Un mouton qui a été élevé avec des chiens se prend pour l'un d'entre eux.
La conscience s'identifie à ce qu'elle voit.
Ainsi beaucoup d'entre nous se prennent pour des êtres humains.
Cela me fait souvenir d'un conte :
"Il était une fois, un lionceau qui perdit très jeune sa mère et se retrouva seul. Triste, abandonné, il erra à la recherche d’une aide ou d’une affection... jusqu’à ce qu’il trouva un troupeau de moutons. Il se joignit à eux et, comme les moutons l’acceptèrent, il grandit auprès d’eux.
Ainsi, le lionceau fut élevé par les moutons à tel point qu’il broutait de l’herbe et qu’il bêlait comme un mouton.
Le lionceau devint un superbe lion à la crinière flamboyante, se nourrissant d’herbe et d’eau, tout en vivant en harmonie parmi «ses frères» moutons.
Un jour, alors que le lion broutait parmi les moutons, arriva un vieux lion descendu de la montagne. Ce dernier fut stupéfait de voir qu’un lion se trouvait tranquillement au milieu d’un troupeau de moutons, en train de manger de l’herbe.
Il décida donc d’aller lui parler et lui demanda:
Pourquoi vis-tu comme un mouton?
– Mais je suis un mouton, – lui répondit-il.
–Non, fiston, tu es un lion comme moi, tu n’as rien d’un mouton!
Comme le jeune lion ne le croyait pas, le vieux lion lui demanda de le suivre et l’emmena jusqu’à un lac. Il lui dit:
– Regarde-toi! Tu n’es pas un mouton, tu es de ma famille, tu es un lion!
En regardant son reflet sur l’eau, le jeune lion lui répondit avec effroi qu’en effet, il n’était pas un mouton, mais bel et bien un lion. Le vieux lion lui dit:
– Rugis, tu en auras la confirmation!
C’est alors qu’il retint son souffle avant de pousser un énorme rugissement... Il prit alors conscience de qui il était vraiment!"
Nous sommes une conscience qui se prend pour un individu humain.
Quand allons-nous rugir comme un lion !
jlr
merci à Eric pour la video
C'est prétendre.
Ce qu'on est est ineffable.
Pas de mot pour le définir car il n'en existe pas. (ah si, "ineffable" peut-être).
La pensée vient toujours après ce qui est. Elle commente mais n'est pas le fait. (Si ce n'est qu'elle soit elle même un fait).
Pourtant, on s'attache souvent plus à ce qu'on pense qu'à ce qui est.
Nos vies sont accrochées à ce qui n'est plus, à ce qui est mort, aux analyses quant à ce qui était.
En cela, nous vivons pour la plupart virtuellement.
Et cela se concrétise matériellement car on agit tel qu'on pense.
La conscience est une et s'en amuse.
La vie est la conscience en action.
Chercher à reconnaître ce vide qu'on est, cette substance ou cette absence de substance, ce rien, cette perfection...?
On est ce vide qui "accueille" le reste, donc on est aussi le reste.
Rechercher... Quelque soit ce qui est recherché est une extension du moi.
C'est ce qui se manifeste en soi.
Découvrir...? Peut-on en parler?