QUI SUIS-JE ? VRAIMENT !

J'ai posté sur  instagram cette citation de Ramana Maharshi

«La question "qui suis-je?" n’est pas vraiment destinée à obtenir une réponse, la question "qui suis-je?" est destinée à dissoudre le questionneur.»

Sri Ramana Maharshi

et après l'avoir lue, mon ami Gérard Nannini m'a envoyé ce texte que je partage avec vous.

Gérard a bien connu Douglas Harding.

Merci Gérard.

jlr

QUI SUIS-JE ? VRAIMENT !

"La réponse à "qui suis-je" est une observation sensitive, pas intellectuelle ; elle ne relève pas du discours ou du savoir, mais d ’une prise de conscience.

Par conséquent ne s’agit-il pas tout simplement pour y répondre, de juste trouver “l’espace" où porter son attention ? Quand la question «qui suis-je?» m’est posée, j’ai besoin de faire un «STOP»,

- et soit je suis en forme (!), immédiatement inspiré, et dans l’instant je vois, tout en l’étant, la Présence consciente qui anime l’espace de mon «absence de tête». Cet Espace, infini, immuable et intemporel surgit du dessus de mes propres épaules. Je vois et j’éprouve cette Vacuité qui ne change jamais, et en même temps toutes les sensations, pensées ou émotions qui vont et viennent et la remplissent en ce moment même.

Et j’ai ainsi la réponse à la question, que je viens de vivre : je suis cette Vacuité consciente de tout et d ’elle-même qui demeure inchangée d ’instant en instant. la "Vision sans tête" que mon ami Douglas Harding m’a "montré du doigt" il y a déjà 25 ans, opère instantanément !

- soit pour une raison x ou y, je manque d ’inspiration sur le moment et alors:

• je commence par me taire.

•Je respire et concentre toute mon attention sur les sensations de ma respiration

•j’accueille cet instant pour l’accepter tel qu’il est dans son ensemble et sans juger : si un commentaire sur ce qui se présente est identifié, j’essaie à chaque fois de ré-orienter doucement mon attention pour revenir vers ma respiration.

Ce qui se passe alors, c’est qu’à partir de l’instant où je commence à concentrer toute mon attention sur la respiration, j’observe, à un moment donné (ce n’est pas à croire, mais à vérifier par soi-même!) que, je ne suis plus concentré sur ma respiration et le moment présent, mais sur l’endroit, hors du temps, "qui ne respire pas" , "qui n’est pas la sensation du moment" , "qui n’est pas ce corps qui respire" . Mon attention, focalisée au départ sur l’espace limité à l’instant présent et les sensations éphémères de ma respiration, s’est spontanément ré-orientée à l’opposé, à 180°, pour revenir naturellement "prendre le large" et se porter sur l’Espace infini, immaculé et profondément silencieux de la Présence Consciente, son centre, sa source. Je m’abandonne alors dans l’instant présent à mes sensations, pour me laisser couler et dissoudre dans la Présence immortelle qui les regarde passer.

Dans les deux cas j’ai ma réponse à la question la plus universelle et la plus existentielle qui soit : «qui suis-je ? vraiment !».

Vacuité consciente, Présence consciente , Conscience ... peu importe! ce qui compte comme le dit Sri Ramana Maharshi c’est qu’il n’ y a pas de véritable réponse et qu’en tentant d ’y répondre, « le questionneur se dissout dans sa vraie Nature »

Gérard Nannini

Comments

[Christophe]

Question... Merci pour ce billet ! Mais il alimente aussi ma question que j'ai posée à Franck (et aussi à José ;-) ). Oui il est vu cet "endroit" qui ne change pas. D'ailleurs il était là quand j'avais 10 ans et même avant mais comment certifier que je n'ai pas besoin du corps pour "le ressentir", "l'appréhender" en témoigner ? Seconde question qu'es qui fait dire qu'il est éternel ?