Les pensées

Les pensées volent comme les oiseaux dans le ciel. Elles ne sont pas un problème sauf si je les enserre dans le filet de mes attachements.

Au lieu de monter dans le train des pensées et d'en être l'esclave, je m'éveille à l'espace clair de la conscience et je laisse les pensées s'autolibérer alors dans le vaste ciel.

Aucune pensée ne peut fermer l'espace, l'abîmer, ou l'amoindrir; aucune pensée ne le rend meilleur non plus.

Il ne s'agit pas de ne plus penser mais de laisser les pensées apparaitre et disparaitre.

Mille pensées changeantes traversent le ciel et cependant il demeure unique et immuable.

Il n'y a pas d'observateur des pensées, pas de témoin. Juste les pensées et le ciel.

Et les pensées aussi sont le ciel.

jlr

vu sur ICI

Comments

[atipic]

Magnifique le vol des étourneaux !

Ce phénomène porte un joli nom, celui de "murmuration".



On dit souvent : " la physique est simple mais la nature complexe "



Et les comportements complexes dans la nature reflètent la tendance des grands systèmes ayant de nombreux composants à évoluer vers un "état critique".



Un état critique est un état dans lequel les propriétés d'un système changent soudainement.



Ce phénomène est appelé SOC comme "self organised criticality"

(Etat critique auto-organisé).

Il a été identifié en premier par Per Bak, Chao Tang and Kurt Wiesenfeld en 1987.



Le SOC est la capacité d'un système à évoluer de manière à approcher un état critique et à s'y maintenir.

C'est une propriété des systèmes dynamiques qui ont un état critique comme attracteur.



Les systèmes naturels sont capables de supporter un niveau de stress limité.

Si le stress dépasse localement un certain niveau critique, le système se relâche localement vers un état sans stress et le stress est distribué vers le voisinage.



En fait, le système devient critique quand tous ses composants s’influencent mutuellement. En interaction dynamique ils produisent et maintiennent la structure à l’échelle du système et tout cela ...

... sans aucune intervention d’un agent extérieur.



L’amplification d’une infime fluctuation interne peut mener à un état critique et provoquer une réaction en chaîne.



Lorsque cet état critique est atteint, le système peut bifurquer, c’est-à-dire qu’il change brutalement de comportement pour passer d’un attracteur à un autre.



Ce sont ces changements de phases qui nous offrent le spectacle magnifique

du vol des étourneaux ou du mouvement impressionnant des bancs de poissons.



Mais ce phénomène est intrinsèquement lié aussi à la propagation des incendies de forêts, à l'impact des ondes sismiques, voir même au développement des épidémies et des guerres.

L'amoralité est un trait de la nature.

[csce]

"L'arrière-plan derrière les pensées n'a pas de forme, pas d'âge, pas de limite". Oui, en effet mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'être, de conscience d'être!

Etre est sans forme, sans apparence, mais il est! Et non seulement il est mais il a des pensées. Et chacune de mes pensées s'élève bien en cette conscience et par cette conscience. Et le ciel apparaît aussi comme une pensée en la conscience et par la conscience. Le ciel est donc aussi une pensée.

J'ai toujours été consciente de mes pensées, des meilleures comme des sottises.

Ce que je ne savais pas, c'est que ce n'est pas Csce qui a des pensées mais que c'est purement être conscient entrain d'avoir des pensées.

Etre libre des pensées, c'est être au-delà des pensées. C'est être sans avoir besoin des pensées du corps et du monde pour être.

Etre n'a pas d'identité, n'a pas de différenciations en lui, mais il y a le fait d'être conscient de penser à des limites, des différences.

Etre est tout seul en tant que pure conscience, il est 'je'.

Et Etre ne voit rien, rien du tout, car il ne le peut pas, il n' a pas des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, un nez pour sentir etc. Voir, entendre, sentir etc sont des fonctions mentales, c'est à dire des pensées.

"Je " ne peux pas voir "je", "je" ne peux être témoin de "je". "je" ne se dédouble pas pour être témoin de lui-même. "Je " est.

Il n'y a pas d'entité mais la conscience d'être est bien réelle. Et elle ne peut pas être réfutée puisqu'elle est au-delà de ses pensées. Elle ne peut pas se nier elle-même puisqu'elle est et qu'elle ne connaît rien sans ses pensées.

Je suis donc pure conscience, témoin-présence des pensées qui se forment en 'je suis' et par 'je suis'.

Il est impossible de faire comprendre ce fait, on ne peut que 'être' ce fait, que être 'je'.. C'est fondamental. Mais ce qui est primordial est jeté dans les ronces et les orties,ou pire dans les oubliettes,c'est dommage,

[david]

Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Quand vous dites pas de témoin aux pensés, il y a quand même un "témoin" pour voir qu'elles viennent et s'en vont ?

[Anne]

Magnifique danse des étourneaux!

Ce soir dans le ciel de Bruxelles quelques milliers d'entre eux s'ébattaient devant mes yeux.

Si mes pensées sont aussi belles vues de l'Espace, alors laissons les danser, elles ont vraiment une belle gueule ;-)

Aussi libres que sont les bancs de sardines dans l'Océan ... d'où tout est issu.

Merci

[franck]

Oui José, la pensé je ne dois plus penser est une pensé comme une autre exactement comme l'eau d'un fleuve sacré est la même que l'eau de notre cabinet de toilette, c'est toujours H2O. Ton texte est limpide et emprunt d'une poésie qui nous détourne de la raison en nous ramenant à la perception de ce que nous sommes déjà.

Merci José.