21 juin 2011
Atelier autour de l'enseignement de Douglas Harding en Belgique
Nouveaux ateliers autour de l'enseignement de Douglas Harding pour nos amis belges avec Laurent
Site www.vst-nivl.blogspot.com
Je lui avais ouvert la porte. Je m’en souviens bien, c’était une de ces journées ensoleillées d’automne, les arbres resplendissaient de leur chaudes couleurs. Je ne le connaissais pas, mais il est venu me parler de moi. Et de lui. Et du monde.
En fait, de tout. Et de rien.
Il m’a fait pointer le doigt vers mon visage – quoi de plus banal ?
Mais l’avez-vous déjà fait ?
Je veux dire, avez-vous déjà pointé du doigt vers votre visage, sans faire intervenir votre mémoire, votre pensée, mais en utilisant votre vue, votre vue uniquement, et en reliant votre cœur à votre vue – directement ?
En fait, de tout. Et de rien.
Il m’a fait pointer le doigt vers mon visage – quoi de plus banal ?
Mais l’avez-vous déjà fait ?
Je veux dire, avez-vous déjà pointé du doigt vers votre visage, sans faire intervenir votre mémoire, votre pensée, mais en utilisant votre vue, votre vue uniquement, et en reliant votre cœur à votre vue – directement ?
Je l’ai fait, moi, ce jour-là.
J’en avais la tête qui tourne. Ho oui, cela peut faire ça, qu’il m’a dit.
Depuis, mes pensées n’ont pas arrêté de s’agiter : « hé, on veut le garder, nous, ce visage. C’était bien de s’imaginer être quelqu’un. Cela nous donne une forme, une consistance. Tu crois que c’est facile d’être suspendues dans le vide ? ». J’ai du les calmer, depuis. Discourir avec elles. « Vous savez, cela ne change rien, c’est ainsi. Ce corps est né et il mourra, et cette vie n’est pas issue de mon désir particulier, personnel. Je n’ai rien fait et il n’y a rien à faire, rien à changer. Tout est. Vous pouvez continuez à faire vivre vos illusions, si cela vous rassure. Quand à moi, je vois la paix que le vide engendre. Je m’y plais. C’est ma maison. C’est moi. Je vous regarde y naitre et y mourir, et non, vous n’êtes plus moi. »
J’en avais la tête qui tourne. Ho oui, cela peut faire ça, qu’il m’a dit.
Depuis, mes pensées n’ont pas arrêté de s’agiter : « hé, on veut le garder, nous, ce visage. C’était bien de s’imaginer être quelqu’un. Cela nous donne une forme, une consistance. Tu crois que c’est facile d’être suspendues dans le vide ? ». J’ai du les calmer, depuis. Discourir avec elles. « Vous savez, cela ne change rien, c’est ainsi. Ce corps est né et il mourra, et cette vie n’est pas issue de mon désir particulier, personnel. Je n’ai rien fait et il n’y a rien à faire, rien à changer. Tout est. Vous pouvez continuez à faire vivre vos illusions, si cela vous rassure. Quand à moi, je vois la paix que le vide engendre. Je m’y plais. C’est ma maison. C’est moi. Je vous regarde y naitre et y mourir, et non, vous n’êtes plus moi. »
Om shanti, shanti, shanti." Laurent
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