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Eveil et philosophie, blog de José Le Roy
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20 mars 2010

Au-delà du je ? 2

Sur la question de savoir si l'absolu en nous est personnel ou pas, voici un texte de Ramdas tout à fait interessant :

"Le « je » s'est perdu

Râmdâs. — C'est très aimable à vous d'avoir pris la peine de venir voir Râmdâs, cet enfant de Dieu. Dieu le promène d'un lieu à l'autre pour qu'il puisse parler de Lui à tous. Tous, vous L'aimez, sans quoi vous ne seriez pas venus à Râmdâs.
Vous devez être surpris d'entendre Râmdâs parler de lui-même à la troisième personne. N'est-ce pas étrange pour vous ? Même dans l'Inde beaucoup s'en étonnent vu la rareté du fait. Un matin, voilà bien des années, Râmdâs s'aperçut qu'il n'avait plus de « je » ! Certains amis hindous, au moment où Râmdâs allait partir, lui ont suggéré de ne pas parler de lui à la troisième personne aux gens d'Europe, d'Amérique ou d'ailleurs, qui pour­raient ne pas comprendre cela. Et Râmdâs a répondu : « Si le « je » ne veut pas venir, que peut faire Râmdâs ? »

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Commentaires
E
Merci Eric.
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E
L'expression est pas mal...<br /> Ce qui est important, c'est la réalité, pas la forme qu'elle prend afin de se rendre passagèrement tangible.<br /> L'accession est tout.<br /> La synchronicité est repérée... après.<br /> Nous pourrions, si vous en êtes d'accord, formuler cela ainsi : "Dans l'absolu, tout est synchrone"<br /> <br /> Prendre conscience de ce qu'à la fois nous sommes hors temps (dans "l'intellection non pensée", pourrions nous dire) et, occupant transitoirement cette forme-ci, dans du temps et de l'espace que nous fabriquons, ici à parler de réalisation spirituelle.<br /> <br /> Permettez que je cite (Jean Klein dans "La Joie sans objet" P. 408 de l'édition Almora, en réponse à la question suivante : <br /> - Comment pourrais-je me libérer de la confusion mentale ?) celui qui fut un temps, en certains lieux, mon accompagnateur perçant :<br /> <br /> + "Soyez sans relâche le témoin de vos activités, la vigilance clarifie le mental et vous situera tôt ou tard sciemment au-delà de lui.<br /> Les hauts et les bas dans votre démarche spirituelle tiennent au fait que la perspective n'a pas encore été appréhendée dans sa totalité. Ces fluctuations surviendront tant que vous ne serez pas dégagé de la notion : je suis le corps; son mouvement naturel n'ayant pas encore été perçu, le mental nous égare. La base de tout établissement dans le vrai est l'écoute inhabitée de ce qui est dit par l'instructeur et les rappels qui en résultent, le non-formulé, permet à la vérité de devenir expérience.<br /> Soyez lucide et renoncez à ce que vous n'êtes pas. L'univers dont vous êtes la source obéit à sa propre loi, selon sa propre ordonnance. Ne cherchez pas les causes de ce que vous croyez être; c'est une dépense d'énergie complétement vaine. Ce que vous êtes foncièrement est au-delà de toute cause et de tout perfectionnement. Se croire l'auteur de ses actes a sa racine dans l'illusion d'un moi et de ses propriétés.<br /> Vous devez fréquemment, et aussi souvent que l'occasion se présente, vous tourner vers ce qui est à l'arrière-plan. Votre attention se perd constamment dans des objets et des idées, et le sens d'être vous échappe entièrement. Devenez spectateur du courant de votre vie, de vos motifs, de vos actions et de leurs résultats. Considérez les murs que vous avez construits autour de vous. En prenant conscience de votre terrain, vous arriverez à vous connaître vous-même. C'est l'élimination de ce que vous imaginez être , ce que vous n'êtes pas, qui vous rendra lucide sur ce que vous êtes réellement : tout autre chose qu'un produit mental. Cette réalité est obtenue par élimination. Toute définition positive est mémoire, en marge de l'expérience du réel. Vous arriverez à vous sentir de moins en moins impliqué dans ce qui se présente à vous et vous découvrirez en tant que percipient. Une fois libre de l'opinion je suis ce corps, et de ses conséquences, vous allez vous éveiller spontanément à votre état naturel. Donnez-vous entièrement à cette découverte.<br /> Vous savez que la véritable connaissance ne peut s'obtenir par un connu conceptualisé ou perceptuel, que ce que vous êtes réellement ne se laisse pas expliquer et est obtenu par l'extinction de ce que vous n'êtes pas.<br /> Un moi volitif rend la réalisation du vécu impossible. La conscience-témoin doit entrer en jeu et l'ego devenir un objet de discrimination. C'est la porte ouverte vers le parfait équilibre. Le moi ne se connaît pas, il est identifié avec ce qu'il pense, ce qu'il ressent, ce qu'il expérimente. L'instructeur détourne le disciple de ce qu'il croit être afin qu'il fasse connaissance avec lui-même et soit éveillé à toutes ses perceptions. L'ego n'est que résistance, défense, agitation, c'est la conscience-témoin qui, tout d'abord, l'illumine, le démasque.<br /> L'état méditatif nous amène ensuite à découvrir ce que nous sommes ultimement. Nous prenons une juste conscience de nos schémas corporels, de nos pensées, de nos motifs d'action que nous connaissons mal. En les laissant s'articuler, s'exprimer sans intervenir, cet état devient purification, dépouillement, sans que quelqu'un purifie ou dépouille. C'est un poste d'observation non impliqué. Un monde d'énergies absolument insoupçonnées se dégage, se débloque et le mental perd son agitation, devient mouvement naturel, ce qui nous permet de nous découvrir comme (*) témoin, comme veilleur. Le réflexe "Je suis ceci ou cela" nous quitte complétement; le veilleur transcende l'expérience et l'expérimentateur. Enfin, nous comprenons que le témoin est contenu dans le Soi, décole du Soi, pure lucidité, béatitude suprême; lumière de l'observateur.<br /> L'individu n'a pas d'existence en dehors de l'ultime connaisseur, il n'est qu'une ombre sur l'écran du mental, un composé de la mémoire et de l'habitude. Toujours en agitation, il espère, revendique, cherchant la confirmation, la sécurisation et l'accumulation. Il est au fond effrayé et craint de s'interroger en profondeur.<br /> Toute perception, toute expérience est liée au temps, mais la vérité le transcende. C'est une vue inexacte qui nous pousse à nous identifier avec l'impermanent. Tout ce que vous pensez, ressentez, accomplissez est passager; la sensation d'être est leur support, elle est permanente. Laissez-vous inviter le plus souvent possible par le présentiment, le souvenir de cette sensation et plongez-y de plus en plus jusqu'à ce que la réalité vous emporte. <br /> <br /> ----------------------------------------------<br /> * (Note : il y a lieu de lire "en tant que")
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F
Je voulais dire que les questions proviennent de nos attentes incessantes et contradictoires. Peut-être demeurer simplement dans un des-espoir lucide sans pessimisme, sans optimisme.
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F
Confiance....en quoi ?<br /> Patience....pour quelle attente ?
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M
de suggestion en impression ,cet apres-midi le "oui oui oui Joaquim" de neti me revint en pensee et un petit jeu de formes s'improvisa en changeant le QUI EN OUI ...une PRESENCE se devoila, peut-etre est-cela la recette...confiance et patience ... <br /> <br /> Merci M.Jose pour cette photo valant mille mots...et je ne dis pas sa pour la biblio bien garnie (sourire)
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  • Ce blog présente la philosophie comme un chemin d'éveil à notre vraie nature. La philosophie n'est pas un simple discours mais une voie de transformation et de connaissance de soi. Ce blog s'inscrit dans l'enseignement de Douglas Harding.
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