La joie monte
Le poète Jacques Goorma appelle "Séjour" le lieu sans lieu de notre vraie nature.
Le Séjour que nous sommes est immense, vaste comme un ciel, et le monde y trouve son repos.
Et pourtant nous nous réduisons à une toute petite chose, à un corps, à des opinions, à des émotions.
Nous le quittons par notre inattention.
Et devenons aveugles.
Mais le Séjour est toujours ici, en nous, au plus proche de notre être.
Il est ce que nous sommes vraiment quand nous cessons de contracter notre Présence.
jlr
"Quitte le séjour, il se réfugie en toi.
Le seul malheur est d'oublier que nous sommes l'immensité du ciel : uniques et incalculables.
De rogner nos ailes aux ruelles du mensonge.
De renier la grâce qui nous est, à tout jamais accordée.
Alors que déjà la joie monte et nous gagne comme un matin.
Nous sommes un ciel, un espace ouvert, une vacuité sans fond qui contient le monde tout entier.
Sans fin, le sans visage nous dévisage."
Jacques Goorma
Le Séjour
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