"Lorsque l’esprit se recueille en lui-même, se dépose en lui-même, le mental est absorbé dans une présence pleine et silencieuse.

 Dans la vie quotidienne, ce vécu simple et originel tend à être recouvert par des pensées répétitives et des actions à accomplir. L’attention est alors tournée vers ce mouvement mental et corporel, et ignore la plénitude ainsi recouverte.

 C’est à chacun(e), une fois que le parfum de la présence s’est révélé, d’en maintenir la flamme, dans tous les aspects de la vie quotidienne. Les actions sont alors porteuses d’une qualité particulière, perdant leur nature réactive, pour prolonger la félicité de la conscience unitive.

 Garder vivante la flamme de la présence est ainsi le maintien d’un continuum de présence, au sein duquel s’inscrivent les états successifs du corps-mental. Tout comme le ciel qui n’est pas affecté par les nuages et les vents qui se meuvent en lui, la présence n’est pas affectée par les fluctuations de la structure psycho-somatique. Elle est libre, par essence. Elle est liberté.

 En cela, nous sommes.

En cela, nous trouvons le repos, la joie et l’unité.

La gratitude prolonge cette perspective, comme le parfum prolonge la fleur. Elle est une expression de l’amour, non pas de l’amour conditionné, mais de l’amour vrai, libre du choix et de la préférence. Vers cela, guide l’aspiration de tout être qui a la maturité de comprendre qu’il est lui-même ce qu’il cherche, et que ce qu’il cherche, le cherche. Le chercheur et le cherché ne sont pas séparés. Ils sont tous deux l’expression d’une réalité indivise.

Soyons cela, sans réserve et sans condition."

Jean-Marc Mantel

 

Merci à Marc pour le texte.