Un exercice de Franck Terreaux à pratiquer le matin au réveil.

 

franck terreaux

 

"Notre vrai nature est sommeil profond à l’état de veille

 Tout d’abord il est important que vous soyez bien entré dans l’état de veille. Pour ça, levez-vous, et sur le pouce prenez une tasse de thé ou de café, mais sans vous attarder. Puis, affalez-vous dans un fauteuil, c’est tout ce que vous avez à faire.

Vous allez vous rendre compte que cette méditation dont nous parlons, tout le corps en est encore imprégné comme s’il était plongé dans un bon bain en ayant nullement l’envie d’en sortir.

C’est là que la paresse intervient dans sa forme divine si j’ose dire, car les résidus du sommeil profond sont encore présents.

Cette paresse se manifeste alors comme une aide, non pas pour rentrer chez nous puisque nous y sommes déjà, mais pour éviter d’en sortir.

 Dans cette présence, dans ce « Déjà là » la recherche, l’investigation, les expectatives, les pratiques et les diverses prises de conscience qui pourraient survenir apparaissent comme totalement superflues, et surtout complètement à côté de la plaque.

On y est si bien, qu’on réalise que quoi que l’on fasse, cela ferait fuir inexorablement ce bonheur sans causes et sans limites.

Grâce à cette simple constatation, la paresse gagne du terrain, gagne de l’ampleur.

Laisser faire car vous, vous n’avez rien à faire, et de toute manière, vous n’avez jamais fait quoi que ce soit.

La méditation qui était jadis intentionnelle perd peu à peu de sa force, de son intensité.

 L’effort fait place à l’absence d’efforts, parce que l’intellect maintenant informé est convaincu que tout effort nous en éloigne.

Toute la force créatrice qui s’investissait dans la méditation s’épuise et renonce elle aussi.

Il n’y a plus d’attention à… ni d’attention vers… l’attention est inattentive, il n’y a que pure réceptivité."

Franck Terreaux

extrait de L'art de ne pas faire