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Eveil et philosophie, blog de José Le Roy
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8 octobre 2010

Histoires spirituelles : de l'importance de savoir compter

Jean-Louis Accarias publie ce mois-ci un livre sur Ramana Maharshi, composé d'histoires spirituelles que racontaient Ramana pour illustrer son enseignement.

Histoires_spirituelles

On trouve notamment dans ce livre la fameuse histoire du dixième homme :

"Le dixième homme inconnu

Disciple : - N'ayant pas réalisé la vérité que seul le Soi existe, ne devrait-on pas suivre la bhakti et le yoga-mârga lies voies de la dévotion et du yoga] plus adaptés à la sâdhanâ [pra­tique spirituelle] que l'investigation du yichâra-mârga ?


Mahârshi : - Brahmâ-jnâna n'est pas une connaissance qui s'acquiert, car en l'acquérant, on pourrait obtenir le bonheur. C'est une manière de voir erronée, qui devrait être abandonnée. Le Soi que vous cherchez à connaître est vous-même en vérité. Votre ignorance supposée vous cause une peine inutile, sem­blable à celle des dix sots qui s'affligeaient de la,,» perte » du dixième compagnon qui n'avait jamais été perdu.


Dans la parabole des dix sots, dix hommes passèrent le gué d'une rivière. En arrivant sur l'autre rive, ils voulurent être certains que tous avaient bien traversé le gué sain et sauf. L'un des dix commença de compter, mais il oublia de se compter lui-même. - Je n'en compte que neuf; c'est certain, nous en avons perdu un ! Mais qui est-ce ? dit-il. - As-tu bien compté? demanda son compagnon, et il compta à son tour. Mais lui aussi en compta neuf. L'un après l'autre, les dix n'en comptaient toujours que neuf - le compteur oubliant toujours de se compter. - Nous ne sommes que neuf! s'exclamèrent-ils à l'unisson, - Mais qui est celui qui est perdu ? demandèrent-ils. Tous leurs efforts restèrent vains - impossible de trouver le « perdu ». - Quel qu'il soit, il aura été emporté par le courant se désola le plus sensible des dix. Nous l'avons perdu ! Et il fondit en larmes, suivi en cela par ses neuf compagnons.
Les voyant ainsi se lamenter sur les berges, un aima­ble voyageur leur demanda la cause de leur chagrin. Ils lui racontèrent alors ce qui s'était passé, et ajoutèrent que même après s'être comptés eux-mêmes plusieurs fois, ils n'en trou­vaient toujours que neuf. En entendant cette histoire, mais voyant bien devant lui dix hommes, le voyageur comprit ce qui s'était passé. Afin de leur faire mieux comprendre par eux-mêmes qu'ils étaient bien dix, et que chacun d'eux avait bien franchi le gué sain et sauf, il leur dit : - Que chacun de vous se compte lui-même, mais l'un après l'autre, et dans l'ordre de un, deux, trois, et ainsi de suite. À chaque fois, je vous don­nerai un coup afin que vous soyez tous certain d'avoir été inclus dans le compte, et bien inclus une bonne fois pour toutes ! Le dixième compagnon « perdu » sera ainsi retrouvé. À cela tous se réjouirent, heureux à la pensée de retrouver leur compa­gnon « perdu », et ils acceptèrent la méthode suggérée par le voyageur.
Alors que ce brave homme donnait un coup à chacun des dix, à chaque fois il faisait compter l'homme à voix haute. « Dix » dit le dernier quand il reçut le coup. Ils se regardèrent l'un et l'autre avec stupéfaction : - Nous sommes dix ! s'exclamèrent-ils d'une seule voix, et ils remercièrent le voyageur pour avoir ainsi dissipé leur peine.

Ceci est la parabole. D'où venait le dixième homme ? Avait-il jamais été perdu ? En sachant qu'il avait toujours été là, avaient-ils appris quelque chose de nouveau ? La cause de leur douleur n'était pas la réelle perte de l'un d'entre eux, c'était leur propre ignorance, plutôt que la simple supposi­tion que l'un d'eux était perdu (bien qu'ils ne purent trouver qui il était), car ils n'en comptaient toujours que neuf."

Cette histoire provient en réalité de Shankara. Elle est intéressante et permet d'illustrer l'oubli de soi ; c'est une analogie.

Mais je voudrais modifier l'histoire.

Pas besoin de voyageur. Les hommes qui ont traversé ont eu raison de compter 9. Ils ont tort d'être désolé car il ne peut y avoir de meilleure nouvelle !

On nous fait comprendre qu'il faut compter 10. Or je pense que le compte juste est de 9 personnes. Car il y a 9 individus, non pas dix.

Pourquoi?

Celui qui compte n'est pas un individu mais l'espace vide et conscient qui contient les 9 autres.

Regardez l'image ci-dessous : combien comptez-vous de personnes? 4 ou 3 ?

science_de_la_premiere_personne

L'erreur est de compter 4 ; la vérité est d'en voir 3.

Quelqu'un d'extérieur au groupe compte 4 personnes et il a raison de son point de vue, mais ce n'est pas ce que vit le JE, la première personne. L'erreur consiste à adopter un point de vue extérieur et à abandonner le point de vue de la première personne, qui est pourtant évident.

La première personne a disparu ; elle est réduite à rien, à zéro.

Et donc :

0+3=3

3 personnes et la vacuité!

Voir ici :

jlr

Commentaires
M
Jamais perdue, jamais trouvée, ô éternelle Conscience, pourquoi te cherches-tu ? Il n'y a pas de parce que, pas de réponse. C'est comme ça, jusqu'à ce que ça ne le soit plus. Lorsque les "pourquoi" et les "parce que" sont tombés, il n'y a plus de question et de réponses, il n'y a plus de recherche et de trouvailles, il n'y a plus que Cela. <br /> <br /> Amitié
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L
La lumière du soleil est à 8minutes 20 secondes de la terre.<br /> La lune nous offre un reflet du soleil, elle est à une seconde lumière environs. <br /> La maison à 300 mètres devant moi est à 0,000001 seconde lumière de moi.<br /> <br /> La même lumière (celles du soleil) contient une image veille de plus de 8 minutes, cette même lumière contient une information qui est venu ce greffé dedans et qui elle n’est veille que de quelques secondes voir presque rien.<br /> <br /> Tout arrive pourtant en même temps dans mes yeux.<br /> <br /> Je ne perçois aucun décalage.<br /> <br /> L'informations que ma conscience me présente alors est une sorte de truc composite ou le temps assigné au portion de l'image est relatif.<br /> <br /> La lumière est un truc bizarre puisque en chemin "elle capture" de l'information....<br /> <br /> De plus, lorsque je vois la maison, je ne vois pas de la lumière mais bien une maison "en chair et en os".
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P
ps , juste pendant que sa me reviens ... un truc interessant en i repensant tout a l'heure au sujet du miroir ... et de l'interval entre l'objet et son reflet .. c'est par exemple les corps celestes .. les étoiles lointaine .. on sais que l'on percoi le reflet d'une etoile alors que l'etoile elle meme n'existe deja plus ... le reflet aussi disparaitra .. l'interval demeure toujours identique , ni n'apparais ni ne disparais .. c'est ce que l'on cherche .. mais que l'on ne peus trouver .. et c'est ce que l'on trouve .. quand on arrette de chercher .. parce que c'est ce que l'on est ...
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L
d'accord = r'accord<br /> <br /> Qui dit accord dit harmonie !<br /> <br /> mais pour l'harmonie il faut être accordé :<br /> <br /> http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2010/10/13/19321956.html#comments (combien !)<br /> <br /> Elle est pas belle la vie !<br /> <br /> Ont s'éloigne du sujet "de l'importance de savoir compter".
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M
Cher Ludo,<br /> <br /> "C'est le raccord qui est visible, l’écho du raccord dans la mémoire, un truc du style :<br /> <br /> ---------------!!!!!!!!!!!!!--------!!!!---uuu"<br /> <br /> Mort de rire! Je vous suis. Je suis d'accord pour le raccord.
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  • Ce blog présente la philosophie comme un chemin d'éveil à notre vraie nature. La philosophie n'est pas un simple discours mais une voie de transformation et de connaissance de soi. Ce blog s'inscrit dans l'enseignement de Douglas Harding.
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