Cours de philosophie ! la volonté est-elle libre?

Demain, une nouvelle notion sera étudiée dans mon cours de philosophie : la liberté.

Cours de 19h à 20h30

renseignements : josleroy@aol.com

Faut-il penser comme Descartes que nous sentons que nous sommes libres ?

“Que la liberté de notre volonté se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons.

Au reste, il est si évident que nous avons une volonté libre, qui peut donner son consentement ou ne le pas donner quand bon lui semble, que cela peut être compté pour une de nos plus communes notions ».

Descartes. Les principes de la philosophie I § 39.

Ou au contraire faut-il suivre Leibniz quand il critique ce sentiment ?

« C'est pourquoi la raison que M. Descartes a alléguée, pour prouver l'indépendance de nos actions libres par un prétendu sentiment vif interne n'a point de force. Nous ne pouvons pas sentir proprement notre indépendance, et nous ne nous apercevons pas toujours des causes, souvent imperceptibles, dont notre résolution dépend. C'est comme si l'aiguille aimantée prenait plaisir de se tourner vers le nord ; car elle croirait tourner indépendamment de quelque autre cause, ne s'apercevant pas des mouvements insensibles de la matière magnétique. »

Leibniz, Essais de théodicée

Comments

[jean-louis]

Il ne faut pas confondre la volonté et le libre-arbitre. Le libre-arbitre postule qu'il y a quelqu'un, une entité, un esprit ou je ne sais quoi qui est libre de choisir. Alternatives, options, dilemmes etc manger ou ne pas manger la pomme.

La volonté postule qu'il y a quelqu'un, une entité, un esprit ou je ne sais quoi qui sort de lui-même la force nécessaire pour accomplir une action. Arrêter de fumer ou se suicider.

Ce qui est intéressant, c'est que la volonté implique toujours la présence d'un autre soi que soi. C'est cet autre soi que soi qui semble pouvoir vouloir. (un soi qui ne fume pas, un soi qui n'est plus étourdi etc)

[Duc]

il est aussi question de mon très cher Schopenhaur il faut savoir qu'il était vraiment "fan" de Bouddha.
Et il lisait dans le texte je crois.
C'était pas une passion superficielle.
Ce qui est étonnant c'est qu'il a compris très tôt comment vivre cette quiétude.
Et il est mort dans la même quiétude d'après mes informations (Onfray il me semble).
C'est un personnage passionnant.
Ce n'était simplement un intellectuel.
Il a vécu la philosophie à fond.
Il a eu la sagesse de faire fructifier son héritage très jeune pour pouvoir se consacrer à sa philosophie et surtout sa grande théorie.

[jose]

On a écrit :"Donc, pour caricaturer, Leibniz rejetterait la possibilité de 'ressentir' la conscience transcendantale, le Un ?"

Ce point est interessant. Leibniz s'est interessé à la mystique mais jusqu'à quel point?je vais lire ce livre (si je le trouve) et je reviendrai sur ce sujet :
http://books.google.fr/books?id=uxbolvTdsLMC&pg=PA241&lpg=PA241&dq=leibniz+et+la+querelle&source=bl&ots=gE72boA0_R&sig=Ql361HWBQoJ28c47T7kBty2nfbE&hl=fr&ei=B1jnTrzrLob_-gbJqdzYCg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CCQQ6AEwAQ#v=onepage&q=leibniz%20et%20la%20querelle&f=false

[?]

A mon avis, s'il y a mental compulsif, c'est qu'il doit y avoir quelque chose dont il nous faut prendre conscience. A mon sens, il y a mental compulsif lorsqu'il y a peur. C'est en comprenant cette peur, en l'intégrant que le mental pourra se calmer. Il ne peut se calmer "de force".

[?]

A mon avis, elle commence lorsque l'on considère que l'homme a été fait pour la spiritualité et non la spiritualité pour l'homme (pour reprendre ce qu'a dit Jésus sur le shabbat : "le shabbat a été fait pour l'Homme et non l'Homme pour le sahbat")