Mourir pour revivre
Je suis en train de lire le nouveau livre publié par mon ami Jean-Louis Accarias. Le livre parle de la mort comme processus d'éveil et de retour à la source.
C'est vraiment un livre profond et bouleversant, car l'auteure s'appuie sur de nombreux témoignages de mourants.
Mais ce qui nous apparait comme une fin de vie, est en réalité pour elle, le début d'une vie plus grande, plus vaste, plus éveillée.
jlr
KATHLEEN DOWLING SINGH
LA GRÂCE Â L’APPROCHE DE LA MORT
Comment le processus de fin de vie nous transforme spirituellement
Un message d’espoir, de quiétude, et d’éveil spirituel
Quatrième :
L’auteure s’attache à faire la lumière sur l’intime relation qui existe entre mourir, la pratique de la contemplation, et l’épanouissement spirituel. Ce livre offre une vision significative des dimensions subtiles et des transformations profondes que nous traversons quand nous sommes proches de la mort.
Quand nous regardons dans ce « miroir » que nous offre le processus de fin de vie, nous obtenons une image plus claire de nous-mêmes et de toutes les possibilités inhérentes à la conscience humaine.
En nous révélant les niveaux de conscience qui transcendent la conscience personnelle, cet ouvrage permet de comprendre que l’approche de la mort est un processus naturel d’éveil à notre nature véritable. Il nous indique comment nous nous reconnectons à l’Êtreté d’où nous sommes issus.
Après avoir côtoyé des centaines de mourants, l’auteure observe que la fin de vie a pour effet de modifier notre perception en la faisant passer du drame à l’expérience de la grâce. Dans la dissolution qui a lieu à ce moment-là, nous dépassons le sens personnel du Moi, et les illusions d’un mental ordinaire. En soi, l’opportunité de l’imminence de la mort semble posséder les potentialités d’une démarche spirituelle.
En approfondissant notre connaissance du voyage humain dans sa globalité – de la naissance à la mort –, nous renforçons notre capacité à vivre plus pleinement, plus librement. Grâce à cette expansion de notre horizon, nous entrons dans des dimensions qui permettent à notre être de s’ouvrir à ce qui est avec moins d’artifices et plus de simplicité d’être, avec moins de frivolité et plus de joie, avec moins de souffrance et plus de gratitude.
« Un livre profond et émouvant – dont nous avons tant besoin. » Ken Wilber
416 pages – 22 €
Extrait :
"L'expérience de la grâce
Cet ouvrage ne prétend pas négliger la souffrance réelle, et souvent fort brutale, occasionnée par une maladie en phase terminale. quiconque n'en a jamais fait l'expérience, ou n'en a jamais été témoin, ne peut imaginer ce que le corps humain doit endurer. Il n'est pas question d'ignorer que beaucoup de gens n'expérimentent les transformations liées à l'expérience de l'approche de la mort qu'au tout dernier moment ; que la souffrance domine jusqu'à cet instant. Mais la grâce qui survient à la fin d'importantes souffrances étant comme un baume de Galaad, aussi est-il bon de développer avec clarté la connaissance de la manière dont nous pouvons faciliter cette transformation.
Dans le processus de fin de vie, les personnes évoluent de la tragédie à la grâce. Cette expansion de l'identité dans les univers transpersonnels semble se produire de façon universelle. Pour certaines personnes, cette transformation a lieu quelques mois ou quelques semaines avant la mort du corps; pour d'autres, l' abandon - pivot de la transformation psychospirituelle - ne se produit que quelques heures, voire quelques minutes avant le décès. tout d'abord de façon violente, puis avec de plus en plus de douceur, l'aspect tragique de la perte du moi se transforme en grâce.
La tragédie détient en elle-même les graines de la grâce. Elle nous ramène - certes de façon brutale - à notre nature essentielle, la source de la grâce. Nous avons vu que le sens de la tragédie apparaît lorsque nous dépassons n’être mesure par rapport aux choses, ou lorsque nous ne sommes pas à notre place dans l'univers, quand nous perdons notre dimension intime profonde, notre unité intérieure, et que nous ne voyons plus que le fragment, nous souffrons. Le retour à la grâce est le retour à notre dimension intérieure, notre retour au tout.
Avec l'expérience de la grâce viennent la fin de l'illusion, une sensation d'être entier et plus en expansion, ainsi qu'une qualité de paix qui dépasse l'entendement. Michael Murphy appelle cela : « le processus par lequel le savoir unifiant, l'amour qui s'autotranscende, et d'autres capacités extraordinaires, apparaissent en nous - ces aptitudes étant librement offertes plutôt que gagnées, et spontanément révélées plutôt qu'atteintes à travers un effort égocentré » Le mot « grâce » nous fait penser à une bénédiction, au sacré, et inclut la beauté, l'aisance, et la fluidité. La grâce semble sans cesse répondre à notre désir pour elle. La gratitude est une expression de la grâce. Les qualités de la grâce et de la gratitude ont leur origine dans la même source: l'esprit, l'êtreté. Faire l'expérience de la grâce, c'est faire l'expérience de finalement, avec reconnaissance, relâcher la contraction de l'effrayante séparation créée par le moi, nous détendre, et nous ouvrir à l'esprit. Faire l'expérience de la grâce, c'est faire l'expérience de notre propre splendeur rayonnante : la reconnaître, la ressentir, entrer en interrelation avec elle."