Vivecacudamani : 6
Voici la suite de la traduction du sanskrit de cet illustre texte de l'advaita Vedânta :
Le vivecacudamani
Merci à mon professeur Alain Porte pour les précieux conseils.
Dans ce passage, le disciple approche le guru avec beaucoup de révérence pour lui demander son enseignement. Brûlé par la peur et la douleur, le disciple implore son maitre de le libérer.
Le début du texte se trouve dans ce message
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Après avoir honoré le guru avec dévotion, salué avec des hommages respectueux et modestes,
Après avoir obtenu son accord, il demandera ce qu'il faut savoir en ce qui concerne le Soi.
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« Ô Swami, salut à toi, Ô ami de ceux qui te rendent hommage, océan de compassion moi qui suis tombé dans l'océan de l'existence
sauve moi, par la vision d'un simple de tes coups d'oeil, par le déluge du nectar suprêmement compassionnel provenant de ta probité.
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Brûlé par le feu de forêt irrépressible du samsâra, étant violemment secoué par les vents de l'infortune
Peureux, je tombe à tes pieds. Protège moi de la mort. Un refuge qui soit autre, je n'en connais pas.
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Apaisés, grands sont les saints accomplissant le bien-être du monde comme le printemps.
Ceux qui ont traversé d'eux mêmes les vagues terrifiantes de l'existence, font traverser même les autres personnes sans motivation.
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Telle est la nature libre des grandes âmes, à savoir qu'il y a inclination à écarter les fatigues des autres.
Cette lune d'elle-même protège la terre brûlée par la lumière violente du soleil.
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Arrose, avec le nectar de tes paroles, douces à l'oreille, émises par ta bouche, habiles, très fraiches, pures, pleines de l'expérience du Brahman, arrose celui qui est consumé par le feu de forêt qu'est la chaleur de l'existence.
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Comment traverserai-je cet océan de l'existence ? Quelle voie pour moi ? Quel est le meilleur moyen?
Je n'en sais rien. Protège moi avec compassion. Ô Seigneur, provoque la destruction du malheur du monde. »
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A lui qui parlait ainsi arrivé au refuge de lui-même, brûlé par la chaleur du feu de forêt du samsâra, après l'avoir regardé avec un regard humide par la saveur de la compassion, le sage lui chassera immédiatement la peur.
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Le sage, à ce disciple, qui désire aller s'asseoir, qui désire la libération, qui a l'esprit pacifié, qui accomplit parfaitement ce qui a été dit,
qui possède l'équanimité, le sage devrait lui donner l'enseignement sur la réalité par compassion.
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Le guru dit:
« Ô sage, n'aie pas peur. Il n'y a pas de danger en ce qui te concerne, il y a un moyen pour la traversée de l'océan du samsara, par lequel les ascètes sont allés vers sa rive. Je te montre le chemin en vérité.
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Il y a un grand moyen qui détruira la crainte du samsara.
Après avoir traversé l'océan de l'existence grâce à lui tu atteindras la suprême béatitude.