Libre du regard

Nous avons du mal à regarder autrui dans les yeux parce que nous nous sentons regardé et jugé. Le regard des autres est souvent vécu comme une aliénation. Sartre a très bien parlé de l'importance du regard d'autrui.

Mais celui qui a réalisé sa vraie nature n'est plus encombré par ces regards. Pourquoi?

Celui qui s'est éveillé à la pure conscience n'est plus une chose visible. Il sait que les autres peuvent voir son apparence (le corps) mais non son essence.

Prenez conscience EN CE MOMENT de l'espace au-dessus de vos épaules. Eveillez vous à votre transparence. A votre vacuité et à votre absence de forme. Ici vous disparaissez en tant que "moi" observateur.

Dès lors, dans la relation avec autrui tout change. Vous découvrez que vous n'êtes jamais face à face avec autrui mais toujours face là-bas à espace de votre coté. Vous accueillez le visage de l'autre à partir d'une transparence, joyeuse immense et sans forme. Vous n'êtes plus dans le monde, c'est le monde et les autres qui apparaissent en vous.

Cet éveil délivre d'un insupportable fardeau, le fardeau d'être vu et de dépendre des regards. Avec l'éveil vous redécouvrez une liberté nouvelle, infinie!

Sartre n'a jamais compris qu'une telle liberté était possible. Ni les philosophes après lui d'ailleurs.

Vous connaissez maintenant le secret de l'éveil : devenir invisible !

jlr

Comments

[csce]

José dit :"le secret de l'éveil:devenir invisible."

Si en un jour, je change dix fois d'habits,est-ce que je deviens ci ou ça quand je change d'habits ou bien est-ce que je ne change pas, étant toujours qui je suis?

Bien sûr, devenir ci ou ça en enfilant des habits différents ne change pas l'être que je suis. Devenir ci ou ça, c'est être pensant devenir ci ou ça en changeant d'habits.

Visibilité ou invisibilité sont comme les habits. Je suis et je pense être visible ou invisible en pensant revêtir l'habit de visibilité ou celui d'invisibilité.

De même, constater s'il y a quelqu'un ou s'il n'y a personne est encore une pensée. Pour constater "je disparais", il faut bien que je sois et que je sois tout à fait conscient.

Quand j'avais remplacé l'habit de visibilité par l'habit d'invisibilité , alors, je disais,

vous voyez je suis invisible, être n'est pas visible, je suis un vide ou je suis rien. Mais mes amis n'avaient pas besoin de cette invisibilité, ni de ce vide, ils étaient bien comme ils étaient et ils sont toujours.

Finalement personne ne se demande s'il est visible ou invisible, ce sont des idées; comme l'idée d'un vide ou même de Dieu sont des pensées tout à fait inutiles pour être. Ce que je veux dire, c'est que être est naturel, pas les pensées.

Maintenant, je peux revêtir tous les habits du monde sans jamais être changé, demeurant toujours le fait que je suis, le simple fait d'être conscient.

Etre ne devient pas; devenir c'est être pensant être ci ou ça, mais c'est toujours être conscient. Etre est un seul tout indivisible. Je suis un avec ma pensée d'être ceci ou cela. Et si je n'ai pas de pensées, je suis. Avec des pensées ou pas, je suis.

Mourir, croyez-vous que c'est devenir mort? Et bien non, c'est être conscient entrain de penser à la mort. La mort est une pensée, et être conscient la source de cette pensée.

Il faut bien être pour penser devenir invisible, 'je suis' ce être. Il n'y a rien à enlever, ni rien à rajouter à être.

[csce]

Ce que je vois, c'est que je suis un avec le monde. Le monde est donc une pensée en 'je suis' et par 'je suis'. "Je suis" est la conscience, tout simplement, la conscience! C'est infiniment pur, ce n'est pas descriptible certes, mais elle est bien présente et consciente toujours. L'être est finalement cet être si pur, si infini, totalement un, conscient et pensant.

La beauté ou la laideur, l'agréable et le désagréable, le temps, le courage, le vide, le rien, le mystère etc sont des pensées, et une pensée, cela existe juste quand elle s'élève en Soi, la conscience. Quand je n'ai pas de pensée, je suis toujours en tout conscience d'être.

En tout cas, rien n'est jamais séparé de 'je suis' ou conscience, même le monde. Celui-ci n'a pas d'existence propre. La conscience est le seul être qui soit et il n'y a rien d'autre. Elle est au-delà de toutes les idées, car finalement celles-ci lui appartiennent.

Je -suis- un- avec- le- monde, c'est la conscience.

[Duc]

D'après moi pour comprendre la conscience, la nature de l'esprit, Rigpa et bien d'autres concepts que nous pouvons expérimenter assez facilement grâce à Douglas et José il faut repartir de l'origine de la création de la vie (au moins biologique car au niveau atomique c'est moins accessible).



Car au fond ce qui est le grand mystère c'est de savoir pourquoi nous nous prenons pour une individualité.



Et surtout comment ? Comment l'univers se désolidarise de lui même.



Il y a une raison selon moi qui est que la manifestation ne peut exister que par la dualité.



Il ne peut y avoir quelque chose sans deux point de vue.



La question n'est pas de savoir si c'est bien ou mal mais de comprendre pourquoi.



Je conseille une fois de + Arthur Schopenhauer :



Une vidéo qui explique l'homme et son parcours :

http://www.schopenhauer.fr/multimedia.html



Et aussi ses deux oeuvres principales :



Sa thèse :

http://www.schopenhauer.fr/oeuvres/de-la-quadruple-racine-ebook.html



Son oeuvre principale :

http://www.schopenhauer.fr/oeuvres/le-monde-ebook.html



C'est un peu raide mais il a bien débroussaillé le terrain.



Avec du courage on a ici la chance de gagner beaucoup de temps (comme avec Harding) et le temps c'est précieux.

[Elise]

C'est un beau paradoxe que cet espace qui est absence d'appui soit le vrai refuge.

Cette vision face à non-face offre l'habileté d'éviter la dérive de faire de cet espace un territoire à soi où tout ce qui nous dérange viendrait s'annihiler, en s'expérimentant plutôt comme l'Ouvert.

" Ce qui nous sauve, c'est d'être sans abri, et de l'avoir, cet être, retourné dans l'Ouvert, pour quelque part dans le plus vaste cercle, lui dire enfin oui " Rilke.

Ce qui accompagne joliment les desseins de Douglas H.

[franck]

Lorsque j'étais jeune je plaisais énormément aux filles et je dois vous avouer que c'était quelque chose qui était loin d'être désagréable, jusqu'au jour où je me suis rendu compte que ce que les gens ressentaient alors était leur propre beauté.