéologie du « vivre ensemble ». Il s’agit de familiariser les citoyens, via la publicité, avec le concept de société multi-raciale. Voir la couleur des mains du personnage.