Et tout à coup, la Présence est là

Lu sur le site du moine Gojo

https://approchenondualite.blogspot.com/2021/11/krishnamurti-et-la-meditation.html

"Avez vous fait cette expérience ?

Vous êtes assis paisiblement devant un paysage, l'esprit vacant, sans recherche ni besoin. Ou au fond d'un bistrot, observant le va et vient des clients, le brouhaha des conversations. Ou vous marchez dans une forêt, le long d'un torrent, attentif au bruissement de l'eau, aux odeurs d'humus et de champignons, aux jeux d'ombre et de lumière dans le sous bois.

Et tout à coup, la Présence est là, qui se révèle, enveloppant toutes choses.

Et cette Présence est la méditation.

Sans doute, Krishnamurti est-il celui, qui a le plus insisté sur ce surgissement de la méditation, libre du moi et de toute intention. Dénonçant et stigmatisant la méditation ou l'on s'enferme dans quelques lieux à part, à laquelle on réserve un créneau horaire, et ou le moi s'efforce à telle ou telle pratique.

Certains ont pu trouver ces critiques de K quelque peu exagérées. Mais considérer leur fondement, dans l'éclairage du surgissement spontané de la méditation, parait pourtant essentiel."

Moine Gojo

Comments

[Jean-Pierre]

Je suis ce qui perçoit et qui ne peut-être perçu.



L'idée d'être quelqu'un qui perçoit fait partie de ce qui est perçu.





Quelle chance inouïe s'offre à vous que cette possibilité de réaliser la justesse et la profondeur de ces propos... tenus par le moine Gojo.

[Georges]

Tu dois realiser cette pure perception que tu es, cest tout. Cela necessite de l attention, cest tout. Etre conscient des projections cest deja bien

[Georges]

Tu es ce quest la totalité ici et maintenant. Pour qui serait le but ? Pour celui qui nexiste pas ? Rien apparait. Il n y a que toi. Une apparition cest deja une histoire.

[Jean-Pierre]

Donc, le but est de découvrir NOTRE VÉRITABLE NATURE et par la suite de vivre en étant présent à celle-ci, c'est-à-dire à soi même.



Celle-ci est une mystérieuse présence inconnaissable qui est la conscience



ou



celle-ci est une mystérieuse présence inconnaissable qui est consciente, donc beaucoup plus que la conscience, mais aussi la conscience



ou



celle-ci est la totalité, ce qui perçoit et le perçu qui est constitué par cette réalité impermanente et interdépendante qui apparait dans ce qui perçoit en tant que ce qui perçoit.



ou

[Jean-Pierre]

Je remercie José de m'avoir fait découvrir le moine Gojo et ce dernier pour sa réponse à ma question.



Si j'ai bien compris, selon lui nous sommes un mystère que l'on ne peut connaître, mais seulement être.



Nous sommes ce que nous sommes. Nous sommes l'inconnaissable que l'on pointe, et cela quel que soit le mot que l'on emploie pour nous désigner.



En effet, il me semble suggérer qu'il ne s'agit pas de connaître qui l'on est, c'est impossible, mais simplement d'être présent à qui l'on est, d'être présent à la mystérieuse et inaccessible présence consciente que nous sommes actuellement, depuis toujours et pour toujours.



Il semble d'accord avec ceux qui suggérèrent que nous sommes beaucoup plus que la conscience, soit plus que cette mystérieuse présence immatérielle qui connaît les énigmatiques vécus apparaissant en elle.



Selon lui, sauf erreur, nous sommes aussi le fond sans fond de toute chose, la source inconnue de la conscience elle-même, et simultanément la conscience qui s'avère tout aussi inconnaissable.

La Source de la conscience et la conscience ne font qu'un.



Être présent à l'espace conscient qui accueille tout, c'est aussi être présent à l'abîme inconnaissable d'où celle-ci jaillit éternellement.



Lorsque nous préférons être plutôt que de regarder des concepts, lorsque nous prêtons attention au pur sentiment d'être, à la sensation du ''je suis'', on peut remarquer qu'apparait parfois (ou souvent), dans l'espace conscient que nous sommes, des vécus de joie, de paix et d'amour qui peuvent engendrer un autre questionnement.



Ces vécus sont-ils uniquement causés par le passage d'influx nerveux dans certains circuits du système limbique ou, tel qu'il semble le suggérer, inhérent à notre véritable nature, qui elle serait la cause de leurs apparitions dans la conscience lorsque l'on cesse de l'oublier, de s'oublier.



Il semble considérer, comme plusieurs mystiques, que lorsque nous sommes attentifs à la présence consciente que nous sommes, se manifeste notre mystérieuse nature éternelle qui se présente comme étant ''la source véritable de la joie, de la paix, de l'amour, bref du bonheur. ''



Selon moi, lorsqu'il a écrit ''ET TOUT À COUP, LA PRÉSENCE EST LÀ, QUI SE RÉVÈLE, ENVELOPPANT TOUTE CHOSE'' ces propos suggèrent que nous sommes ''une présence qui est le fond sans fond de toute chose, la source inconnue de la conscience elle-même'', en somme ''l'abîme inconnaissable d'où la conscience jaillit éternellement et sans effort'', et cela tout en étant simultanément la conscience et la totalité.



Ceci dit je retourne relire sa réponse, histoire de probablement constater l'inutilité de mon intervention et la profondeur de la sienne, penseront certains.





''Bonjour



Le fond sans fond, l'abîme inconnaissable, Ce qui est, la Source, le grand Tout, la Conscience, la Présence, le Soi, Shiva, et j'en passe.....



Tout ceci sont des synonymes.



Ils pointent tous vers un lieu qui n'en est pas un, mais qui une fois découvert s'avère être la source véritable de la joie, de la paix, de l'amour, bref, du bonheur.



Au-delà des définitions toujours limitées et des complications de nos esprits, le découvrir est ce qui compte.



Cordialement.''





Et si par malheur certains de mes propos ne reflètent pas sa perception de l'ultime réalité, celle que je prétends ici décrire comme constituant la sienne, je m'en excuse sincèrement.