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Eveil et philosophie, blog de José Le Roy
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30 novembre 2018

La conscience universelle

De mon chère amie Catherine Harding.

Extrait du livre "Libre d'aimer", écrit avec Karin Visser (inédit en français)

jlr

Interview-with-Catherine-Harding

 

"De plus en plus, je comprends que je ne suis pas Catherine du tout, je ne suis pas la petite Catherine. Je suis la conscience universelle éternelle qui expérimente la vie dans le corps de Catherine, tout comme vous êtes la conscience universelle qui est en train d’expérimenter le fait d’être vous. A notre racine, dans notre coeur, nous sommes cette conscience claire et universelle. C’est pourquoi nous sommes un seul Espace conscient.

Si nous prenons la peine de retourner notre attention pour atteindre cet endroit merveilleux, la conscience universelle qui est en chacun de nous, nous la verrons. Je pense que cela est très important. La petite Catherine n’est qu’un véhicule, un instrument. Mais je ne deviens pas l’instrument. Si je prends un marteau, c’est une extension de mon corps, mais je ne deviens pas le marteau. Si Catherine est mon instrument, je ne deviens pas Catherine totalement, je me sers de Catherine. C’est pourquoi, il nous faut prendre soin de notre instrument : nous devons le garder en bon état si nous voulons pouvoir l’utiliser. Je fais donc de mon mieux pour me maintenir en forme, parce que, de toute évidence, je suis encore en vie ; j’essaie d’améliorer ma condition physique afin que mon instrument me serve un peu mieux de nouveau.

J’apprends encore et toujours – je ne fais qu’apprendre. J’apprends à être plus présente. J’apprends à voir ce que je suis réellement plus souvent. Et j’apprends à ralentir. Tout est extrêmement lent maintenant, ce qui permet d’avoir un autre regard sur les choses. Cela met une distance entre nous et ce qui nous semble important. Lorsque nous prenons le temps d’être tout simplement et de regarder à partir de notre Centre, nous nous rendons compte que tout ce que nous croyions urgent ne l’est pas tant que ça. Nous n’avons pas besoin de faire ceci ou cela. Tandis que lorsque nous nous identifions à la petite personne que nous sommes, nous pensons :  « Oh, je dois faire ceci, je dois faire cela » ; or, c’est rarement nécessaire.

Pour moi, la chose la plus importante est maintenant de vivre l’éveil au quotidien, plutôt que de ne faire qu’en parler. Je n’ai aucun doute que c’est ce que je dois faire maintenant. Si je veux accorder aux problèmes de ma famille l’attention nécessaire, il faut que je sois Ici, au centre de moi-même, sinon je ne peux pas le faire. Faire les choses lentement m’aide énormément. J’apprends aussi à me détacher de mon apparence physique. Ce corps qui est le mien se détériore avec le temps. Lorsque je regarde mon corps, je me dis : « C’est incroyable, ce n’est pas moi ! » Ce n’est que maintenant que je commence à comprendre le message que ce corps n’est qu’une enveloppe temporaire qui m’a été confié pour cette courte vie."

Catherine Harding

 

Le livre est accessible en anglais ICI

Commentaires
L
Panpsychisme, qu'est-ce que cela signifie, non pas uniquement en termes d'usage ou d'acception courante, mais en termes de sens proprement dit, ce qui revient à déterminer si ce concept est doté d'un contenu véritable, réel, ou se réduit à du vent?<br /> <br /> <br /> <br /> Dans la perspective d'un "language game"—ou même d'une méthode philosophique élémentaire qui remonte à Aristote et veut que l'on précise le sens d'un concept avant d'en débattre—c'est une question de première importance.<br /> <br /> <br /> <br /> Bref, est-ce que le concept d'expérience, qui joint à un objet la perspective d'un sujet, continue d'être pertinent tel que défini à mesure que l'on s'éloigne de plus en plus de son cadre premier de référence, à savoir notre propre conscience, laquelle s'inscrit objectivement dans notre cerveau? Si on se limite strictement à ce cadre de référence, ou estime que l'extension du sens au-delà de ce cadre est purement et simplement une perte de sens, on est condamné à vivre dans un monde de zombies, puisque dans ce cas on est le seul être conscient. Évidemment, règle générale, nul n'arrive à cette conclusion, qui témoignerait pareillement d'un maximum de rigueur et d'un minimum de raison. Cela donc signifie que l'extension du sens au-delà du cadre en question peut demeurer censée, à ceci près que l'on ne peut légitimement parler d'identité entre deux choses manifestement différentes, mais de parenté. Cela suppose en l'occurrence une part de continuité (homogénéité relative) et une part de discontinuité (hétérogénéité relative) de l'une à l'autre.<br /> <br /> <br /> <br /> Or quelles sont les conditions de cette possibilité, selon laquelle l'extension du sens au-delà d'un cadre premier de référence peut demeurer censée? En d'autres mots, quelles sont les conditions de cette parenté, comme quoi une chose n'est pas identique à une autre, mais semblable, d'une manière profondément significative? C'est ici que le problème devient épineux, des deux côtés de la clôture théorique, si j'ose dire, qui sépare la thèse panpsychiste contemporaine et la thèse contraire, car le choix de ce qui est nécessaire à l'établissement de ces conditions est loin d'aller de soi. <br /> <br /> <br /> <br /> Les défenseurs du panpsychisme contemporain choisissent de situer ces conditions dans un attribut universel, soit la nature corpusculaire/ondulatoire commune à toutes les entités—organiques ou inorganiques—du monde dont le mode d'organisation peut donc varier substantiellement, sans pour autant que change le rapport de dépendance mutuelle entre ce mode et son environnement immédiat. Les détracteurs du panpsychisme contemporain, pour leur part, choisissent de situer les conditions en question dans la matière cérébrale (plus spécifiquement le cortex, par opposition au cerveau limbique et au cervelet, entre autres structures primitives) ou plus largement dans la matière vivante, concevant donc un seuil critique au-delà duquel l'extension du sens correspond à une perte de sens, c'est-à-dire à une absence de subjectivité. Cette absence serait le "degré zéro" de l'expérience où l'objet se réduit à ce qu'il donne à voir. Ici comme dans toutes les entreprises de taxinomie, le choix des invariants détermine les divisions/démarcations et les définitions d'une manière qui en dernière analyse donne toujours prise au doute. C'est pourquoi il importe d'envisager le problème sous plusieurs angles, à la fois différents et complémentaires, qui aident à s'en faire une idée plus nuancée et assurée.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand, dans le cadre scientifique, dit objectif (à savoir qu'il privilégie l'apparence des choses ou leur essence physique, mathématisable), on se propose de décrire et comprendre les manifestations les plus élaborées ou sophistiquées de l'espèce humaine, par exemple ses comportements politiques et économiques, les outils conceptuels de la physique fondamentale restent à propos, même nécessaires, mais insuffisants. C'est là que prend forme le concept d'émergence ou qu'il gagne en signification, comme quoi l'évolution introduit de la nouveauté à chaque palier évolutif, nouveauté qui n'est donc pas réductible à la nature des éléments constitutifs de ce palier, tout en restant compatible avec celle-ci. Ainsi existe-t-il depuis l'ancien jusqu'au nouveau une part de discontinuité (ou hétérogénéité) et une part de continuité (ou homogénéité). C'est-à-dire qu'au niveau le plus évolué de la réalité universelle, le discours de la physique fondamentale demeure censé, pertinent et intelligible, mais appelle un supplément d'outillage conceptuel, approprié à ce niveau, qui lui sert de complément heuristique.<br /> <br /> <br /> <br /> Ainsi, en dépit de ses lacunes (à la faveur desquels s'est développé le concept d'émergence), la validité persistante du discours de la physique fondamentale à tous les paliers de l'évolution universelle a donné assez de prise aux esprits scientifiques les plus bornés—sous le charme d'une prétention démesurée de tout expliquer par le bas—pour maintenir un matérialisme réductionniste entêté. <br /> <br /> <br /> <br /> À mon avis, il est tout à fait raisonnable de penser que sur le plan de l'expérience subjective, il existe parallèlement et comparablement une forme d'atomisme persistant et pertinent à tous les paliers de l'évolution, depuis les particules élémentaires datant du Big Bang jusqu'aux organismes multicellulaires les plus évolués dont l'expérience subjective extrêmement complexe constitue par contre une nouveauté radicale et indubitable. Elle témoigne donc d'une émergence des plus significatives qui exige de nouveaux outils conceptuels qui lui sont appropriés. Autrement dit, dans le cadre de l'hypothèse présente, il existe entre le plus ancien et le plus nouveau une part de discontinuité (ou hétérogénéité) et une part de continuité (ou homogénéité). <br /> <br /> <br /> <br /> Conclusion, toujours dans le cadre de cette hypothèse, l'expérience subjective est une dimension universelle des choses qui varie en complexité et en substance proportionnellement au caractère variablement évolué de ces choses. Il est à noter au demeurant que le caractère "fluctuant" de la conscience humaine (par exemple le passage de l'éveil au sommeil et vice-versa) peut être décrit comme une singularité relative à notre nature particulièrement évoluée/complexe, disposant d'un appareil cérébral dont le plus gros fonctionne avec le corps d'une manière subconsciente (inaccessible à notre conscience) et autonome, tandis qu'une fraction de celui-ci, hautement spécialisé, est consacrée à la conscience sous une forme remarquablement intégrée et unifiée. Existe-t-il sous le seuil de cette conscience une dimension de subjectivité morcelée au niveau cellulaire ou particulaire, je le crois jusqu'à preuve du contraire. Évidemment j'ai beau jeu puisqu'une telle preuve est formellement irréalisable. Or ici comme ailleurs, la facilité cache une difficulté: l'absence de preuve du contraire est aussi l'absence de preuve que j'ai raison.<br /> <br /> <br /> <br /> ll convient donc d'admettre d'entrée de jeu que tout effort théorique visant à élucider le mystère de la conscience à l'échelle universelle est probablement condamné advitam æternam à demeurer indécidable et conjectural, en raison d'une pauvreté extrême de données empiriques (en dehors de l'expérience individuelle que l'on a de sa propre existence). Cette pauvreté rend cet effort infalsifiable, donc indigne d'être qualifié de scientifique.<br /> <br /> <br /> <br /> L. G<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.laurentgrenier.online
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L
Cela me fait penser au poème de Rumi Mathnawî datant du 13e siècle signifiant son Eveil de conscience universelle:<br /> <br /> <br /> <br /> « Que faire, ô musulmans, Car je ne me reconnais pas moi-même.<br /> <br /> Je ne suis ni chrétien, ni juif, ni guèbre, ni musulman;<br /> <br /> je ne suis ni d’Orient, ni d’Occident, ni de la terre, ni de la mer;<br /> <br /> je ne proviens pas de la nature, ni des cieux en leur révolution.<br /> <br /> Je ne suis pas de terre, ni d’eau, ni d’air ni de feu;<br /> <br /> je ne suis pas de l’empyrée, ni de la poussière;<br /> <br /> pas de l’existence ni de l’être;<br /> <br /> je ne suis ni d’Inde, ni de Chine, ni de la Bulghar, ni de Saqsin,<br /> <br /> je ne suis pas du royaume d’Iraq ni du pays de Khorassan.<br /> <br /> Je ne suis pas de ce monde, ni de l’autre, ni du paradis ni de l’enfer,<br /> <br /> je ne suis ni d’Adam, ni d’Eve, ni de l’eden ni du rizwan.<br /> <br /> Ma place est d’être sans place, ma trace sans trace;<br /> <br /> ce n’est ni le corps ni l’âme, car j’appartiens à l’âme du Bien-Aimé.<br /> <br /> J’ai renoncé à la dualité, j’ai vu que les deux mondes sont un :<br /> <br /> Un seul je cherche, Un seul je sais, Un seul je vois, Un seul j’appelle.<br /> <br /> Il est le Premier, Il est le Dernier, Il est le Manifesté, Il est le Caché;
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I
Le témoignage de Catherine est si éloquent qu'il donne très envie de marcher sur ses pas!
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T
"Pour moi, la chose la plus importante est maintenant de vivre l’éveil au quotidien". Voilà ce qu'il faut faire. Merci José.
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P
La conscience universelle a bien fait de prendre comme véhicule Catherine. <br /> <br /> Vous êtes magnifique Catherine✨<br /> <br /> Votre livre sera mon prochain livre 📖 <br /> <br /> (s’il existe en français et après celui de José)
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