L'individu est-il réel ?

Merci à Franck et à Olivier pour la video.

Comments

[csce]

Pour en revenir à la pomme,

la conscience n'a pas conscience de la pomme, et n'a pas conscience non plus

d'une séparation. La pomme et la séparation sont des pensées.

C'est la conscience de penser à la pomme par la vue, le toucher, l'odorat... Ce sont

des pensées. Et la conscience est la source, le témoin de ses pensées.

Le monde est strictement mental.

La conscience sans ses pensées ne connaît rien, rien du tout. C'est juste la

présence consciente d'être. La pensée est son instrument. Mais l'instrument n'est

jamais séparé de la conscience.

La pensée est donc le moyen de connaissance.

Si je ne vois pas la pomme, ou si je n'y pense pas d'une autre façon, je ne connais

pas la pomme. Alors que je suis toujours en pleine conscience.

Sans la pensée, il n'y a pas de monde. Alors qu'il y a toujours conscience.

La volonté, c'est la pensée. La conscience n'a besoin de rien, n'a envie de rien.

Sinon, il n'y aurait ni repos possible, ni paix.

Ce qui relie la conscience avec le monde, c'est sa pensée!

Ne pas confondre la conscience avec la pensée, mais la pensée c'est le corps-monde. Et finalement la conscience englobe aussi cette pensée.

La conscience d'être et de penser, c'est un seul tout.

La conscience est donc la vie même, et son pouvoir est la pensée qui formalise

des choses en elle et par elle.

Connaître la pomme, c'est de l'ordre de l'apprentissage, donc des pensées, tandis

que être est spontané, naturel. La pomme semble connue et être semble inconnu.

En réalité, c'est l'inverse. Etre est le connu, et la pomme c'est l'inconnu. Toutes les

pensées sont un pont vers l'inconnu, tandis que être est Connaissance pure et

simple.

Il est quand même évident que le musicien ne fait pas de sons sans un instrument! Et l'instrument ne joue pas tout seul non plus. Le musicien est et pense à faire

des sons plus ou moins harmonieux avec son instrument. Le musicien, son instrument, le son, sont un seul tout. Chercher qui est le musicien, c'est tout

ce qu'il y a à faire. Le musicien est son propre Soi, c'est à dire le fait qu'il est.

Le musicien n'est pas individuel, c'est juste qu'il est. C'est être.

L'individu, c'est la pensée, c'est l'inconnu tandis que être, c'est le connu. Etre ne

connaît la musique que parce qu'il y pense. Sinon, pas de musique. Mais la musique est autant le Soi que être est le Soi.

Il ne faut pas remplacer l'idée que l'individu est le penseur par l'idée que le penseur

est absent. En vérité, le penseur est. Sa pure présence est le Réel. Il ne connaît

pas le différencié sans sa pensée.

C'est être conscient en train de penser ou de ne pas penser. Il n'y a rien d'autre.

Autrement dit, il n'y a pas de mental dans la tête. Le Soi est le Mental pur. Il est,

avec pensées ou sans.

[StevenAustin]

l'education a joué un role important dans la construction en la croyance que l'on est le penseur ou le petit Moi. La science nous saoule avec l'idee que nous sommes des fourmis perdus dans le cosmos et les religieux nous bacine avec l'idee que dans le meilleur des cas nous sommes des fils de dieu alors qu'en fait nous sommes plutot le centre de l'Univers ou de notre propre Univers

[visiteur]

"Quand tu seras annihilé : Rumi"

merci pour cette publication très claire ...

[visiteur]

merci pour ces informations, la difficulté étant que la vision, la perception, est encore "brouillé" par la présence de ce moi, tant qu'il ne c'est pas effondré, il est (presque?) impossible de "saisir" voir comprendre ce qui ne peut qu’être vécu ...

même si c'est une illusion, tant que le moi est présent (est au centre) il sait qu'il ne c'est pas effondré, et de ça on en est bien conscient, pas de doute là-dessus, pour le reste ... c'est la révélation du mystère ... mais, quand Il veut ... ce n'est pas entre mes mains quand bien même je le désir ... et c'est là justement le "hic" qui reste... lâcher cette ultime désir ... pas si simple ... je peu pas lâcher mais il doit lâcher ... c'est comme ça que du moins je comprend les choses.

[franck terreaux]

Oui tout à fait, mais en fin de compte même le témoin disparait en tant qu'écho perceptif de l'impression du "je". En fait le mot "je" ou "moi" n'est pas approprié, c'est la disparition du "qui" qui est plus approprié, le qui que l'on retrouve dans la question "qui suis-je ? Cette question si importante soit-elle est mal posé car perceptivement le "qui" nuit au deux autres. Bien entendu, pour ça il ne s'agit pas seulement de lire mais de laisser la possibilité de le ressentir sans intervenir.

Commencer par "suis" puis "je", la même résonance se fait sentir. Puis c'est au tour de "qui" et là tout deviens différent. L'éveil est précisément la disparition de cette sensation qui de toute évidence n'a strictement rien à voir avec les deux autres. Encore une fois il ne s'agit que de perception, la tête si bien faite soit-elle n'a rien à voir la dedans.