Faire et être
Pendant très longtemps, j'ai pensé que je devais "faire" pour exister, faire c'est-à-dire "agir" ou même "penser".
Il me semblait que mon être dépendait en effet de mes actions dans le monde, de mes réalisations en tant qu'individu : par exemple de mes bonnes notes à l'école, ou des diplômes, ou du succès auprès des filles...
La méditation zen puis l'enseignement de l'advaita vedanta m'ont permis de comprendre et de réaliser que j'existe, que je suis, indépendamment de mon faire ou de mes pensées.
Je suis, que je fasse ou pas.
Je suis, que je pense ou pas.
Mes actions réussies n'augmentent en rien mon être ; elles peuvent me rendre joyeux mais non pas plus existant.
De même, mes échecs ne portent absolument pas atteinte à ce que je suis ; ils peuvent me rendre tristes, mais non pas moins existant.
Quand j'ai saisi que mon être était déjà parfaitement accompli, sans effort, sans faire, j'ai senti une détente profonde au coeur de ma vie.
Je n'ai plus besoin pour me sentir exister de me projeter vers un furur plus ou moins lointain pour combler un manque.
La présence infinie que je suis est une plénitude, qui bourdonne d'être, qui déborde d'existence.
Et quand il y a désir maintenant, ce n'est pas pour combler un manque mais comme une mouvement au sein de cette plénitude.
Je suis.
Sans aucun effort.
Et alors viennent la paix et la liberté.
Quel soulagement !
jlr
"L'absence d'effort, en demeurant conscient, est l'état de félicité."
"C'est l'état sans effort, de paix alerte et éternelle"
Ramana Maharshi