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Eveil et philosophie, blog de José Le Roy
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15 juin 2014

Une conversation avec Franck Terreaux

 Un entretien entre Vincent et mon ami Franck.

 

 

Commentaires
F
Nicolas, juste avant d’essayer de répondre à votre question j’aimerai ouvrir une parenthèse. En lisant ce texte, le champs de votre attention pourrait être contenu dans un rectangle d’environ 5 cm sur 3, je dis bien environ. Si je vous dis que dans les deux lignes qui suivent s’est glissée une énorme faute d’orthographe le champ de votre attention va soudainement se réduire et se focalisé encore d’avantage jusqu'à que vous tombiez sur la fote en question. Ce type d’attention est comparable à celle d’un chat s’apprêtant à bondir sur une souris. Maintenant Nicolas si je vous dis : ne faites rien, ne savez rien, ne portez votre attention sur rien que se passe t-il ? L’attention retourne au repos, l’attention se relâchant complétement s’ouvre et contiens cette fois non seulement le texte mais en plus une partie du décor environnant. L’attention n’étant plus portée sur les objets, n’étant plus attentive aux objets comme aux perceptions ce sont les objets et les perceptions qui apparaissent en elle mais sans un nous même pour être dedans. <br /> <br /> Si l’attention retourne à la globalité c’est parce qu’elle n’est pas sollicité. <br /> <br /> Nicolas, soyons clair, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise attention, l’attention répond seulement aux sollicitations du moment comme le fait le zoom d’un appareil photo réglé sur mode automatique. Seulement une attention sans cesse focalisé fait dépensé énormément d’énergie inutile. <br /> <br /> Lorsque l’attention est relâchée, elle retourne à son (non état) de repos naturel. Dans nos sociétés d’aujourd’hui ces moments sont rares. Dans certains pays où les habitants doivent dormir avec leur fusil sous leur lit, c’est quasiment impossible. Nous européen, en guise de balles de fusil nous sommes constamment harcelé par la pub, les journaux gratuits, les Ifons, etc, alors que nous avons la chance inouïe de pouvoir permettre à cette attention globale de s’installer si je puis dire une grande partie de la journée.<br /> <br /> Pour revenir à votre question, lorsque vous êtes absorbé dans une activité, lorsque vous êtes captivé par un film absolument passionnant, le moi, lui est totalement absent. Ce qui est absent c’est simplement l’idée que quelqu’un est en train de faire quelque chose, ce n’est que ça et rien d’autre. <br /> <br /> En revanche si vous vous asseyez en méditation (comme c’est généralement le cas) l’idée « c’est moi qui médite » a tout le temps de venir voir ce qui se passe et avoir l’impression d’être aux commandes. En réalité personne ne médite, personne ne fait quoi que ce soit, il y a seulement méditation et peut être une idée moi qui croit être aux commandes. Il peut y avoir aussi la volonté de se débarrasser de ce moi, même ça, personne ne le fait il y a seulement conscience s’amusant à vouloir se débarrasser d’un moi, un moi que la conscience s’ai auparavant amusé à imaginer. Ce qui est absolument capital de comprendre c’est que quoi qu’il se passe, que ce soit une action, une émotion, une sensation, cette « idée moi » n’a eux que l’impression de la ressentir en s’attribuant les sensations qui surviennent. Le moi idée ne peut pas ressentir car il n’est fait si je puis dire que de matière mental, de ce fait, il lui manque un élément capital : la viande…<br /> <br /> Mon métier est d’accorder des pianos. Depuis de nombreuses années j’ai croisé un bon nombre de pianistes illustre. Je me suis trouvé confronté pour une grande majorité à des êtres d’une gentillesse infinie mais parfois à des guignols parfaitement abjects totalement centré sur eux comme s’ils étaient dieu lui même. Pendant longtemps, j’ai cru que chez ces derniers, le moi était surdimensionné. Aujourd’hui mon opinion est très différente. Ce que je vois, c’est la conscience être abjecte avec (elle même) accompagné ou pas d’un moi idée, persuadée d’être le plus grand pianiste du monde alors qu’il n’a jamais une seule fois posé ses mains sur le clavier, ce qui est tout à fait normal étant donné que le moi idée n’a pas de doigts.<br /> <br /> Nicolas quand vous dites : je lève le bras, le bras se lève, mais pas un seul instant quelqu'un l’a ordonné. (Un geste qui d’ailleur se produit des milliers de fois dans une journée) Mais par moment, une fois que le bras se lève, une micro seconde après, le moi intervient pour proclamé c’est moi qui le lève. D’ailleurs cela commence à être scientifiquement prouvé. Le bras qui se lève est « ce qui est », le moi idée qui se dit c’est moi qui lève le bras et qui s’accapare le sentiment de le lever est « ce qui est » également. Dans cette affaire, je ne le dirai jamais assez tout est ok, tout est parfait.<br /> <br /> Nicolas, je dois m’arrêter là, le travail m’appelle. Je ne détiens bien sûr aucune vérité, je ne fais que partager un ressenti. Nicolas vous avez soulevé une question extrêmement intéressante et j’espère que d’autre y répondrons en vous faisant partager eux aussi leur ressenti. Merci Nicolas de nous avoir rejoint. Ce blog est ouvert à tous même si parfois certains débats sont très animés, la cordialité, le respect de l’autre est présent constamment.
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C
Nico M,<br /> <br /> Porter son attention sur quelque chose, c'est penser à...<br /> <br /> La "chose" qui porte son attention et qui n'est pas une "chose" est celui qui est et qui pense à...Ce "celui qui est" est conscient d'être en train de penser à se mouvoir par exemple mais ne bouge en réalité jamais.<br /> <br /> En fait, ce "celui qui est" et qui est conscient d'être, c'est "vous", le "je". <br /> <br /> Vous ne savez pas ce que vous êtes mais vous êtes, alors vous savez tout.<br /> <br /> C'est à vous de savoir "ce que je suis" et donc d'être "ce que je suis", car finalement c'est inexprimable.<br /> <br /> Qui est ce "moi" qui pense à toute activité? Le "moi" du penseur. Vous êtes ce "moi" qui n'est pas séparé d'un autre "moi". Il est souvent appelé le Soi ou conscience ou Dieu. Croyez-vous en Dieu?
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N
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Une question me turlupine depuis un moment : c'est quoi "la chose" qui porte une attention sur quelque chose ? <br /> <br /> Par exemple, quand je regarde la vidéo, mon attention peut se faire sur le son, l'image, le son et l'image, sur ce qu'il y a en moi par rapport à ce que dit l'orateur, sur mes pensées qui tentent d'expliquer, etc.<br /> <br /> Cette attention me semble toujours limitée aux objets qu'elle regarde.<br /> <br /> J'ai l'impression d'être "la chose" capable de manipuler cette attention dans une direction ou une autre et que c'est mon seul pouvoir. Est-ce que cette "chose" est le moi ?<br /> <br /> <br /> <br /> Autre exemple, quand je lève un bras en l'air, je ne sais pas comment je fais mais je le fais soit parce que j'ai donné de l'attention à l'idée qu'il faut lever le bras en l'air, soit par automatisme lié à un mouvement habituel. Est-ce que c'est le moi qui est à l'origine de ce mouvement ?<br /> <br /> <br /> <br /> Encore un exemple, lorsque je suis absorbé par une activité (comme un enfant par un jouet), mon attention est totalement dédiée à cette activité. Est-ce là encore une activité du moi ?<br /> <br /> <br /> <br /> Si je pose ces questions, c'est parce que je ne sais pas ce que je suis, mais j'aimerai vraiment savoir le nom que porte cette chose qui zoom sur des fragments de la conscience (j'espère mieux comprendre ce qui est écrit ou dit un peu partout).<br /> <br /> <br /> <br /> Je me pose aussi souvent la question de savoir où placer cette attention selon les circonstances. Etant donné que je me sens être cette capacité de me mouvoir d'un objet à l'autre, cela fait aussi me sentir responsable des conséquences qui en résultent.<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne sais pas si je suis très clair (j'écris un peu sous la fatigue) mais si une personne pouvait m'éclairer un peu, je lui en serais très reconnaissant.
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M
En réalité, nous faisons toujours quelque chose. Que ce soit manger, dormir, penser, marcher, admirer un paysage, lire,....<br /> <br /> Ne rien faire pour Franck serait la conséquence de la disparition du moi qui commente et juge la moindre action entreprise. Vrai ?
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  • Ce blog présente la philosophie comme un chemin d'éveil à notre vraie nature. La philosophie n'est pas un simple discours mais une voie de transformation et de connaissance de soi. Ce blog s'inscrit dans l'enseignement de Douglas Harding.
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