n'y être nulle part

"Cherchez-vous dans votre tête.

Demandez-vous :

suis-je vers le milieu, à un pouce derrière mon front?

ou plus bas, à gauche, du coté de l'oreille? ...

ou tout à fait dans le fond?....

Evidemment, vous n'y êtes nulle part.

Et très vite, ça devient fort insolite, de n'y être nulle part.

Et ce qui vous paraît encore bougrement plus insolite, c'est de ne pas être là, et que ceci ne change rien, c'est que dans cette pénombre déserte de votre crâne des pensées continuent de rouler - les vôtres, une vie, de sourdre, une mystérieuse vision, de voir - les vôtres, comme si le bonhomme absent, pour qui l'on se prenait, n'avait en réalité jamais été dans le coup !

comme si depuis toujours un vulgaire passager de soi-même usurpait (grâce à sa casquette , sans doute) l'identité du conducteur !

comme s'il restait à faire la connaissance de ce dernier personnage, du sujet réel de cette pensée, de cette vie, de cette vision.»

Stephen Jourdain in Cette Vie m'aime page 65 Le temps qu'il fait 1987

Stephen a raison.

Je m'imagine qu'il y a quelqu'un derrière mes yeux, quelque part dans ma tête.

Qu'il y a là un observateur bien réel, un individu, un quelqu'un !!

Mais si je prends la peine de retourner le regard et de chercher le bonhomme sous la casquette....

je ne trouve qu'un grand espace transparent et conscient, rempli du monde à raz-bord.

Comme c'est insolite ! Et curieux !

Et je peux vous dire que cela fait un choc!

Il n'y a personne sous mon chapeau !!

jlr

Photo prise en Grèce

Comments

[Plume]

Quelle chance José déjà en vacances 🏝✨

Nous ce sera sud de la Sardaigne cette année.

Il paraît qu’il y a une invasion de sauterelles dans le nord en ce moment 🙃 En juillet ça en fera 3 de plus, mes filles et moi.

Mon fils lui ira comme toi, en Grèce avec sa chérie.

Tellement bien les vacances 🤗

[isa]

Et il y a des tongs, d'un bleu grec, deux pieds aussi, et, et, les îles, le ciel.

Oui, c'est délicieux.

Isabelle

[Isabelle brunier]

Un choc délicieusement estival sous ce ciel grec atemporel. Merci,

Isabelle

[csce]

"Mais si je prends la peine de regarder vers moi...", je ne trouve rien, même pas un

rien. Je ne peux pas me voir moi-même, je ne suis pas témoin de moi-même.

Si je trouve un espace ou une transparence, c'est le résultat de mes pensées, obligatoirement.

Franchement, suis-je témoin de ne pas être là? N'est-ce pas absurde?

Je suis là. Et je suis témoin de ma pensée de l'espace.

"Je suis là", c'est la conscience d'être ou la conscience de l'existence.

L'espace est conscience. Mais la conscience n'est pas l'espace, elle englobe

l'espace.

Je n'ai pas besoin de regarder vers moi pour connaître mon existence.

Cette existence est le Soi. Il est la Connaissance même, le fait d'être.

La conscience d'être ne change pas. Qui devrait subir un choc? Ce n'est encore

qu'une pensée. Cette pensée provient du Soi qui est pure conscience d'être.

De toute façon, je-suis-là et je n'ai conscience de rien du tout. Je-suis-là et je forme

des pensées d'un espace, d'un choc, de ne pas être là etc ou aucune pensée.

Je-suis-là, c'est tout!

L'existence ne change pas, c'est elle la Réalité.