Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Eveil et philosophie, blog de José Le Roy
Archives
Newsletter
585 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 3 497 407
17 avril 2015

Je suis si grand

Une amie qui connait de fortes et longues douleurs m'a envoyé ce passage du dernier livre de Jeff Foster que j'ai édité chez Almora.

jeff-foster

"En tant qu’espace au sein duquel la douleur émerge, je suis plus grand que la douleur. Je suis plus grand que toutes les peurs. Je suis si grand et si spacieux que l’intégralité de l’expérience de la vie – toutes les pensées, les sons, les sensations, les émotions, les sentiments – ont une place ici.

De toute évidence me raidir face à la douleur à tendance à amplifier la douleur. En essayant d’éviter de ressentir la douleur présente parce que j’anticipe la douleur future, je contracte tout mon corps et cela a pour effet d’empirer la douleur quelle qu’elle soit. L’évitement de la douleur intensifie la douleur. Lorsque nous nous détendons dans la douleur comme dans un bon bain chaud plutôt que de nous raidir à son encontre, lorsque nous découvrons l’acceptation profonde au beau milieu de la douleur plutôt que de voir la douleur comme une ennemie, nous découvrons aussi que la guérison est très proche. Nous pouvons bien sûr faire tout ce que nous pouvons faire pour nous guérir sur le plan physique, mais, comme nous l’avons vu, la guérison authentique n’a rien à voir avec le corps. Le corps est jeté dans la tourmente, mais ce que vous êtes est l’espace au cœur de la turbulence, l’océan en paix avec lui-même au milieu de la tempête, un océan déjà complet et déjà guéri."

Jeff Foster

Tout apparait dans l'espace de conscience que nous sommes, tout y compris la douleur. En refusant la douleur, nous lui rajoutons une souffrance psychologique ; en l'acceptant elle n'occupe plus tout l'espace. La douleur est un phénomène qui apparait dans le ciel de la conscience comme une couleur, un son.

Je sais par expérience que cette pratique - devenir vide pour la douleur - est simple à comprendre et pas toujours facile à appliquer. Mais la douleur peut aussi nous pousser à chercher cet espace de paix. Si tout allait toujours bien pour notre petite personne, irions-nous chercher ce qui se trouve au-delà d'elle? Douglas Harding disait souvent que les difficultés de l'homme sont les opportunités de Dieu...

Merci à M.C.

 

jlr

Commentaires
C
La douleur n'existe pas toute seule. Ce n'est pas elle qui parle d'elle, qu'elle est comme ci ou comme ça. Ce n'est pas le corps non plus qui parle d'elle. Nous pouvons <br /> <br /> interroger le corps sur la cause de la douleur, il ne répondra pas.<br /> <br /> Pourtant la douleur s'élève et j'en parle. D'où émerge t-elle et qui en parle?<br /> <br /> La douleur émerge du Soi conscient et par lui. Elle n'apparaît pas en dehors de la<br /> <br /> conscience. Elle n'est jamais séparée de la conscience.<br /> <br /> Qui en parle? Ce n'est ni la douleur, ni le corps. Ce n'est pas non plus le Soi qui est<br /> <br /> la conscience. La conscience est silencieuse et ne souffre pas. <br /> <br /> Alors qui en parle? Il n'y a rien qui parle de notre douleur. Elle est, assurément, une<br /> <br /> pensée (ou le résultat de pensées) qui provient du Soi conscient et par lui.<br /> <br /> La douleur ne peut pas être séparée du Soi ou conscience mais le Soi ou conscience<br /> <br /> est tout à fait libre de cette douleur. En fait, personne ne ressent vraiment la <br /> <br /> douleur, celle-ci est une pensée qui émane du Soi et par Soi.<br /> <br /> Il n'y a donc que la conscience avec des pensées qui ne peuvent pas être séparées<br /> <br /> de la conscience, mais la conscience est libre des pensées car c'est elle la source et<br /> <br /> le témoin de toute pensée-chose-émotions.<br /> <br /> Le Soi ou conscience est donc toujours libre de toute douleur. Mais celle-ci n'existe<br /> <br /> pas sans le Soi. Etre le Soi d'où proviennent les pensées de douleur...
Répondre
M
Offrir de l’espace à la douleur est une perspective séduisante à la fois sur un plan psychologique et sur un plan métaphysique. A ceci près que le seuil de tolérance à la douleur est très différent d’une personne à l’autre, variant en fonction de paramètres culturels, sociologiques ou encore psycho-physiologiques.<br /> <br /> <br /> <br /> Aux deux extrêmes nous trouverons par exemple l’attitude du philosophe stoïcien Epictète qui, alors qu’il était esclave, fut soumis par son maître à la torture. Il le prévint en lui disant : « tu vas me casser la jambe ». Une fois la chose faite et sans avoir proféré la moindre plainte, il conclut : « Ne te l’avais-je pas dit ? ».<br /> <br /> <br /> <br /> A l’autre pôle l’hyperesthésie hystérique ou l’hypocondrie majorent de façon excessive la sensibilité à la douleur, sans qu’aucun contrôle volontaire ne soit possible de la part des intéressés. A moins d’en passer par une rééducation du rapport au corps, ce qui ne peut se faire sans le préalable d’un sérieux travail sur soi-même.<br /> <br /> <br /> <br /> Quoi qu’il en soit les facteurs psychologiques sont déterminants dans la perception de la douleur. En voici une preuve expérimentale : Par la seule suggestion hypnotique il est possible d’induire chez un sujet de très vives douleurs, qui, bien imaginaires, sont perçues comme étant réelles. Et inversement on peut utiliser l’hypnose pour réaliser des analgésies, voire l’anesthésie complète.<br /> <br /> <br /> <br /> La réussite de l’inclusion de la douleur au sein de cet espace infini qui constitue notre vraie nature sera donc malgré tout très influencée par les caractéristiques intimes de notre personnalité.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Michel
Répondre
F
Face à une très forte douleur la meilleur chose à faire est d'abandonner la partie. Laisser la douleur être ce qu'elle est en lui disant "chère douleur, tu est plus forte que moi, fait ce que tu veux, moi j'abandonne" en laissant ainsi la douleur être ce qu'elle est. Je connait des gens qui se sont libérer de douleur liées à des coliques nephrétique de cette façon.
Répondre
Eveil et philosophie, blog de José Le Roy
  • Ce blog présente la philosophie comme un chemin d'éveil à notre vraie nature. La philosophie n'est pas un simple discours mais une voie de transformation et de connaissance de soi. Ce blog s'inscrit dans l'enseignement de Douglas Harding.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Pages