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Eveil et philosophie, blog de José Le Roy
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11 mars 2012

Les preuves de l'existence de Dieu (suite)

Demain à 19 heures, je donnerai la suite du cours de philosophie sur les preuves de l'existence de Dieu :

au programme: la critique de Spinoza et des bouddhistes de l'argument physico-théologique (Il y a de l'ordre dans le monde, donc il lui faut un auteur intelligent, donc Dieu existe);

Nous verrons aussi l'argument moral de Kant (avec sa critique de Spinoza)

Ensuite, nous évaluerons la portée des expériences mystiques avec Bergson.

Voici le texte bouddhiste qui critique les preuves de l'existence de Dieu , traduit par Marc Ballanfat:

 

Critiques bouddhistes des preuves de l’existence de Dieu par Shantarakshita

« 46   Certains affirment qu'un dieu est la cause de l'existence des choses, aucun facteur inconscient ne produisant de soi-même ses effets.

47-48 Une chose, qu'elle soit perceptible par deux sens ou imperceptible et objet de débat, possède une cause intelligente, contrairement aux atomes [éternels]. En voici la raison : toute chose qui se présente comme un arrangement des parties qui la composent renvoie à une cause intelligente, à l'exemple de la cruche. [...]

56. Dans la première inférence, la raison évoquée n'est pas concluante, parce qu'il n'est pas démontré que le contact appelé « arrangement » existe, ni qu'il existe une unité substantielle. [...]

61-62. Il est légitime, quand on aperçoit, par exemple, des temples, d'inférer qu'ils ont un auteur intelligent, à cause de la particularité de leur arrangement. Une telle particularité, si on l'observait dans les choses telles que les corps, les montagnes et le reste, permettrait de prouver que la conclusion recherchée est juste.

63. En effet, une règle logique établit qu'« un  effet dont on connaît [la cause] permet, par association et exclusion, lorsqu'il est observé, d'inférer l'existence de sa cause. »

64. Mais on n'observe dans les choses aucun  arrangement particulier de ce genre, parce qu'il  n'en existe pas dans les corps ni dans le reste Ce n'est donc plus qu'un mot.

65. Cependant, si l'on affirme qu'un tel arrangement existe, il produit plutôt le doute et l'erreur, comme d'inférer l'existence d'un potier à la vue d'une fourmilière. [... ]

71. Cependant, si l'implication n'est pas admise dans cette inférence, personne ne vous empêche de la démontrer au moyen d'un [autre] raisonnement.

72. Mais en réalité, on ne la démontre pas à partir d'un être qui serait éternel, unique, omniscient et pourvu d'un intellect éternel, parce qu'aucune raison n'a les propriétés qui permettent d'inférer un tel être. Par suite, aucune implication n'est possible.

73. Ainsi est-il certain que les maisons, les escaliers, les portes des villes, les tours et le reste permettent d'inférer qu'une multitude d'artisans aux pensées les plus différentes les ont produits.

74. De la même façon, la raison de votre inférence s'oppose à ce que vous désirez prouver, mais  démontre qu'il existe une multitude d'auteurs des choses, aux pensées les plus différentes.

75. Ainsi vous voulez établir une implication  sur la base d'un être intelligent comme cause du monde, au lieu que c'est la seconde implication [la pluralité des causes] qui nous apparaît évidente.

76. Des êtres éternels ne produisent aucun effet, parce que cela s'oppose à la succession et à la simultanéité [inhérentes à la production]. Or, la succession dans les objets implique la successivité dans les pensées.

77. Parce qu'elle réfère à des objets connaissables successivement, l'intelligence divine opérerait de façon successive, comme l'intelligence de Devadatta par rapport à des objets successifs : les flammes du feu se suivent sans interruption. »

Shantarakshita, La compréhension de la réalité, VIIIème siècle, traduction Marc Ballanfat.


 

Commentaires
A
Je ne vois pas trop à quoi vous faites allusion, quand vous demandez la nature de "moi", mais je crois savoir que "moi" est un pronom personnel.<br /> <br /> Et vous quelle est la nature de " Je"?<br /> <br /> Chaque dogme est une position juste et définitive pour des milliards de personnes.<br /> <br /> Mais faut-il reconnaître la véracité,ou la fausseté d'une information, d'une position par rapport aux personnes qui l'approuvent, ou par rapport à la réalité, par rapport aux faits concrèts?<br /> <br /> Que je sois seul ou que nous soyons des milliards<br /> <br /> à approuver les dogmes, ce n'est pas ça qui doit déterminer la véracité ou la fausseté d'un dogme. C'est surtout la réalité.<br /> <br /> Une conviction, opinion, position personnelle n'est pas forcémment fausse.<br /> <br /> Le cas du scientifique Galilée en est une preuve.<br /> <br /> Une conviction, opinion, position majoritaire n'est pas forcément fausse, sinon tout ce qui nous est enseigné dans les écoles et universités publiques du monde doit être remis en cause.<br /> <br /> La réalité est le repère que nous avons tous en commun.<br /> <br /> Le soleil existe, c'est la réalité, nous pouvons tous le constater.<br /> <br /> L'eau existe, c'est la réalité, nous pouvons tous le constater .<br /> <br /> L'air existe, nous ne le voyons pas, mais c'est la réalité, la preuve nous pouvons tous le constater par les actions de l'air et d'autres choses.<br /> <br /> En réalité n'y a pas de relativisme.<br /> <br /> Il n'y a de relativisme que pour ceux qui ne savent pas où est le vrai et le faux,et qu'est ce que le bien et le mal?<br /> <br /> Si je dis par exemple, dans la mer il y a le bateau Titanic, ou c'est vrai ou faux. Il n'y a pas à dire c'est relativemment vrai; pour Z c'est faux. Le relativisme résulte de l'incertitude. Cependant une position relative, partisane peut être vraie comme fausse. Ni le grand nombre, ni le petit nombre, ni le genre de personne ne peut nous situer sur la véracité d'une information. Seules l'attention à l'information donnée, le caractère logique, sensé de cette information, et une bonne observation de la réalité peuvent nous situer la véracité de cette information. Il fallait plutôt demander en quoi les dogmes sont-ils justes,vrais? Comment peut-on vérifier, constater qu'ils sont vrais? <br /> <br /> Sinon, même si, ce sont uniquemment les catholiques qui approuvent chacun des dogmes, cela ne signifient pas qu'ils sont faux. Pour être faux, il faut qu'ils soient contraire à la réalité, qui est notre repère commun.
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E
Nous sommes en train de dialoguer.<br /> <br /> <br /> <br /> Et j'essaie, de vous faire comprendre que je fonctionne d'une manière différente de la votre; c'est tout.<br /> <br /> Je vous parle de ce que je vis, je ne fais pas de la rhétorique de mental à mental cherchant à convaincre d'une vérité plutôt qu'une autre.<br /> <br /> <br /> <br /> Alors, suite à votre propos qui montre un positionnement en faveur de dogmes et poussons l'argumentation plus loin, en s'efforçant de ne pas entrer dans une cycle infernal d'échange d’arguties. j'entre dans le vif du sujet justement : Sujet que vous êtes, sujet que je suis.<br /> <br /> <br /> <br /> => Des positions justes et définitives <br /> <br /> ==> pour qui ? <br /> <br /> <br /> <br /> Qui décide de la compétence de "l'Arbitre" ??<br /> <br /> <br /> <br /> Plus personnel : <br /> <br /> => " Moi il m'est pénible d'être dans l’imprécision."<br /> <br /> ==> Quelle est la nature de ce "Moi" ??<br /> <br /> <br /> <br /> Carrément provoquant sans faire toute fois d'amalgame, et en respectant que vous ayez vos propres convictions qui vous rassurent car bien tranchées et en vous invitant à ne pas vous sentir visé personnellement:<br /> <br /> ==> Hitler s'appuyait sur une certaine dogmatique bien tranchée. Nous avons assez de recul pour savoir ce que ce genre de raisonnement peut entraîner.<br /> <br /> <br /> <br /> Je pense que le temps est venu pour l'être humain, femmes et hommes, de passer de l'adolescence à l'âge adulte en assumant de manière autonome son féminin autant que son masculin. Et d'achever les dictatures et les diktats dogmatiques.<br /> <br /> <br /> <br /> Avec amour et rigueur<br /> <br /> Eric D-M
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A
Ce n'est surtout pas mon intention de vous choquer, mais une question sans réponse, c'est un manque de précision concernant un sujet. <br /> <br /> La preuve, dans votre texte "le bonheur" vous dites dans un premier temps: je parle de laisser la question fondamentale de l'identité ouverte.<br /> <br /> Par la suite vous dites: il n'est pas possible d'objectiver notre(réelle)nature ultime. Ce qui équivaut à dire:<br /> <br /> Je parle de laisser la question fondamentale de l'identité ouverte.<br /> <br /> Il n'est pas possible d'objectiver notre vraie nature ultime, notre nature ultime précise.<br /> <br /> Par là on voit que la question sus-mentionnée doit rester ouverte, parce qu'il n'y a pas de précision qu'on puisse avoir sur notre nature ultime. Et donc une question seule est sinon équivaut à un manque de précison ou simplement une imprécision; par contre le dogme donne une réponse claire, ll prend une position bien tranchée,sans ambiguité,il ne se dédit pas, il ne revient plus sur ce qu'il a dit. Avec lui on passe à une étape supérieure, c'est pourquoi il doit forcémment, être juste, vrai, authentique. La société nous montre tout le temps l'utilité des positions bien tranchées,justes et définitives, à travers l'arbitrage d'un match de football, le verdict d'un juge d'une instance supérieure,d'un jury d'une instance supérieure, d'un conseil constitutionnel,d'une cours supprême. Et les dogmes de l'Eglise Catholique sont des positions bien tranchées, justes et définitives,qui font au préalable l'objet de minitieuses recherches.
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E
Je ne suis pas dans l'imprécision.<br /> <br /> <br /> <br /> Je n'ai pas de nécessité de me rassurer.<br /> <br /> <br /> <br /> Je n'ai rien à ajouter.<br /> <br /> <br /> <br /> Je n'ai pas besoins de dogmes.
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A
Cher ami vous êtes peut être un grand littéraire.<br /> <br /> C'est en littérature que j'ai appris qu'il faut finir par une question, une ouverture.<br /> <br /> Moi j'ai toujours eu une préférence pour les sciences surtout celles dites exactes. Je trouve qu'elles résolvent le plus souvent concrètement les problèmes. J'aime aussi la religion catholique parce que je la trouve claire,très précise, concrète. Avec elle nous connaissons l'image de Dieu, son nom. Dieu est un esprit qui ressemble à l'homme, précisement à Jésus Christ vrai homme et vrai Dieu. Son nom traduit en français est: "Je suis celui qui est". Dieu a un aspect très lumineux, plus lumineux que le soleil. Il est omniscient (il sait tout), il est omnipotent (il peut tout),il est omniprésent(il est présent depuis toujours, pour toujours,présent actuellement,présent partout). J'aime le droit surtout canonique. Je n'aime pas trop les quetions sans réponses, je n'aime pas trop l'imprécision. Je veux voir clairement,concrètement où je vais. Ce sont justement les précisions qui me plaisent à l'Eglise Catholique. Les réponses définitives, absolues (dogmes) qui me plaisent. Les réponses qui ne nécessitent plus, d'après vous, qu'on tourne en rond dans la boîte cranienne.Si une réponse n'est pas définitive,elle n'est pas complètement une réponse. Mais les réponses définitives doivent être conformes à la réalité, se vérifier dans la réalité. Si vous êtes à l'aise dans les questions sans réponses,OK, je respecte cela. Moi il m'est pénible d'être dans l'imprécison.
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