L'intervalle du matin
Une amie très chère m'a envoyé ce message ce matin, et je le partage avec vous
"Si, le matin, vous ne vous précipitez pas dans un réveil corporel et mental, vous avez ce pressentiment intense de la vérité. Pendant cette courte période, vous n’êtes pas encore totalement sur les rails du conditionnement, et il est très important de se donner pleinement à cet instant. Si vous vous consacrez à cette méditation chaque matin, sans intégrer immédiatement toutes vos facultés, votre personnalité, vous ressentirez dans la journée cet appel en arrière-plan. C’est un émerveillement, mais surtout, ne cherchez pas à l’enfermer dans un concept, à le formuler, à l’expliquer."
Jean Klein, Etre, Ed. Almora
"Regardez attentivement le processus habituel, courant, se dérouler. La pensée, l’agitation surgissent, et c’est chaque fois au niveau du moi, de la personne. Constatez-le. Par contre si vous gardez le matin la fraîcheur du sommeil profond sans rêves, toute votre matinée sera encore teintée par cette expérience. Alors, le moi n’y a pas sa place, on vit dans cette plénitude ! On cire ses souliers, on fait son lit, on se coiffe, personne n’exécute cela, il n’y a que « faire son lit, cirer ses souliers ». Alors, vous vous « savez », non de la même manière que vous « savez » cette chaise, vous savez ce que vous êtes, toute la fraîcheur du sommeil profond vous accompagne.
Malheureusement, à ce moment-là, vous vous identifiez immédiatement à l’entité que vous représentez : que dois-je faire aujourd’hui ? Téléphoner, écrire, gagner de l’argent, cirer mes souliers… Tout ça crée une émotivité, comme nous le remarquons à l’instant, et vous isole de votre vrai vous-même."
Jean Klein, La joie sans objet, Ed. Almora